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Hôpitauxmilitairesguerre1418 - Santé Guerre
Articles récents

PAUL MEVEL (1869-1927)

20 Juillet 2022 , Rédigé par François OLIER Publié dans #Belgique 1914-1918, #Suisse 1914-1918, #les hommes, #varia

Bonjour à tous

En ces temps de canicule - Je vous rassure, ce matin, il pleut sur Brest - Je disais donc, qu'en ces temps de canicule, mieux vaut rester chez soi et lire un bon livre...

Aussi je vous propose, pour une fois, pas mon dernier roman, mais le dernier ouvrage d'Anne Forrer, cardiologue à Vannes, qui nous invite à découvrir la biographie de Paul Mével, un médecin breton engagé (1869-1927). Engagé, il l'est comme médecin de ville à Douarnenez, port de marins et d'ouvriers sardiniers. Ce médecin polyvalent, "notable" du monde médical breton de la IIIe République a laissé derrière lui une très importante documentation que le talent du docteur Forrer, historienne de la Médecine, a permis de mettre en relief.

Dans ce papier du blog, je me contenterai de décrire l'importante partie de son ouvrage (p. 99-155) consacrée à la Grande Guerre et aux pérégrinations aux armées du docteur Mével.

Le docteur Paul Mével ne m'est pas inconnu. En 2014 j'avais assuré la transcription de son rapport de campagne en 1914 et de ceux de ses compagnons de l'ambulance n°2/11 dans plusieurs de mes papiers, dont :

AVEC LES BLESSES DU XIe CORPS D’ARMEE REFUGIES AU COUVENT DES ABYS (Combat de Maissin, 22 août 1914). - hopitauxmilitairesguerre1418.overblog.com - à poursuivre sur ce blog.

Ces rapports étaient extraits des fonds inépuisables des archives du musée du service de santé des armées au Val-de-Grâce à Paris. Dans son Paul Mével, le docteur Forrer a poursuivi cette recherche et l'a amplifiée, en associant les rapports de ses confrères. On trouvera à la fin de son ouvrage un appareil de notes très complet (651 notes) et une importante bibliographie, intéressant en particulier, le service de santé militaire dans la guerre 1914-1918.

Prisonnier avec la 2/11 après la Belgique, il est relâché en qualité de sanitaire, via la Suisse au lendemain de la Marne. Affecté, dans la zone des armées à l'ambulance n°9/4 (1er novembre 1914-15 mai 1915), puis sédentarisé à Couvrelles, Buzancy, etc. on le retrouve ensuite au centre d'évacuation de Fismes, fonctionnant comme hôpital d'évacuation (octobre 1915-juillet 1916), puis à Reims. Sa deuxième partie de guerre le trouve affecté dans la zone de l'intérieur dans des dépôts régimentaires ou des formations hospitalières : à Brest, à Vannes, à Paris, à Marly-le-Roi, à Quimper où il est démobilisé le 26 février 1919.

Ce petit aperçu sur sa Grande Guerre ne donne qu'une faible idée de l'oeuvre de ce "médecin breton engagé".

Pour les passionnés de l'Histoire du Service de santé militaire 14-18, pour ceux qui souhaitent publier les souvenirs de leurs ancêtres médecins jetés dans la tourmente de la guerre, ce livre peut servir de "modèle" grâce à l'appui de ses nombreuses sources tant archivistiques que bibliographiques... (p. 181-206). Du bien bel ouvrage. A lire et à faire lire.

Anne Forrer, Paul Mével, Un médecin breton engagé 1869-1927, éd. Coiffard, mai 2021, 208 p., 21€. - ISBN : 978-2-919339-74-7.

 

AUTRE OUVRAGE SUR LA GRANDE GUERRE (dont l'un des fidèles abonnés de ce blog est co-auteur). Son cadre :  le camp Larchey (ambulance alpine) puis l'offensive d'Argonne.

GOODBYE CHATOT ! - Vademecum éditions (vademecum-editions.com)

A PARTAGER AVEC LES PASSIONNES DE LA GRANDE GUERRE.

 

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LES KITS MEDICAUX DE L'US ARMY, 1941-1945

2 Décembre 2021 , Rédigé par François OLIER Publié dans #GUERRE 1939-1945, #Recherche Archives Documentation, #organisation, #varia

LES KITS MEDICAUX DE L'US ARMY, 1941-1945

Bonjour à tous

Il m'est très agréable de vous présenter aujourd'hui, le livre "Les kits médicaux de l'U.S. Army, 1941-1945" de Debout & Durieux-Trouilleton. Tout d'abord parce que je connais, depuis près de quarante ans l'un des auteurs, Jean-Claude DEBOUT, "maître collectionneur" et expert européen incontesté du Militaria Santé de l'US Army ; mais aussi parce que je sais que l'ouvrage qu'il nous propose est le travail d'une vie de collection et de recueil de documentation.

Les passionnés de Militaria qui l'ont croisé dans les expositions dynamiques de Militaria en Europe, se rappelleront la qualité des pièces qu'il présente avec talent, science et... modestie. Ce dernier trait de caractère accompagne souvent, toujours ? - j'ai pu le constater- les grands collectionneurs... Une belle phalange à laquelle je n'appartiens pas.

En ma qualité d'ancien responsable du Conservatoire des matériels du service de santé de Caen-Mondeville (ECMMSSA), j'ai un souvenir ému, à la vue de ces matériels sanitaires américains, qu'il a m'a été  donné - avec le matériel français - de rechercher, de classer et d'exposer, au profit du service de santé militaire français, durant près d'une décennie (1986-1993). 

Les amis qui m'accompagnent sur ce blog et se passionnent par le Militaria US apprécieront ce beau livre de référence, contenant des centaines d'illustrations. Du bien bel ouvrage que l'on doit aux talents de Jean-Claude et d'Eric Durieux-Trouilleton. Un grand merci à tous les deux ! Les anglo-saxons vont nous envier ce "Medical Supply Catalogue, MED 1944" qui deviendra à l'instar du mythique  Yank's 1944 de Günther Gillot & Louis Linet, la nouvelle bible du collectionneur de Militaria Sanitaire.

En attendant une traduction en langue anglaise qui serait bien venue, les passionnés - de tous les continents - peuvent commander, en français, l'ouvrage chez :

Histoire et Collections, 6 avenue de la République, 75011 Paris, France - www.histoireetcollections.com - ref 1168 - ISBN : 979-10-380-1168-7 - 160 p., ill. N&B, couleur.

Prix 35€

 

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RENDEZ-VOUS AU FORT DU DELLEC

22 Septembre 2021 , Rédigé par François OLIER Publié dans #GUERRE 1939-1945, #varia

Bonjour

Je vous donne rendez-vous au fort du Dellec à Plouzané, le dimanche 26 septembre 2021, de 12h00 à 19h00, pour une séance de dédicace de mon "Hôpital maritime de Brest dans la tempête, 1939-1945", à l'invitation de l'Association Brest44.

A bientôt !

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HOPITAL MARITIME DE BREST DANS LA TEMPETE (1939-1945)

12 Juin 2021 , Rédigé par François OLIER Publié dans #GUERRE 1939-1945

(c) Aquarelle de couverture M. et D. Larvor.

(c) Aquarelle de couverture M. et D. Larvor.

PRESENTATION DE L’OUVRAGE

Un sujet inédit...

 

Hôpital maritime de Brest dans la tempête (1939-1945) est une monographie hospitalière rédigée à partir de documents provenant des fonds des services historiques de la défense (Brest-Vincennes) et de témoignages inédits de médecins de marine, acteurs du Siège de Brest (août-septembre 1944). Au fil de l’ouvrage, J’ai tenté d’expliquer comment cet hôpital, trois fois centenaire, se trouva arc-bouté durant toute la guerre sur sa mission de soins au profit des populations brestoises, placé sous la protection de la Croix-Rouge et dans l’ombre du « marinelazarett de Brest ». En conclusion, j’ai exposé le miracle de la renaissance de cet hôpital détruit, en dépit des appétits du ministère de la Reconstruction et de la ville de Brest qui le grignotèrent sans parvenir à l’annihiler.

 

4e de couverture

« Héritier de l’hôpital maritime, l’hôpital d’instruction des armées Clermont-Tonnerre de Brest appartient tout autant au Patrimoine brestois qu’à celui des armées. Il est aujourd’hui, le plus ancien centre hospitalier militaire de France, dont l’existence est avérée, sur le même site, depuis près de 330 ans. En dépit de cet héritage illustre remontant au règne de Louis XIV, son Histoire, qui accompagne aujourd’hui encore les fastes et les épreuves de notre Marine nationale, reste largement méconnue.

Le 2 septembre 1939 commençait pour l’hôpital maritime niché dans l’intra-muros, une lente descente aux enfers partagée avec la population brestoise. Durant l’Occupation, devenue « section française » du Marinelazarett de Brest ; cette formation hospitalière joua quotidiennement sa survie, à l’ombre du pavillon de la Kriegsmarine. Ses personnels de santé, en uniforme français, qui appartenaient à la marine dite « de Vichy », demeurèrent à poste au-delà de la Libération. Au milieu du dernier carré des irréductibles brestois du Siège de la ville, ils restèrent fidèles à leurs serments, plaçant en exergue sur leurs abris, comme à bord, la devise de la marine :

Honneur, Patrie, Valeur, Discipline »

COMMANDES, EXCLUSIVEMENT PAR L'INTERMEDIAIRE DE L'AUTEUR :

Olier.francois@hotmail.fr

Hôpital maritime de Brest dans la tempête (1939-1945)

ISBN : 979-10-699-7149-3 – 190 p., ill. N&B, 15x23.

chez l’auteur ou retrait à Brest : Prix 15€ - Expédition LA POSTE port compris : Prix 20€.

AVEC DEDICACE SI SOUHAITEE

Le saviez-vous ?

Points singuliers et originaux présentés dans l’ouvrage

  • L’hôpital maritime de Brest, devenu hôpital d’instruction des armées « Clermont-Tonnerre » de Brest, est implanté sur le même site à Brest-Lannouron depuis 1684.
  • Aujourd’hui l’ex-hôpital maritime porte le nom du marquis de Clermont-Tonnerre, ministre de la Marine de la Restauration, anti-républicain viscéral qui refusa de servir, en 1830, sous le drapeau tricolore.
  • L’hôpital du roy, devenu hôpital de la marine puis hôpital maritime ne s’est appelé « Clermont-Tonnerre » qu’après 1945.
  • Le personnel de la marine de l’hôpital maritime a servi, en 1939-1945, en uniforme français, dans les limites du marinelazarett.
  • L’hôpital maritime a été, de 1941 à 1942, le seul hôpital public français au service de la population brestoise, après la destruction, par bombardement, de l’ancien hôpital de la ville, rue Traverse et avant l’ouverture en 1942 de l’hôpital Ponchelet.
  • L’hôpital maritime se maintînt à Lannouron après 1944, en dépit des accords de 1948 entre la ville et la Marine, pour échanger les terrains militaires du centre-ville contre le bord de mer de l’ancienne commune de Saint-Pierre-Quilbignon relevant dorénavant de Brest (accord Brest/marine dit « des 500 mètres »).
  • Le service de santé de la marine opéra sur la ville qui convoitait le site, une manière de « chantage » pour reconstruire l’hôpital maritime à Lannouron en contrepartie du maintien à Brest de l’école annexe de médecine et de pharmacie de la marine…

…laquelle école de médecine fut reconstruite à grands frais (laboratoires, amphithéâtre, etc.), inaugurée et fermée après deux ans de fonctionnement.

 

L'Hôpital maritime de Brest dans la tempête (1939-1945), mots-clés :

Brest (Finistère) – Guerre 1939-1945 – Hôpital « Brizeux » Quimper – Hôpital Bel-Air Landerneau – Asile Delcourt-Ponchelet, Brest - Hôpital maritime Brest – Hôpitaux complémentaires 1939-1945 Finistère – Hôpitaux temporaires « Marine » 1939-1940 – Landerneau (Finistère) – Marinelazarett Brest – Quimper (Finistère) – Reconstruction de Brest, 1944-1945 - Service de santé de la marine, 1939-1945 – Saint-Renan, 1944 - Siège de Brest, 1944.

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L'ECOLE DE SANTE NAVALE (1939-1945)

16 Avril 2021 , Rédigé par François OLIER Publié dans #varia, #les hommes

PARUTION AOUT 2020

Un ouvrage à compte d'auteur paru l'été dernier qui vient de m'être signalé par un abonné :

Louis-Armand HERAUT (docteur), L'Ecole de santé navale (1939-1945), L'école de santé militaire de Bordeaux entraînée dans la tourmente, Torrazza Piemonte, 2020, 164 p.

Ce livre a obtenu le Prix d'Histoire de la Médecine aux armées (2020) décerné par la société des amis du musée du service de santé des armées, Val-de-Grâce à Paris.

Imprimé par Amazon - ISBN 9782957378401 - 90000 - E-Pub et/ou tirage papier : 20.01€

L'ouvrage illustré de photographies d'anciens élèves nous fait découvrir les promotions (1939-1945) d'élèves de l'école principale du service de santé de la marine, connue sous l'appellation d'usage de "Santé navale" qui forma, à Bordeaux, de 1890 à 2011 plus de 9000 élèves. L'ouvrage du docteur L.A. Héraut (Promotion Bordeaux 1957) présente la destinée de plusieurs de ces élèves durant les évènements de la Seconde guerre mondiale, des amphis des facultés de médecine de Bordeaux et Montpellier, des "relèves médicales" en Allemagne ou du STO après leur "départ" de "Santé navale". Une poignée d'entre eux seront les "témoins privilégiés des derniers moments apocalyptiques du IIIe Reich...". Une autre poignée passera chez De Gaulle via l'Espagne ou dans les maquis. "L'Ecole de santé navale" est un livre de témoignages, de souvenirs de ces promotions méconnues et "empêchées" de jeunes médecins de marine et "coloniaux" qui s'exprimèrent, dès 1945, en se portant volontaires pour l'Indochine. 

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LYCEE SAINT-SERNIN DE TOULOUSE, 1914-1918

17 Mars 2021 , Rédigé par François OLIER Publié dans #varia

LYCEE SAINT-SERNIN DE TOULOUSE, 1914-1918

Le travail « d’orientation et de conseil » que je pratique à mon modeste niveau depuis 1996 est bien souvent ingrat et donne lieu, en dépit de centaines de courriels d’échanges, « statistiquement parlant », à bien peu de satisfactions tangibles. Aujourd’hui il m’est agréable de partager avec vous un lien vers un site d’enseignement bien connu des Toulousains : le lycée Saint-Sernin.

En mai 2020 j’ai été contacté par Madame Marie Perny, professeur agrégée d’Histoire qui animait le travail d’étudiants d’hypokhâgne, sur la valorisation d’une archive « 14-18 » du lycée Saint-Sernin. Courageusement, en plein confinement de Printemps, à la tête de son « commando » d’étudiants de lettres classiques, travaillant en distanciel, elle coordonnait la recherche documentaire sur les hôpitaux militaires de Toulouse en général et sur l’hôpital complémentaire n°17 en particulier, d’où ce contact.

Face à leur défi, je me suis efforcé d’y prendre part, en apportant ma petite pierre de Bretagne à leur petite entreprise. Le rendu interactif de leur projet, tant dans le fond que dans la forme, est vraiment bluffant, et mérite d’être partagé par les abonnés de mon blog. A relayer sans modération auprès d’autres passionnés du monde éducatif de votre connaissance. Il reste 10 000 hôpitaux à documenter !

Je cesse mon blabla et je cède la place au travail remarquable de la classe de Madame Perny, un nid de futurs conservateurs du Patrimoine... Bonne découverte sur un accompagnement musical de Maurice Ravel. Bravo !

Lien actif disponible

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AVEC LA LEGION CORSE (1914-1916) … PAR LE MEDECIN MAJOR TRABAUD

16 Mars 2021 , Rédigé par François OLIER Publié dans #varia

L’association « Guerre-en-Vosges » nous invite à découvrir le témoignage du médecin-major Jean-Paul Trabaud (1884-1956), médecin-chef du 373e régiment d’infanterie, sur la campagne de ce régiment engagé dans les Vosges (La Chapelote, côte 452, etc.), de sa création en août 1914, jusqu’à sa dissolution en juin 1916.

Les « mémoires » du docteur Trabaud, qui exerça à Nice, sont l’un des rares témoignages sur ce que l’on appellera la « légion corse » durant les deux ans de son engagement dans les Vosges. Madame Geneviève Canalle, sa petite-fille, a confié, à l’association, le manuscrit de son grand-père, à charge pour elle de l’éditer. C’est aujourd’hui chose faite et le manuscrit nous est proposé, par souscription, sous la forme d’un bel ouvrage illustré de 196 pages, en format A4, complété de documents recueillis par l’association « Guerre-en-Vosges ».

Extrait de la préface de Jacques Bourquin, président de l’association : "À la lecture du récit du docteur Trabaud, on comprend mieux l'impression qu'ont faite ces vieux soldats à leur arrivée dans les Vosges. On comprend aussi pourquoi le régiment a été rapidement organisé à son arrivée dans les Vosges pour séparer les plus anciens (territoriaux et réservistes de la territoriale) des plus jeunes (de l'active ou de la réserve), et pourquoi son engagement a été progressif. Il nous fait découvrir comment a été organisé le service de santé qu'il a créé et fait fonctionner lors de l'attaque allemande du 27 février 1915 à la Chapelotte. Son récit Avec la légion corse en campagne est d'autant plus intéressant qu'il n'a pas été fait postérieurement. Il est daté du 20 juin 1916, le régiment ayant été dissous le 15 du même mois."

AVEC LA LEGION CORSE (1914-1916) … PAR LE MEDECIN MAJOR TRABAUD

Je souhaite plein succès à cette édition méritoire, en cette période difficile liée à la Covid-19, du témoignage d'un médecin de régiment de la réserve territoriale - les fameux « pépères » - qui va étoffer la trop légère bibliographie intéressant l’organisation et le fonctionnement, dans ses limites et ses lacunes, du service de santé régimentaire en 1914-1918.

Le dernier mot revient à monsieur Jean-Pierre Cuny, vice-président de « Guerre-en-Vosges », qui guide, jusqu’à la Chapelotte, de nombreux Corses et Vosgiens, et qui ne ménage pas ses efforts pour entretenir la mémoire de ces valeureux combattants : "On le doit bien à ces soldats qui sont venus de loin pour se battre ici, par - 31° et sur 1,10 m de neige…"

Bonne lecture en compagnie du médecin-major Trabaud.

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HOPITAUX MILITAIRES 1939-1940 - 4e REGION MILITAIRE (LE MANS)

12 Avril 2020 , Rédigé par François OLIER Publié dans #GUERRE 1939-1945

Service de santé de la 4e région militaire : LE MANS

Départements : Côtes-du-nord (en partie), Eure-et-Loir, Ille-et-Vilaine, Mayenne, Orne, Sarthe.

Directeur du service de santé : Médecin-général Léon-Louis JULLIEN (1877-1952)

Capacité hospitalière de la 4e région militaire (au 10 mai) : 22 500 lits

Secteur hospitalier de la Sarthe

CHATEAU-DU-LOIR – Hôpital complémentaire (28.09.1939 / 01.07.1940).

LA FLECHE - Hôpital civil (03.09.1939 / 01.07.1940).

LE MANS - Hôpital mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire Lycée de jeunes filles (09.09.1939 /15.06.1940), Hôpital complémentaire Ecole normale d'institutrices (04.10.1939 / 07.08.1945), Hôpital complémentaire Sainte-Croix (16.01.1940 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire Couvent des capucins (27.09.1939 / 16.06.1940), Hôpital complémentaire Saint-Louis (28.09.1939 / 14.06.1940), Hôpital complémentaire Asile des vieillards (1940), Hôpital complémentaire Saint-Joseph (15.09.1939 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire du Grand Séminaire (1939 / 1940).

MAMERS - Hôpital civil (03.09.1939 / 01.07.1940).

PARIGNE-L'EVEQUE - Hôpital complémentaire du Sanatorium (20.10.1939 / 11.06.1940).

PRECIGNE - Préventorium (20.09.1939 / 13.06.1940).

SABLE - Hôpital civil (16.01.1940 / 30.07.1940), Hôpital complémentaire Sainte-Anne (16.01.1940 / 30.07.1940).

SOLESMES - Hôpital complémentaire annexe Abbaye Saint-Pierre (28.05.1940 / 19.06.1940).

TELOCHE - Hôpital complémentaire (10.10.1939 / 13.06.1940).

Secteur Hospitalier de la Mayenne

CHATEAU-GONTIER - Hôpital mixte (10.09.1939 / 15.06.1940).

LAVAL - Hôpital mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire Saint-Michel, Hôpital complémentaire Ecole de théologie et annexe (10.10.1939 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire Lycée de garçons (14.10.1939 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire annexe du Sacré-Coeur (12.05.1940 / 15.06.1940).

MAYENNE - Hôpital mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire de I'EPS (05.01.1940 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire du Sacré-Coeur (12.06.1940 / 14.06.1940).

Secteur Hospitalier de l’Orne

ALENCON - Hôpital mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire Caserne Bonnet (15.04.1940 / 14.06.1940), Hôpital complémentaire Vervaine (1939 / 1940), Hôpital complémentaire EPS de filles (01.12.1939 / 13.06.1940), HC Ecole normale de filles (17.01.1940 / 10.06.1940), Hôpital auxiliaire de la Croix-Rouge (17.01.1940 / 10.06.1940).

ARGENTAN - Hôpital civil (02.09.1939 / 24.06.1940), Hôpital complémentaire Collège Mezeray et des Rédemptoristes (18.05.1940 / 13.06.1940), Hôpital complémentaire Caserne Molitor (02.10.1939 / 14.06.1940).

L’AIGLE - Hôpital *C* (10.09.1939 / 04.06.1940).

BAGNOLES-DE-L’ORNE (Voir TESSE-LA-MADELEINE)

DOMFRONT - Hôpital civil (02.09.1939 / 17.06.1940).

FLERS - Hôpital mixte (05.09.1939 / 05.06.1941).

GACE – Hôpital auxiliaire des soeurs hospitalières (22.05.1940 / 13.06.1940).

TESSE LA MADELEINE - Hôpital complémentaire Hôtel du parc (18.05.1940 / 11.06.1940).

Secteur Hospitalier de l’Eure-et-Loir

BELHOMERT-GUENOUVILLE – Hôpital complémentaire Château des vœux (11.01.1940 / 12.06.1940)

CHARTRES - Hôpital mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire Ecole normale d'institutrices (04.10.1939 / 04.07.1940).

CHATEAUDUN - Hôpital mixte (durée de la guerre), Hôpital auxiliaire (09.10.1939 / 11.06.1940).

DREUX - Hôpital complémentaire Ecole ménagère et professionnelle (23.01.1940 / 12.06.1940).

NOGENT-LE-ROTROU – Hôpital auxiliaire Immaculée Conception (18.05.1940 / 12.06.1940), Hôpital complémentaire Rémi Belleau (05.12.1939 / 13.06.1940), Hôpital complémentaire Sully (1939 / 1940).

Secteur Hospitalier d’Ille-et-Vilaine

DINARD - Hôpital complémentaire Gallic-Hôtel (14.02.1940 / 08.07.1940), Hôpital complémentaire Grand Hôtel (12.04.1940 / 18.06.1940), Hôpital complémentaire Royal Hôtel (20.05.1940 / 08.06.1940), Hôpital complémentaire annexe Granville-Hôtel (17.11.1939 / 13.06.1940), Hôpital complémentaire Dinard-Hôtel (28.05.1940 / 16.06.1940), Hôpital complémentaire Crystal-Hôtel (10.11.1939 / 07.1940), Hôpital complémentaire annexe Hôtel des Etrangers.

DOL-DE-BRETAGNE - Hôpital complémentaire EPS de garçons (02.02.1940 / 16.06.1940).

FOUGERES - Hôpital complémentaire Rillé-Clinique Saint-Joseph (06.09.1939 / 17.06.1940), Hôpital complémentaire La Chesnadière (22.02.1940 / 13.06.1940), Hôpital complémentaire Jeanne d’Arc (22.05.1940 / 10.06.1940), Hôpital complémentaire EPS de jeunes filles, Hôpital complémentaire Collège de garçons.

PARAME - Hôpital complémentaire Grand Hôtel de la Plage (12.04.1940 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire Grand Hôtel (23.09.1939 / 13.06.1940), Hôpital complémentaire Notre Dame des Chênes (10.06.1940 / 13.06.1940).

REDON - Hôpital mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire annexe EPS (15.02.1940 / 25.06.1940), Hôpital complémentaire Saint-Sauveur et annexe communauté des Ursulines (11.01.1940 / 17.06.1940).

RENNES - Hôpital militaire Ambroise-Paré (durée de la guerre), Hôtel-Dieu, centre anticancéreux (Durée de la guerre), Hôpital complémentaire Grand séminaire et annexe de Pontchaillou (10.11.1939 / 23.01.1946), Hôpital complémentaire Faculté des lettres (19.12.1939 / 30.08.1940), Hôpital complémentaire EPS de filles (15.12.1939 / 29.06.1946), Hôpital complémentaire Saint-Laurent (22.09.1939 / 11.07.1940), Hôpital complémentaire Collège Saint-Martin (09.11.1939 / 16.06.1940), Hôpital complémentaire Collège et clinique Saint-Vincent (14.08.1939 / 13.05.1942), Hôpital complémentaire Ecole normale d’instituteurs, centre inter-régional d'Urologie (30.09.1939 / 24.10.1940), Hôpital complémentaire Lycée de jeunes filles (16.09.1939 / 21.06.1940), Hôpital complémentaire Beaux-arts et conservatoire (03.11.1939 / 23.06.1940), Hôpital complémentaire Ecole d'agriculture de Coëtlogon (25.09.1939 / 16.06.1940), Hôpital complémentaire Clinique de la sagesse (07.09.1939 / 18.06.1940), Hôpital complémentaire Clinique Sainte-Anne (10.10.1939 / 17.06.1940), Hôpital complémentaire Couvent de l'Adoration (14.05.1940 / 17.06.1940), Hôpital complémentaire Centre de dermato- vénérologie (01.1940 / 16.06.1940), Hôpital complémentaire Groupe scolaire de la Liberté, Hôpital complémentaire Ecole libre de la Providence.

SAINT-BRIAC - Hôpital complémentaire Hôtel des Panoramas (21.11.1939 / 25.06.1940).

SAINT-LUNAIRE - Hôpital complémentaire Golf-Hôtel (11.05.1940 / 10.06.1940), Hôpital complémentaire Hôtel de Paris (13.05.1940 / 17.06.1940), Hôpital complémentaire Hôtel Lutelia (23.05.1940 / 17.06.1940).

SAINT-MALO - Hôpital mixte (02.09.1939 / 31.12.1942), Hôpital complémentaire Casino et Courtoisville, (01.05.1940 / 17.06.1940), Hôpital complémentaire Notre-Dame-des-Grèves (11.10.1939 / 17.06.1940), Hôpital complémentaire Caserne Rocabey (03.12.1939 / 17.06.1940), Hôpital complémentaire Ecole libre Moka (1939 / 1940), Hôpital complémentaire Hôtel de la Digue (1939 / 1940).

SAINT-MEEN-LE-GRAND – Hôpital complémentaire Communauté Immaculée Conception (18.11.1939 / 23.08.1945).

SAINT-SERVAN - Hospice civil, Hôpital complémentaire Caserne de la Concorde (04.06.1940 / 16.06.1940), Hôpital complémentaire Les Rosais (1940).

VITRE - Hôpital mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire Pensionnat Jeanne d’Arc (21.05.1940 / 02.06.1940), Hôpital complémentaire Ecole municipale des garçons (17.05.1940 / 16.12.1944), Hôpital complémentaire Collège de garçons (30.05.1940 / 11.06.1940), Hôpital complémentaire Caserne de Tremoille (12.01.1940 / 14.06.1940).

Secteur Hospitalier des Côtes-du-Nord (Saint-Brieuc et Dinan)

BROONS - Hôpital complémentaire Communauté.

CREHEN-PLANCOET - Hôpital complémentaire Communauté des sœurs, Hôpital complémentaire Immaculée conception Monastère Sainte-Trinité, PLANCOET (27.03.1940 / 17.06.1940).

DINAN - Hospice mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire collège de garçons, EPS, Cordeliers, Hôpital complémentaire Asile des vieillards (13.10.1939 / 11.07.1940), Hôpital complémentaire annexe Pensionnat Notre-Dame de la Victoire (28.10.1939 / 21.06.1940).

LAMBALLE - Hospice civil (11.10.1939 / 21.06.1940), Hôpital complémentaire EPS de garçons, Ecole Privée (4.11.1939 / 21.06.1940).

LES ROSAIRES - Hôpital complémentaire Rosaria Hôtel et hôtel des genêts.

LE VAL ANDRE - Hôpital complémentaire Villa Notre-Dame, Casino (19.10.1939/1945), Hôpital complémentaire annexe Grand Hôtel (20.05.1940 / 23.06.1940), Hôpital complémentaire Grand hôtel des bains.

QUINTIN - Hôpital complémentaire (21.11.1939 / 21.06.1940).

SABLE-D'OR-LES-PINS - Hôpital complémentaire Hôtel des Arcades (13.06.1940 / 15.06.1940).

SAINT-BRIEUC - Hospice mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire Collège libre Saint-Charles (1.06.1940 / 9.07.1940), Hôpital complémentaire annexe Communauté Saint- Esprit (11.10.1939 / 26.09.1940), Hôpital complémentaire annexe Groupe scolaire Guébriant, Hôpital complémentaire Ecole normale d'instituteurs (17.01.1940 / 5.08.1940), Hôpital complémentaire Grand séminaire (12.05.1940 /1945), Hôpital complémentaire Ecole Curie, Ecole pratique de commerce et d'industrie (3.10.1939 / 6.08.1940), Hôpital complémentaire des Panoramas (18.05.1940 / 18.06.1940), Hôpital complémentaire Les Rosaires (17.06.1940).

SAINT-CAST - Hôpital complémentaire Hôtel Bellevue, HC annexe Hôtel Beauséjour, HC annexe Hôtel Ar Vro (6.06.1940 / 14.06.1940), Hôpital complémentaire Hôtel Celtic (27.11.1939 / 4.07.1940).

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Journal de guerre du service de santé - mardi 21 mai 1940

2 Avril 2020 , Rédigé par François OLIER Publié dans #GUERRE 1939-1945

 

 

Mardi 21 mai 1940

La Wehrmacht lance sur Calais une Panzedivision et une autre sur Boulogne par la côte. Contre-attaque anglaise à base de blindés à Arras. Conférence interalliée à Ypres. Au retour de cette conférence, le général Billotte, commandant le groupe d'armées n°1 est mortellement blessé dans un accident automobile. Il décèdera le 23 mai: "le commandement interallié dans le Nord est décapité".

 

 

Insigne de l'ambulance chirurgicale lourde n°416 de la VIIe armée

Insigne de l'ambulance chirurgicale lourde n°416 de la VIIe armée

 

ENCERCLEMENT DU GROUPE D'ARMEES n°1

(Ière et VIIe armées)

 

Les formations sanitaires de la VIIe armée, qui devaient rejoindre par voie ferrée, sont considérées comme perdues

- l'ambulance chirurgicale légère n°247, le groupe chirurgical mobile n°19, l'hôpital complémentaire d'armée n°307 venant de Zuydcoote ;

- l'ambulance médicale n°67 et la section d'hygiène lavage désinfection n°157 venant de Wormouth ;

- les sections d'hygiène lavage désinfection n°137 et 147 venant de Saint-Omer ;

- l'hôpital complémentaire d'armée n°317, l'ambulance médicale n°89, les réserves avancées de matériels sanitaires n°357 et 367 venant de Bruges ;

- l'hôpital complémentaire d'armée n°327, venant de Hesdin ;

- l'hôpital d'évacuation primaire n°22 et la section d'hygiène lavage désinfection n°180 venant de Roulers qui sont capturés à Rue le 20 mai.

 

Hôpital d'évacuation primaire n°20 (réserve générale) - L'aide-major général prescrit de diriger les wagons de matériels appartenant à l'HoE1 n°20 sur Melun.

 

Centre hospitalier de Béthune - (15h 00) Le chef d'état-major du directeur du service de santé de la Ière armée (médecin-lieutenant-colonel Petit), actuellement à Béthune, fait connaître que les hôpitaux de la ville "débordent", que le train sanitaire en gare ne peut repartir pour des raisons de rupture de voie ferrée. Ordre est donné à trois sections de la compagnie sanitaire automobile n°980 d'aller procéder à l'évacuation des hôpitaux de Béthune (350 ou 450 blessés?) sur Calais,"où on espère toujours un bateau" ou Arras.

 

 Centre hospitalier de Calais - Embarquement "voie ferrée" à Zuydcoote du matériel de l'ambulance chirurgicale légère n°247 et du groupe chirurgical mobile n°19. Le train est stoppé à Calais. Le personnel de l'hôpital complémentaire d'armée n°307, de l'ACl n°247, du GCM n°19 se met à la disposition du médecin-chef de la place de Calais (médecin-commandant Devuilder). A Calais, arrivée d'un convoi de 120 blessés hollandais dont le bateau a été torpillé en vue de Calais. Evacuation d'une centaine de blessés pris à l'hôpital militaire et à l'hôpital complémentaire "Collège de garçons" sur Le Touquet, puis Boulogne.

 

Centre hospitalier d’Helfaut - L'ambulance chirurgicale lourde n°411 se replie sur Saint-Omer. Le 21 mai, l'ambulance chirurgicale légère n°231 venant de Bully-Grenay rallie le sanatorium d’Helfaut où fonctionnent déjà l'ambulance chirurgicale lourde n°422 et l'ambulance chirurgicale légère n°267 Le groupe chirurgical mobile n°15 détache une de ses équipes chirurgicales à Aire-sur-la-lys pour travailler au bénéfice de blessés civils (du 22 au 25 mai)

 

Centre hospitalier de Lens - (10h 00) On apprend que 100 blessés militaires sont hospitalisés à l'hôpital civil de Lens. Une section de la compagnie sanitaire automobile n°541 (capitaine Leloir) est chargée de les diriger sur Béthune

 

Centre hospitalier du Touquet - Le médecin-chef du centre hospitalier du Touquet fait savoir qu'il est coupé de toute évacuation sur l'arrière. Sa capacité d'hospitalisation est déjà dépassée. un compte-rendu est adressé au groupe d'armées n°1 ( 4e bureau) pour qu'une intervention soit faite au Grand Quartier Général, pour l'obtention de navires-hôpitaux à Boulogne ou à Calais

 

Centre hospitalier de Lille - Après avoir appris que l'hôpital militaire "Scrive" de Lille est évacué, le directeur du service de santé de la Ière armée demande que l'hôpital d'évacuation primaire n°1 (réserve générale) garé sur voie ferrée à Rue (23 kms nord-ouest d’Abbeville) soit dirigé sur Lille où il fonctionnera dans les locaux de l'hôpital, les matériels restant sur roues. Mais il est déjà trop tard. Les Allemands sont depuis la veille à Montreuil-sur-Mer et le train transportant l'HoE1 n°1 est abandonné à Rue.

 

Centre hospitalier de Montreuil-sur-Mer - Bombardement de Montreuil: plus de 100 blessés sont dirigés sur l'hôtel-dieu et l'hôpital complémentaire. Arrivée d'une équipe chirurgicale de renfort provenant de l'hôpital complémentaire de Douai replié au Touquet (médecin-commandant Deladrière). L'hôtel-dieu de Montreuil traite et hospitalise 49 blessés militaires. L'hôpital complémentaire de la Chartreuse-de-Neuville soigne des blessés du bombardement du 21 mai. Au camp sanitaire britannique d’Etaple-Camiers, 800 personnels anglais rembarquent à Boulogne le 22 mai.

 

Centre hospitalier de Dunkerque-Zuydcoote - L'hôpital d'évacuation primaire n°14 (médecin-lieutenant-colonel Tournier), qui a relevé l'ambulance chirurgicale légère n°247, le groupe chirurgical mobile n°19 et l'hôpital complémentaire d'armée n°307, fait évacuer sur le centre hospitalier du Touquet, par la compagnie sanitaire automobile n°975, 309 blessés Le directeur du service de santé de la Ière armée, quant à lui relate dans son JMO, que les 309 blessés ont été pris en charge "par bateau" à Zuydcoote, "à destination de la France".

Service de santé de la Marine à Dunkerque - Au lendemain des premières attaques aériennes allemandes, l'infirmerie principale de la Marine "Fénelon", trop exposée sur les quais, est transférée à Malo-les-Bains, dans les locaux de la clinique "Villette" (300 lits)

 

MANOEUVRE SANITAIRE

 

                        Ière armée

La direction de l'Artillerie signale la présence au parc du Génie de Vernon : des groupements d'ambulances de corps d'armée n°4 et 5, des ambulances médicales n°51 (médecin-capitaine Faure) et n° 61 et de l'hôpital complémentaire d'armée n°321 échappés de l'encerclement du groupe d'armées n°1.

 

                        IIe armée

Le directeur du service de santé de la IIe armée (médecin-général inspecteur Gay-Bonnet) :

- signale une diminution notable de blessés ;

- "affirme" la remise en ordre de ses formations sanitaires et de son désir de reprendre les ambulances chirurgicales lourdes n°402 et 429 qui sont à Bar-le-Duc auprès de l'hôpital d'évacuation secondaire n°2 ;

- précise qu'il n'y aura pas de nouveau déploiement des hôpitaux complémentaires d'armée

Au 20 mai : 103 malades ont été évacués.

En fin de journée, l'aide-major général fait connaître que le médecin-général inspecteur Gay-Bonnet "remis à la disposition de la 7e direction" est remplacé dans ses fonctions par le médecin-général Causeret, directeur du service de santé du 18e corps d'armée, qui rejoindra le 23 mai L'aide-major général a probablement été impressionné par le compte-rendu que lui a fait le médecin-colonel Okinczic, chirurgien-consultant auprès de l'aide-major général, lequel précisait le 17 mai, à la suite d'une mission à Bar-le-Duc, que le médecin-général inspecteur Gay-Bonnet se trouvait "à Sommerlieu, assez déprimé". Il n'avait pu puiser suffisamment dans ses ressources personnelles pour réorganiser les formations sanitaires de la IIe armée fortement bousculées depuis le 13 mai.

 

HoE1 n°5 (Ancemont) - A minuit, 723 lits sont occupés. C'est le plus fort taux d'occupation à Ancemont de toute la campagne. Dans la journée : 285 entrées, en diminution et 485 sorties dont 5 décès.

 

                        IVe armée

L'aide-major général fait diriger sur l'hôpital d'évacuation primaire n°6 (Burthecourt) et l'HoE1 n°11 (Saint-Jean-de-Bassel) une équipe d'infirmières qui rejoindront par la régulatrice de communications n°5 de Troyes.

 

                        VIe armée

Centre hospitalier de Château-Thierry - L'ambulance chirurgicale légère n°256 venant de Corfelix (15 kms nord-ouest de Sézanne) monte sur Château-Thierry où elle s'installe à l'hospice de la charité. Un groupe chirurgical mobile est demandé pour le renforcement de ce centre hospitalier.

 

Centre hospitalier d’Epernay -  Le directeur du service de santé de la VIe armée demande au Commandement de faire diriger sur Epernay (première destination Sézanne) : l'ambulance médicale n°56, l'ambulance chirurgicale légère n°246 (médecin-capitaine De Rougemont). Envoi d'une section de la compagnie sanitaire automobile n°556 pour le transport du personnel des deux formations. Epernay, par les soins de la CSA n°972 reçoit les évacuations de Saint-Dizier et de Vitry-le-François.

 

Centre hospitalier de Reims - Le directeur du service de santé de la 6e région militaire (Châlons-sur-Marne) signale que tout le personnel du centre hospitalier de Reims est actuellement en route pour Bar-le-Duc (HoE2 n°2) et Dijon. Le DSS/6eRM précise que seize hôpitaux complémentaires de Reims et un hôpital complémentaire de Fismes se sont repliés sur Dijon (159 officiers, 118 infirmières, 562 soldats) accueillis et regroupés à l'hôpital complémentaire "Vaillant".

 

Centre hospitalier de Senlis - Le directeur du service de santé de la VIe armée signale que Senlis doit fonctionner dès que possible et développer rapidement ses moyens ; mais l'aide-major général lui précise que Senlis n'est pas dans sa zone mais dans celle de la VIIe armée. Cette dernière, quant à elle, n'envisage pas, le 21 mai, l'extension du centre hospitalier. L'aide-major général s'occupe d'en faire évaluer la capacité par le médecin-colonel Bouissou, son chef d'état-major qui y est envoyé en mission.

E [Manoeuvre sanitaire, VIIe armée].

 

Centre hospitalier de Villers-sur-Marne - La 1ère section (20 véhicules sanitaires) de la compagnie sanitaire automobile n°979 est mise à la disposition du centre hospitalier de Villers.

Le centre hospitalier signale :

- certaines difficultés de fonctionnement, essentiellement du à la stérilisation, sujette aux fréquentes coupures de courant électrique ;

- que les équipes chirurgicales de Laon-Soissons sont repliées à Villers-sur-Marne.

 

                        VIIe armée

Formations sanitaires ayant échappé à l'encerclement du groupe d'armées n°1 :

- les ambulances chirurgicales lourdes n°407 et 412, ainsi que les débris des ambulances médicales n°47 et 57 (cantonnement à Monneville, 30 kms, sud-ouest de Beauvais) ;

- l'ambulance chirurgicale lourde n°416 et le groupe chirurgical mobile n°17 (cantonnement à Cires-les-Mello, 30 kms, sud-est de Beauvais) ;

- l'ambulance chirurgicale légère n°237, l'ambulance médicale n°37 et le laboratoire d'armée n°337 (cantonnement à Mondrainville ? près de Caen).

A ces formations sanitaires s'ajoutent les centres hospitaliers de Beauvais, Compiègne et Cempuis (HoE1 n°19). Ce qui donne un total de 32 équipes chirurgicales et neuf postes radiologiques. Des réserves de matériels et de médicaments existent à Chauny et Creil, auprès de la régulatrice de communications n°7, repliée sans ses stocks.

 

Hôpital d'évacuation primaire n°16 de Mers - (Médecin-commandant De Saint-Rapt), (en réserve générale sur voie ferrée). Signale sa situation critique, Mers ayant été évacué par la population civile. Les postiers et les gendarmes sont partis. Le médecin-chef précise qu'il n'a reçu aucune instruction de la 3e région militaire de Rouen. Il a rassemblé son personnel et s'est dirigé sur Rouen. A 12 kms, au Mesnil-Reaume, les infirmières ne peuvent plus suivre et il demande de l'aide. A 14h 25, le 4e bureau demande de renvoyer le personnel à Mers et prévient qu'il envoit des camions. A 19h 15, malgré de gros efforts, il est impossible d'enlever par "voie ferrée" ou "routière" l'HoE1 n°16. Le personnel devra rejoindre Rouen, par tous moyens possibles, en abandonnant son matériel.

 

Centre hospitalier de Beauvais (faisant fonction d'HoE1) - Le médecin-chef du centre hospitalier (médecin-colonel Jouvelet) rend compte que le train enlevant le matériel de l'HoE2 n°6 replié sur Lisieux, est part avec presque tout le matériel chirurgical et radiologique. L'HoE2 n°6 a laissé une table d'opération sur huit; un scyalitique sur dix et tout le matériel nécessaire pour permettre aux deux groupes chirurgicaux mobiles n°10 et 34 et aux équipes chirurgicales restant sur place de travailler. Le matériel complémentaire pourra être perçu sur les stocks de Creil. "Les chirurgiens restant sur place se sont installés à "Agel" (caserne) abandonnant les centres hospitaliers situés à l'intérieur de Beauvais. Un certain affolement règne parmi eux et quelques-uns refusent d'opérer. Le médecin-chef a cependant pu obtenir, après leur avoir parlé, un fonctionnement normal".

Le centre hospitalier a évacué trois trains sanitaires et en outre, pour se dégager, a cru utile d'envoyer dans la nuit un train sanitaire rouge sur Paris-Saint-Denis. Beauvais fonctionne comme hôpital d'évacuation primaire et dispose de moyens d'évacuation importants: environ 250 véhicules sanitaires permettant l'emport de 1 979 assis et 700 couchés répartis en :

- compagnie sanitaire automobile n°963? (17 cars sanitaires), CSA n°966 (deux sections), CSA n°967, CSA n°974, CSA n°980 (huit véhicules sanitaires), CSA n°981 (15 VS), CSA n°983 (Savigny), CSA n°984 (Beauvais). Le directeur du service de santé de la VIIe armée prend la direction du centre hospitalier, à compter du 21 mai à 12h 00. A son arrivée, le directeur constate la complète évacuation des formations sanitaires de l'HoE2 n°6. L'évacuation a été rapide "et donne en certains endroits l'impression de panique". La ville même apparaît vide, évacuée par les quatre-cinquième de sa population.

 

Centre hospitalier de Cempuis - L'aide-major général envisage le repli de l'ambulance chirurgicale lourde n°425 de Cempuis sur Forges-les-Eaux. A 13h 50, arrive l'ordre de repli sur Forges. A 17h 40, l'ACL n°425 rend compte qu'elle est repliée sur Buchy (15 kms ouest de Forges-les-Eaux). L'aide-major général la fait diriger sur Evreux, où elle stationnera sans se déployer.

 

Centre hospitalier de Clermont -  Il ne reste qu'un médecin-capitaine donnant ses soins à 200 malades civils.

 

Centre hospitalier de Compiègne - L'aide-major général demande de régler les moyens de transport par voie "routière" sur Paris et d'aménager Senlis. A 11h 30, le centre hospitalier de Compiègne signale l'impossibilité d'utiliser la voie ferrée. Il a 400 blessés ou malades dans les caves de Compiègne et n'arrive pas à les évacuer, compte-tenu d'une coupure de voie ferrée. Le médecin-chef demande l'envoi de moyens routiers pour l'évacuation de 50 tonnes de matériels, de 50 officiers et de 400 hommes.

 

Centre hospitalier de La Bruyère, près de Liancourt - (sanatorium Paul Doumer) - reste sur place un médecin-capitaine et du personnel.

 

Centre hospitalier de Pont-Sainte-Maxence - L'hôpital "Saint-Joseph" est actuellement vide de blessés et de personnel médical. La 7e direction signale "que Pont-Sainte-Maxence se serait replié dans de mauvaises conditions et aurait laissé des blessés dans cette localité". Après renseignements pris auprès de la région militaire de Paris, ceci est inexact. Le centre hospitalier dispose de moyens de traitement importants : 300 lits et 4 équipes chirurgicales.

 

Centre hospitalier de Senlis -  (18h 30) le médecin-colonel Bouissou, chef d'état-major de l'aide-major général, "en mission", rend compte de l'embarquement "facile" à la gare de Senlis. Le centre hospitalier dispose de quatre hôpitaux avec 450 lits chirurgicaux, 500 lits médicaux et deux bonnes équipes chirurgicales. Le régulateur de Creil (RC n°7) donne, à 18h 45, son accord pour la mise en place d'un point d'embarquement par voie ferrée (PEVF) à Senlis, au profit de Compiègne.

 

                        IXe armée

Le directeur du service de santé de la IXe armée rend compte à l'aide-major général qu'il a pu regrouper dans la zone d’Andeville, près de Meru (Oise) son état-major, ses groupements d'ambulances de corps d'armée et quelques éléments sanitaires dont l'hôpital d'évacuation primaire n°4 (Liesse) auquel la compagnie sanitaire automobile n°972 est accolée. L'aide-major général lui fait part de la dissolution de la IXe armée, de la remise à disposition de la 7e direction, du médecin-général Bodet (DSS/41e CA) dont la grande unité est dissoute (note n° 15 604/1/NE du 21 mai 1940)

 

                        Armée des Alpes

Monsieur Petsche, député des Hautes-Alpes attire l'attention du Commandement sur les difficultés de traitement et d'évacuation des blessés dans le secteur du Dauphiné en l'absence d'organisation à l'Argentière.

 

                        Corps expéditionnaire français en Scandinavie

Certains indices faisant craindre au commandement britannique que les Allemands ne tentent un débarquement au fond des fjords situés à l'ouest de Harstadt, le service médical reçoit l'ordre de fermer le centre de convalescents de Kasford.

 

                        Théatre d'opérations en Méditerranée orientale (T.O.M.O)

La section auxiliaire de transport sanitaire n°5201/19, affectée aux hôpitaux d’Alep (HoE1 n°18) et de Tripoli est mise en route le 24 mai.

E [Précis d'organisation - Ordre de bataille du TOMO, pour les autres formations sanitaires].

 

HOPITAUX D'EVACUATION SECONDAIRE

 

HoE2 n°6 (Lisieux) - Le centre hospitalier rend compte qu'il peut fonctionner à partir de 12h 00 et recevoir dans l'après-midi : 450 blessés, 1 500 lits chirurgicaux sont organisés avec débordement sur Deauville-Trouville.

A 15h 30, le médecin-colonel Okinczic et le médecin-commandant Rolling de l'état-major de l'aide-major général rendent compte de leur mission : Le centre hospitalier de Lisieux dispose dès maintenant de 1 130 lits. A terme, 1 830 lits pourraient être organisés, avec l'augmentation de capacité de l'hôpital complémentaire "Ferry-Michelet" et de l'hospice civil. Ils estiment que la basilique offre des locaux importants :

- pour l'hospitalisation (2 500 lits dans la nef et l'aile latérale) ;

- pour le triage, compte-tenu de la proximité de la gare.

Le centre hospitalier de débordement de Deauville-Trouville dispose dès maintenant de 2 340 lits, dont 1 340 chirurgicaux; six salles d'opérations installées, sept équipes chirurgicales du territoire. En outre, si les locaux de la SNCF étaient libérés on obtiendrait 1 000 lits à Lisieux et 2 000 lits à Trouville. Les formations sanitaires suivantes sont arrivées à Lisieux: ambulance chirurgicale lourde n°428, groupe chirurgical mobile n°13 (hôpital civil). Le groupe chirurgical mobile n°14 qui devait suivre n'à pas rejoint. L'ambulance chirurgicale lourde n°424 est à l'hôpital complémentaire "du collège". L'ambulance chirurgicale lourde n°401 et les équipes chirurgicales mobiles n° 22 et 44 ont reçues l'ordre de rester sur roues. L'aide-major général demande de faire expédier sur la pharmacie régionale de Rouen, les médicaments nécessaires aux formations sanitaires de Lisieux, en attendant l'installation à Pont-de-l’Arche, de la régulatrice de communications n°1 d’Amiens.

 

HoE2 n°7 (Evreux) - La chefferie de l'HoE2 n°7 est confiée au médecin-colonel Dreneau. L'aide-major général lui demande de porter la capacité hospitalière de l'hôpital "Saint-François" à 330 lits, de l'hôpital complémentaire "Ecole normale saint-Michel" à 500 puis 600 lits. L’AMG lui demande de rattacher à l'HoE2, les hôpitaux complémentaires de Bernay, Le Neubourg et demande d'étudier l'utilisation de Verneuil en lui donnant une capacité de 600 lits. Affectation à Evreux, du groupe chirurgical mobile n°13, lequel rejoint les ambulances chirurgicales lourdes n°419 et 423. L'aide-major demande de faire expédier, à l'instar de Lisieux, à la pharmacie régionale de Rouen, les médicaments nécessaires aux formations sanitaires d’Evreux, en attendant l'installation à Pont-de-l’Arche de la régulatrice de communications n°1 d’Amiens

 

EVACUATIONS SANITAIRES

 

                        Voie routière

L'aide-major général demande le tranfert de la compagnie sanitaire automobile n°984, de Saint-Germain-la-Potherie (près de Beauvais) sur Danmartin-en-Goelle, au sud de Senlis.

 

La section auxiliaire de transport sanitaire n°5 003/19 (Volontaires américains) est affectée à l'hôpital complémentaire "d'Alembert" à Montevrain, en réserve générale.

E [Manoeuvre sanitaire, GA 1, VIe, VIIe, IXe armées, TOMO].

 

                        Voie fluviale

Le train de péniches sanitaires de Vitry-le-François a reçu son personnel navigant et est en route pour Saint-Dizier.

 

                        Voie maritime

A 14h 10, le groupe d'armées n°1 signale que les circonstances exigent la présence prochaine, dès que possible, de navires-hôpitaux à Dunkerque, Calais et Boulogne. A 14h 30, l'aide-major général demande à l'Amirauté de lui donner, dès que possible, une réponse au sujet des évacuations maritimes, sinon par navire-hôpital, du moins par bateaux plus légers.

 

                        Voie ferrée

RC n°1 (Rouen-Pont-de-l’Arche)

- le train sanitaire n°361. Les blessés du train sanitaire bombardé à Etaples sont évacués sur l'hôpital de Boulogne-sur-Mer.

 

RC n°2 (Gargenville)

- signale que le train sanitaire n°307 est resté à Villers-Cotterets.

- la 7e direction signale qu'à la suite du bombardement de Château-Thierry, trois trains sanitaires ont été détruits.

- le train sanitaire n°218 est bombardé, près de la gare de Boran, le 21 mai à 17h 00, sur le trajet de Beauvais à Saint-Malo.

 

RC n°3 (Saint-Dizier)

- l'aide-major général prévient la direction du service de santé de la 8e région militaire de Dijon de la dérivation des trains sanitaires sur sa région par suite de difficultés à Saint-Dizier et signale que le centre hospitalier de Troyes fonctionne comme HoE2. Le directeur du service de santé de la 8e région militaire signale que Dijon est gêné pour ses répartitions.

- Installation de l'hôpital complémentaire de gare régulatrice n°3 à Saint-Rémy-en-Bouzemont. L'installation est camouflée dans les bois du château du commandant Bieze. Montage d'un pavillon opératoire. Reste à Vitry-le-François : un poste de secours et quelques véhicules sanitaires.

- le train sanitaire n°403 (médecin-lieutenant Rive), de Sainte-Menehould (182 évacués) à Bar-le-Duc (21 mai) - puis de Bar-le-Duc (289 évacués) à Châlons-sur-Saône (22 mai).

 

RC n°4 (VESOUL) -

- le train sanitaire n°460, de Luxeuil, Montbéliard (312 évacués) sur Privas (15e région militaire).

 

RC n°5 (TROYES) -

- le train sanitaire n°318, de Bar-le-Duc (299 évacués) sur Dijon (21 mai).

 

RC n°6 (VENISSIEUX) -

- un autorail sanitaire, de Chambéry (28 assis et 9 couchés) sur Lyon.

- Deux autorails sanitaires jumelés, de Cannes (60 assis et 24 couchés) sur Marseille.

- le train sanitaire n°471 (médecin-lieutenant David) venant de Tarascon est garé à Cannes-la-Bocca.

- le train sanitaire n°562, de l'HoE2 n°3 de Sathonay (256 assis et 95 couchés) sur Tournon.

 

  RC n°7 (Creil) -

 - le train sanitaire n°575, de Beauvais (200 évacués) sur Alençon (22 mai).

E [Manoeuvre sanitaire, GA 1, VIIe armée].

 

RAVITAILLEMENT SANITAIRE

 

Réserve de matériels sanitaires de Rantigny - A 14h 30, est prête à partir pour une destination inconnue. Un échelon sera laissé sur place pour assurer le ravitaillement pendant le déplacement.

 

Station-magasin de Dole - rend compte qu'elle commence le transfert de son matériel à Plombières. Avant de quitter Dole, la station-magasin ravitaillera amplement Vesoul, Vénissieux et Autun.

 

Station-magasin de Saint-Cyr - L'aide-major général demande à la station-magasin de Saint-Cyr de suspendre toutes ses expéditions sur Saint-Dizier (RC n°3), Laon (RC n°2) et Creil (RC n°7).

 

RC n°1 (Pont-de-l’Arche) - L'aide-major général demande de faire expédier à la pharmacie régionale de Rouen les médicaments nécessaires aux HoE2 n°6 de Lisieux et n°7 d’Evreux, en attendant l'installation à Pont-de-l’Arche de la régulatrice de communications n°1 d’Amiens.

 

RC n°2 (Gargenville) - rend compte de l'installation de ses réserves au sud de Meulan et de Mantes, ainsi que de l'hôpital complémentaire de régulatrice sur la rive gauche de la Seine. Cette régulatrice repliée de Laon devait initialement s'installer à Verneuil-Vernouillet. Logement, du 18 au 28 mai, d'une partie du personnel de l'hôpital complémentaire de RC n°2 à Juziers (3 kms Est de Gargenville) au château du marquis de Berulle.

 

RC n°3 (Saint-Dizier) - doit rechercher des locaux aux environs de Vitry-le-François pour installer ses réserves sanitaires.

 

RC n°7 (Creil) - A 10h 30, le gestionnaire signale qu'il n'a pas de nouvelles du personnel de Chauny et que rien n'est décidé pour le repli de Creil. Les voies ferrées sont bombardées. Les réserves fonctionnent au ralenti. A 16h 25, il signale son départ imminent: "ne sait pas où il va". Il ne laisse pas un homme en arrière. Le reste du matériel est abandonné à la disposition de la VIIe armée. A 17h 15, le personnel de Chauny est arrivé et rejoindra le 22 mai la RC n°2 de Gargenville

E [Manoeuvre sanitaire, VIIe armée, HoE2].

 

MEMORIAL

 

Jean Vial né le 14 octobre 1902 à Grenoble (Isère), diplômé de la faculté de Médecine de Lyon (1928), médecin-capitaine au 6e régiment d'infanterie coloniale, mort au combat le 21 mai 1940 à Sommauthe (Ardennes).

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Journal de guerre du service de santé - lundi 20 mai 1940

3 Mars 2020 , Rédigé par François OLIER Publié dans #GUERRE 1939-1945

 

 

Lundi 20 mai 1940

Le British Expeditionnary Force (BEF) prend ses dispositions pour évacuer ses troupes sur l'Angleterre. Prise de Cambrai, d’Amiens, franchissement de la Somme et poursuite sur Abbeville. Le 20 mai 1940 à 22h 00 les Panzers atteignent Montreuil-sur-Mer. Les armées du Nord sont isolées (armée belge et 26 divisions franco-britanniques). Les Panzers se rabattent en direction de Boulogne et de Calais, après avoir maintenu sur la Somme de sérieuses têtes de pont, au sud d’Amiens et d’Abbeville. Dans le secteur de la VIe armée, la ville de Rethel est bombardée et incendiée.

 

MANOEUVRE SANITAIRE

 

                        Ière armée - est encerclée dans la zone du groupe d'armée n°1.

enlightened [Manoeuvre sanitaire, VIIe armée]

            L'aide-major général demande à l'état-major général (4e bureau) de diriger d'urgence sur Melun où il stationnera non déployé, l'hôpital d'évacuation primaire n°20.

 

            Centre hospitalier d’Arras - Evacuation de toutes les formations sanitaires. Le centre de triage est abandonné au profit de Bethune. Le médecin-lieutenant Bardonnet reste seul chirurgien militaire, secondé par le docteur Paris et une douzaine d'infirmières et d'infirmiers militaires. Le nouveau médecin-chef regroupe ses faibles moyens à l'hôpital mixte "Saint-Jean", récupère 45 blessés abandonnés à l'hôpital complémentaire du "Grand séminaire". A 22h 00, il parvient à faire évacuer 24 blessés par un train sanitaire se trouvant en gare, dirigé sur Le Touquet. Bombardements incessants. Ordre est donné pour le 21 mai, à la compagnie sanitaire automobile n°980 d'aller récupèrer à Arras des infirmiers et du matériel provenant de l'hôpital d'évacuation primaire n°3 de Marcoing.

 

            Centre hospitalier de Bethune 03h 00, l'ambulance médicale n°71 (médecin-capitaine Vienne) est dirigée sur Bethune. A 05h 00, le médecin-chef de la place signale qu'il a plus de 400 blessés dans ses hôpitaux et qu'il est sans moyens de transport. Un train sanitaire est demandé pour cette évacuation avec comme point de destination le centre hospitalier du Touquet (faisant fonction d'HoE2). Vers 06h 30, le directeur du service de santé de la Ière armée apprend que les ambulances chirurgicales légères n°251 (médecin-lieutenant Welti) et n°261 sont arrivées à Béthune et coopèrent au service chirurgical des hôpitaux de la place. Béthune va pouvoir être organisé en centre de triage, en remplacement d’Arras. Deux trains sanitaires sont demandés avec stationnement en arrière de Béthune pour assurer des navettes entre le centre de triage et l'HoE2 du Touquet ou toute autre destination. Vers 12h 00, le médecin du 4e bureau de la Ière armée fait connaître que l'évacuation de Béthune n'a pu être assurée par train sanitaire; devra l'être par les soins de la compagnie sanitaire automobile n°980. Puis de nouveau, annulation du mouvement, un train sanitaire a procédé à l'évacuation de Béthune : train sanitaire n°360, avec 400 évacués, direction Etaples. A 18h 00, départ de la plus grande partie de la direction pour Béthune. Un échelon réduit poursuit son fonctionnement à Lens.

 

            Centre hospitalier d’Helfaut - Mouvements des ambulances chirurgicales lourdes n°411 et 422, doublées du groupe chirurgical mobile n°15, pour organiser à Helfaut un centre chirurgical au "sanatorium".

 

            Centre hospitalier de Lens - A 18h 00, un échelon de la direction du service de santé de la Ière armée est maintenu à Lens. Visite du maire de Lens, qui demande du renfort pour soigner les blessés civils "tous les médecins civils y compris ceux démobilisés à l'usage des mines ayant fui". et enterrer les morts. "Il ne peut être déféré à son désir" par le directeur du service de santé. La compagnie sanitaire automobile n° 980 procède à l'évacuation, en deux rotations, de 600 blessés sur Béthune.

 

            Centre hospitalier de Lille -  Un poste de secours est maintenu; renforcé du 20 au 26 mai, par l'ambulance chirurgicale légère n°203. "Quand cette formation sanitaire se retire, 300 blessés sont encore là, dont 100 à traiter".

 

            Centre hospitalier du Touquet-Paris-Plage - Dans la nuit du 19 au 20 mai, le centre hospitalier fait connaître qu'il a encore 1 600 lits disponibles et essaiera d'entrer en relation avec la Ière armée. L'état-major général (4e bureau) s'occupe de l'acheminement de deux trains sanitaires pour 800 blessés (dont un tiers de couchés). Impossibilité de faire venir des trains de l'Intérieur. Il y a obligation d'utiliser trois des neuf rames sanitaires bloquées à Bruges et dans le Nord. A 16h 00, le médecin-chef rend compte de l'impossibilité d'utiliser le point d'embarquement voie ferrée d’Etaples, compte-tenu de la circulation de convois militaires. A 17h 30, le médecin-chef signale qu'il dispose de deux trains sanitaires dont l'un est chargé ; 600 lits sont encore disponibles au Touquet.

 

                        IIe armée

            HoE1 n°5 (Ancemont) - L'ambulance chirurgicale légère n°279, fonctionnant auparavant à Ancemont avec l'HoE1 n°5 doit s'installer au fort de Génicourt. A minuit, 434 lits sont occupés. Dans la journée : 499 entrées et 209 sorties dont neuf décès.

 

       Centre hospitalier de Saint-Dizier - demande l'autorisation de repli de l'hôpital complémentaire de régulatrice n°3 de Saint-Dizier sur Saint-Rémy-en-Bouzemont, en raison des bombardements de Vitry-le-François. Le centre hospitalier demande le renfort de deux équipes chirurgicales mobiles : l’une pour l'hôpital complémentaire de régulatrice, l'autre pour l'hôpital mixte de Saint-Dizier. Accord de l'aide-major général pour ce renforcement.

 

            Centre hospitalier de Sainte-Ménéhould - (14h 15) Organisation d'un poste de secours souterrain (40 lits), en raison de la destruction, par bombardements, des formations sanitaires de surface. Un groupe électrogène est trouvé à Troyes en fin de journée.

 

                        Ve armée

            demande à la société de secours aux blessés militaires (SSBM): une équipe chirurgicale et une équipe médicale d'infirmières pour l'hôpital d'évacuation primaire n°17 (médecin-commandant Decrocq).

 

                        VIe armée

                        Par ordre du Grand Quartier Général en date du 18 mai, le détachement d'armée Touchon devient la VIe armée.

 

            L'aide-major général précise le dispositif adopté pour la VIe armée. Prise d'effet à partir du 21 mai à 12h 00 :

            Le centre hospitalier de Compiègne fonctionnera comme hôpital d'évacuation primaire et passera sous l'autorité de la VIe armée. La VIe armée pourra également utiliser :

            - Senlis (900 lits disponibles), susceptible de se substituer à Compiègne, en cas de nécessité ;

            - éventuellement Chantilly, qui n'a pas encore de formations hospitalières;

            - de Villers-sur-Marne (1 000 lits) ;

            - de Montmirail (380 lits) qui pourra utiliser le matériel de l'HoE2 n°7 de Compiègne ;

            - Troyes qui fonctionnera comme HoE2 et disposera pour ses évacuations de la compagnie sanitaire automobile n°963.

            Il est actuellement impossible d'obtenir les renseignements demandés sur Villers-Cotterets (1 000 lits). L'intention du directeur est de porter l'ambulance chirurgicale légère n°256 à Château-Thierry. Les évacuations sanitaires sont axées sur Troyes et Melun.

 

            Centre hospitalier de Compiègne - (09h 15) la régulatrice de communications n°7 (Creil) signale que la gare de Compiègne est embouteillée et qu'elle a 1 200 blessés à évacuer. La régulatrice demande la destination à donner aux blessés à opérer. L'aide-major général répond: 4e région militaire (Le Mans, Alençon, Dinard (10e région)). Dans la nuit du 19 au 20 mai, la compagnie sanitaire automobile n°968 (3e et 4e sections) évacue 120 blessés sur Paris. Elle est rapidement renforcée par la compagnie sanitaire automobile n°984 affectée au centre hospitalier.

 

            Centre hospitalier de Soissons - s'est replié sur Villers-sur-Marne, mais a laissé à l'hôpital du "Grand Séminaire" un poste chirurgical avancé (une équipe chirurgicale), armé pour les évacuations par voie routière par un détachement de la compagnie sanitaire automobile n°972.

 

            Centre hospitalier de Villers-Cotterets - La régulatrice de communications n°7 (Creil) signale qu'il y aurait 7 à 800 blessés à Villers-Cotterets ("renseignement non certifié"). Sur le centre hospitalier de Villers-Cotterets nous possédons le témoignage poignant d'André Soubiran sur l'hôpital évacué et la gare, dont le hall est encombré de blessés abandonnés, laissés aux soins du personnel de la S.N.C.F : "ce hall est devenu la salle d'attente de la mort". Une escouade de la compagnie sanitaire automobile n°972 (brigadier Devriendt) assurera vers midi, une évacuation des blessés de la gare de Villers-Cotterets sur l'HoE2 n°7 de Compiègne.

 

            Centre hospitalier de Villers-sur-Marne - (09h 40) demande un nouveau train à fournir par la régulatrice de communications n°3 (Saint-Dizier). Propose de le charger à Coulommiers. Un train sanitaire de 250 places sera chargé en fin d'après midi. Le centre hospitalier demande 250 places supplémentaires et devra attendre des renforts en véhicules sanitaires demandés à la IIIe armée (compagnie sanitaire automobile n°979).

 

                        VIIe armée

            L'aide-major général prévient la VIIe armée à 11h 30 que les centres hospitaliers de Beauvais et de Cempuis fonctionnent comme hôpitaux d'évacuation primaire et passent sous son autorité. De nombreuses formations sanitaires de la VIIe armée sont encerclées avec le groupe d'armées n°1.

 

           Centre hospitalier de Zuydcoote - (encerclé dans la zone du GA n°1) L'hôpital d'évacuation primaire n°14 (réserve générale, non déployé) se repliant de Belgique arrive à Zuydcoote. L'arrivée du matériel est prévu le 21 mai. L'HoE1 n°14 trouve sur place 516 blessés hospitalisés. L'hôpital de Dunkerque est plein. L'hôpital complémentaire du "Préventorium" de Bray-Dunes, annexe de Zuydccote, peut recevoir 600 blessés. L'hôpital complémentaire d'armée n°307 qui a cédé ses locaux à l'HoE1 n°14 embarque avec l'ambulance chirurgicale légère n°247 dans un train stationné à Coudekerque. Le matériel de la réserve avancée de matériels sanitaires de la 7e armée stocké au sanatorium est laissé sur place.

 

            Centre hospitalier d’Abbeville - Au matin du 20 mai, il ne reste plus aucun malade ou blessé militaire dans les hôpitaux d’Abbeville. Les hôpitaux médicaux ("Collège de garçons", "Collège de filles", "Institution Saint-Pierre"), ainsi que l'hôpital auxiliaire de la Croix-rouge ont évacué leurs blessés sur l'HoE2 n°6 (Beauvais).

"A 10h 00 bombardement aérien de la ville et destruction "presque totale" (...) Dès la chute des premières bombes, il n'y a plus ni gaz ni électricité, de ce fait, la radiologie est impossible et la stérilisation ne peut se faire. L'eau va manquer. La situation s'aggrave encore. L'hôpital est lui-même touché dans l'après-midi (...) A 15h 00 arrive l'ordre de la direction du service de santé de la 2e région militaire d'évacuation sur Beauvais (...) L'ordre de repli est exécuté progressivement. Vers 19h 00, l'équipe chirurgicale de l'hôtel-dieu se replie après avoir procédé à l'évacuation de tous les blessés militaires".

 

            Centre hospitalier d’Amiens - Il ne reste plus à Amiens, comme formations sanitaires régionales dépendant du directeur du service de santé de la 2e région militaire, que les équipes chirurgicales Poulain et Paris. La direction du service de santé de la 2e région militaire réduite à dix officiers est faite prisonnière à la sortie d’Amiens, en se repliant.

 

            Centre hospitalier de Beauvais - (02h 45) La compagnie sanitaire automobile n°971, mise à la disposition du centre hospitalier de Beauvais est dirigée en partie sur Amiens pour assurer les évacuations sanitaires. (09h 15) Le médecin-chef du centre hospitalier (médecin-colonel Soulie) signale que le train destiné à enlever le personnel de Beauvais sur Lisieux n'est pas arrivé. Il propose une évacuation voie routière par tous moyens à sa disposition. Accord de l'aide-major général. (15h 10) Le centre hospitalier "Agel" et les formations sanitaires territoriales qui lui sont rattachées se replieront dans un deuxième échelon. (17h 00) Le médecin-colonel Jouvelet assurera les fonctions de médecin-chef du nouveau centre hospitalier fonctionnant comme hôpital d'évacuation primaire. Le médecin-chef rend compte à l'aide-major général qu'il reçoit d'assez nombreux évacués d’Amiens alors que l'ambulance chirurgicale lourde n°425 de Cempuis n'en reçoit aucun. Le groupe chirurgical mobile n°13 quitte Tri-le-Château (près de Beauvais) et est affecté à l'ambulance chirurgicale lourde n°419 à Evreux. La compagnie sanitaire automobile n°967 se replie sur Beauvais à la disposition du centre hospitalier. L'aide-major général envoit à Beauvais "en mission d'information" le médecin-colonel Bouissou, son chef d'état-major.

 

            Centre hospitalier de Cempuis - (57 kms d’Abbeville - 40 kms sud-ouest d’Amiens) se compose de l'hôpital d'évacuation primaire n°19 et de l'ambulance chirurgicale lourde n°425. Le centre hospitalier est en voie d'installation déjà avancé, disposant à 00H25 de 500 lits.

"Entièrement développé, ce centre hospitalier serait d'un rendement intéressant pour la gauche de l'armée (VIIe), éloignée de toute base sanitaire".

 

            Centre hospitalier de Dunkerque - (Service de santé de la Marine) - Ce service est dirigé par le médecin en chef Parcellier, médecin-chef du groupe des secteurs du Nord. Le soutien sanitaire est prévu pour une tranche de 10 000 hommes. Il dispose de trois infirmeries : une principale de 150 lits ("Fénelon", docteur Condé) installée sur les quais et deux secondaires, dites protégées, d'une dizaine de lits chacune (caserne Ronarc'h et bastion 32).

 

 

                        Corps expéditionnaire français en Scandinavie

            Centre hospitalier de Harstadt - à la suite du bombardement de l'école supérieure, transformée en hôpital militaire de 250 lits, le Commandement décide d'évacuer complètement les malades légers restés à Harstadt (6e et 14e bataillons de chasseurs alpins). Ces lits sont libérés en vue de l'attaque de Narvik qui s'annonce prochaine.

HOPITAUX D'EVACUATION SECONDAIRE

 

               HoE2 n°2 (Bar-le-Duc) - informe de la situation favorable actuellement et signale qu'il a 1 000 lits disponibles. Il utilise 120 infirmiers prélevés sur le personnel replié.

 

             HoE2 n°4 (Troyes) - (09h 00) signale qu'il n'a pas reçu le matériel laissé sur place à Epernay avec 20 hommes. L'aide-major général ordonne de faire effectuer le transport du matériel.

 

                 HoE2 n°6 (Lisieux) - L'aide-major général demande que cet HoE2 puisse fonctionner à partir du 21 mai à midi. En cas d'insuffisance des ressources locales, Lisieux utilisera Deauville-Trouville. Le centre hospitalier disposera d'une section sanitaire de l' "American Field", la SATS n° 5 301/19 (sous-lieutenant Couture). Arrivée de l'ambulance chirurgicale lourde n°401.

 

                HoE2 n°7 (Evreux) - L'aide-major général demande que cet HoE2 puisse fonctionner à partir du 21 mai à midi. En cas d'insuffisance des ressources locales, Evreux utilisera Vernon, Gaillon, Le Neubourg. Le centre hospitalier disposera pour ses évacuations "voie routière" de la section auxiliaire de transport sanitaire "anglo-french" n° 5 101/19 (lieutenant Matifeu).

            Le médecin-général inspecteur Plisson signale qu’Evreux dispose de :

            - 1700 lits ;

            - 22 équipes chirurgicales ;

            - onze chantiers opératoires fournis par trois équipes chirurgicales du territoire, les ambulances chirurgicales lourdes n°419 et 423, les groupes chirurgicaux mobiles n°2, 37, 38, les ambulances chirurgicales légères n° 277 (hôpital complémentaire "écoles des roches" de Verneuil-sur-Avre et n°278 (hôpital complémentaire "Saint-François") - débit journalier des chantiers opératoires : 600 opérés.

            Le médecin-général inspecteur Plisson, propose :

            - d'étendre la capacité hospitalière à l'aide de trois formations sanitaires d’Evreux et des centres hospitaliers de Bernay, Le Neubourg et Verneuil, de façon à atteindre 3 200 lits.

            - que le triage et la mise en condition d'évacuation se fassent à la gare, sous tentes ou baraques. On doit prévoir deux points d'embarquement voie ferrée, à distance de la gare.

            - qu'il y aurait lieu de fournir une section et demi d'hospitalisation, dix tentes ou baraques (centre de triage), 350 brancards, etc. Il demande en outre huit infirmières et 150 infirmiers. Dépendant du centre hospitalier d’Evreux, l'on signale l'arrivée :

            - à Vernon, de l'ambulance médicale n°41, à diriger dans les meilleurs délais sur Evreux et de l'ambulance chirurgicale lourde n°423.

            - à Verneuil-sur-Avre, l'ambulance chirurgicale légère n°277 va à l'Ecole des Roches pour y organiser le service chirurgical. Ce centre hospitalier comprend deux bâtiments réquisitionnés de l'école, mais inaptes à un emploi chirurgical (couloirs et escaliers où le brancardage est rendu difficile voire impossible). L’installation de baraques en construction dans le jardin est accélérée.

Ruines d'Evreux (mai-juin 1940)

Ruines d'Evreux (mai-juin 1940)

EVACUATIONS SANITAIRES

 

                        Voie routière

            Ière armée - la compagnie sanitaire automobile n°980 en évacuation de Marcoing sur Le Touquet, se regroupera dès la fin de mission dans la région de Sains-en-Gohelle (10 kms, sud-est de Béthune) ; puis ordre lui est donné, en fin de journée, d'assurer sur Arras une mission de récupération de matériel et de personnel. Le directeur du service de santé de la Ière armée tente de regrouper les compagnies sanitaires automobiles n°551, 974 et 980 à Fromelles (8 kms, sud. Armentières).

 

            IIe armée - L'aide-major général propose à la IIe armée de nouveaux véhicules sanitaires de type "lourd".

 

           IIIe armée - L'aide-major général propose de nouveaux véhicules sanitaires lourds. Accord pour les compagnies sanitaires automobiles (CSA) n°543, 553 et 979. Cinq véhicules sanitaires de la CSA n°543 sont mis à la disposition de la préfecture de Thionville.

 

            VIe armée - regroupement des compagnies sanitaires automobiles n°977 et 982 par le directeur du service de santé de la VIe armée.

 

            VIIe armée - (02h 45) la compagnie sanitaire automobile n°971 est dirigée en partie sur Amiens. - (08h 45) le centre hospitalier de Beauvais signale qu'il a envoyé sur Amiens 30 véhicules sanitaires de la compagnie sanitaire automobile n° 973. - (15h 40) Le médecin-chef du secteur hospitalier de l'Oise demande l'autorisation d'utiliser 25 voitures sanitaires de la CSA n°983, pour évacuer les blessés de Senlis, Pont-Saint-Maxence et La Bruyère.

enlightened [Manoeuvre sanitaire, Ière, IIe, VIe, VIIe armées et HoE2]

 

                        Voie fluviale

            Deux péniches sanitaires de Vitry-le-François sont dirigées sur Saint-Dizier.

 

                        Voie maritime

            L'aide-major général demande à l'Amirauté d'envisager la constitution d'un point d'embarquement à Boulogne, pour l'évacuation de secours "en cas d'embouteillage ou de rupture de la voie ferrée". Ce qui est déjà fait le 20 mai au soir, les Allemands atteignant Montreuil-sur-Mer. L'Amirauté en retour fait connaître que Dunkerque a été chargé d'étudier l'évacuation par voie maritime du centre hospitalier du Touquet. A Calais, embarquement sur des navires anglais, de 1 600 non combattants britanniques et de "plusieurs centaines de blessés".

 

                        Voie ferrée

                        "violentes attaques de l'aviation ennemie" sur les axes "voie ferrée" d’Abbeville, Compiègne, Crépy-en-Valois, Soissons, Château-Thierry. Au 20 mai 1940, 55 coupures sont en cours de réparation.

 

            Trains sanitaires rouges - La 4e région militaire (Le Mans) signale que Le Mans, Alençon et Dinard pourront recevoir un train sanitaire rouge; précise qu'à la date du 19 mai, elle disposait de 17 000 lits dont 5 500 chirurgicaux sur un total de 22 500 lits au 10 mai.

 

            RC n°1 (Amiens) - (06h 20) La commission régionale voie ferrée de Boulogne signale la présence à Etaples d'un train sanitaire de blessés légers, coupé de la régulatrice (train sanitaire n°361) et d'un train de matériel appartenant à la VIIe armée. L'aide-major général demande de diriger le train sur la 3e région militaire (Rouen) et le matériel sur la régulatrice de communications n°1 (Rouen-Pont-de-l’Arche). A Etaples, le centre de triage (point d'embarquement par voie ferrée) de la gare, dirigé par le médecin-capitaine Salez se replie sur le centre hospitalier du Touquet où il fonctionne au casino de la Forêt "réceptionnant" de jour et de nuit un grand nombre de blessés civils et militaires.

            - le train sanitaire n°117, de Beauvais (104 militaires et 213 civils) sur Niort.

 

            RC n°2 (ex-Laon) -

            - le train sanitaire n°360, de Béthune (400 évacués) à Etaples, puis rejoint par voie routière Le Touquet, le 21 mai.

            - (08h 50), le train sanitaire n°366 (médecin-lieutenant David) fait connaître sa destruction complète par bombardement à Château-Thierry. L'aide-major général lui prescrit de se diriger sur le centre hospitalier de Villers-sur-Marne.

 

        RC n°3 (Saint-Dizier) - L'évacuation par le courant "voie ferrée" Saint-Dizier avec dérivation sur Troyes est devenu impossible. On envisage l'évacuation par Chaumont et Langres sur la 8e région militaire (Dijon) avec station de révision sanitaire à Langres. En raison des bombardements des 16 et 19 mai, le transfert de l'hôpital complémentaire de la RC n°3 de Saint-Dizier sur Saint-Rémy-en-Bouzemont (15 kms de Vitry-le-François) est décidé. L'implantation se fera sous tentes.

           - le train sanitaire n°160, de Châlons-sur-Marne, Epernay (127 évacués) sur Mont-de-Marsan, via Bordeaux (22 mai).

            - le train sanitaire n°324, d’Ancemont, HoE1 n°5 (296 évacués) sur Pau (23 mai).

 

            RC n°4 (Vesoul) -

            - Deux autorails sanitaires de Vesoul (79 évacués) sur Besançon.

            - le train sanitaire n°119, d’Autun (301 évacués) sur Moulins, Le Puy (21 mai).

            - le train sanitaire n°340, de Saint-Dié, Bruyères, Epinal (312 évacués) sur Autun.

 

            RC n°5 (Troyes) -

           - le train sanitaire n°104, de Chaumont (297 évacués) sur Clamecy-Orléans (21 mai).

            - le train sanitaire n°120, de Neufchâteau-Vittel sur Agen (22 mai).

          - le train sanitaire n°514 (médecin-lieutenant Maure), prêté à la régulatrice de communications n°3 (Saint-Dizier) est dirigé sur Coulommiers.

 

            RC n°6 (Venissieux) -

            - Deux autorails sanitaires jumelés de Cannes (61 assis et 24 couchés) sur Marseille.

 

            RC n°7 (Creil) -

            - le train sanitaire n°114, de Bar-le-Duc, sur Bordeaux et La Rochelle.

            - le train sanitaire n°206, de Retigny-Liancourt (Oise), évacuation du sanatorium bombardé la veille (192 évacués), sur Rennes (21 mai).

enlightened [Manoeuvre sanitaire, Ière, IIe, VIe, VIIe armées]

RAVITAILLEMENT SANITAIRE

 

                7e Direction - Note n°6 996 C/7-M du 20 mai 1940 pour l'EMA/4 sur les observations et modifications apportées par la 7e direction sur le projet d'instruction "sur la récupération du matériel et épaves militaires dans la zone des armées".

 

                  Station-magasin de Dole - (10h 20) prépare son repli sur Plmobières-les-Dijon.

 

               Réserve de matériels sanitaires de Rantigny - suspend ses expéditions et se tient prête à se replier.

 

               Régulatrice de communications n°1 (Amiens) - Après une tentative d'embarquement à Naps-au-Val qui avorte, compte-tenu du bombardement de cette gare, ordre est donné de rejoindre Pont-de-l’Arche "par ses propres moyens et par petits groupes".

 

               RC n°3 (Saint-Dizier) - (09h 30) signale qu'à la suite du bombardement, on a pu sauver trois sections d'hospitalisation, un pavillon opératoire, vingt tentes "santé", 6 000 caisses de lait, une remorque de radiologie, une remorque de buanderie et trois voitures-séchoirs. La réserve de médicaments est intacte. (11h 35) Le bâtiment principal "a pris feu en deux minutes et seuls les approvisionnements dispersés sont sauvés". (12h 00) rend compte de la perte de deux tués, un disparu et quatre blessés. Vitry-le-François demande s'il faut maintenir la réserve avancée de matériels sanitaires. L'aide-major général demande à la pharmacie centrale de l'armée de Malakoff d'arrêter l'envoi de sérums sur la régulatrice de communications n°3. La station-magasin de Châteauroux signale qu'elle a expédié le 19 mai, à destination de la RC n°3, trois wagons de matériel, au total quatorze tonnes. L'aide-major général prescrit des mesures en vue du repli de la RC n°3 sur Troyes. Les stations-magasins de Saint-Cyr et Sens suppléent les régulatrices n°3 et n°7 (Creil).

 

              RC n°7 (Creil) - (10h 00) signale que cinq bombes sont tombées à proximité de la réserve avancée de matériels sanitaires. Il n'y a pas de dégâts. La RC n°7 a autorisé la VIIe armée à se servir à Chauny et propose de laisser les approvisionnements de Creil, en cas de repli, à la disposition de la VIIe armée. (11h 35) Le point de repli de Creil est Gargenville. (16h 30) La régulatrice de communications n°7 emballe ses approvisionnements mais continue de fonctionner.

MEMORIAL

 

Louis Galloni, né le 11 décembre 1912 à Lyon (Rhône), diplômé de la faculté de Médecine de Lyon (1937). Médecin-lieutenant mort au combat le 20 mai 1940 à Wassigny (Ardennes).

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