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Hôpitauxmilitairesguerre1418 - Santé Guerre

les hopitaux

HOPITAL BENEVOLE N° 9bis DE CAZERES-SUR-GARONNE

3 Novembre 2017 , Rédigé par François OLIER Publié dans #les hopitaux

A PROPOS DE LA NUMEROTATION DES HOPITAUX BENEVOLES 1914-1918…

Monsieur Louis Ferrat de Toulouse m’a aimablement signalé le lien illustré ci-joint correspondant à une interrogation soulevée dans  le tome 3 des Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918, p. 170, où j'avais un doute sur le véritable numéro d’immatriculation de l’hôpital privé de Cazeres qui fonctionna en tant que tel, du 26 septembre au 18 novembre 1914 : HP 397 ou HP 310 ? La réponse est rapportée par la légende d’une photographie publiée sur le site de la mairie de Cazères (Haute-Garonne). Il s’agit de l’hôpital privé n°310 !

Cette correction va me permettre d’étoffer la notice figurant à la page 170 :

Hôpital bénévole n°9 bis, école communale de filles, place Lafayette.

Ouvert du 26 septembre 1914 au 18 novembre 1914, sous le nom d’hôpital privé n° 310. Date de la convention d’immatriculation auprès du service de santé de la 17e région militaire : 25 septembre 1914. Du 18 novembre 1914 à sa fermeture, il est immatriculé comme "Hôpital bénévole n° 9bis" ; devient une annexe de l’hôpital complémentaire n°31 de Toulouse (28 octobre 1914-24 février 1916). Mis en réserve par décision ministérielle n° 9668-3/7 du 9 juillet 1916. Fermeture définitive prononcée par décision ministérielle n° 12629-3/7 du 29 août 1916. Hospitalisation de 232 blessés et convalescents.

Capacité hospitalière : 25 lits du 25 septembre 1914 au 4 mars 1915 ; 30 lits du 4 mars au 23 décembre 1915 ; 25 lits du 24 décembre 1915 au 29 août 1916. Lits de petits blessés et de convalescents.

Médecin chef : Docteur Frédéric Toigne, maire.

Médecin traitant adjoint : docteur Auguste Sicardon, médecin civil.

Source : François OLIER et Jean-Luc QUENECHDU, Hôpitaux militaires dans la Guerre 1914-1918, III, Sud-ouest (1950 hôpitaux et annexes), éd. Ysec, Louviers, 2011, 334 p.

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UN CHIRURGIEN MILITAIRE FRANCAIS PRISONNIER A MUNICH, EN 1916, TEMOIGNE...

29 Juin 2017 , Rédigé par François OLIER Publié dans #les hopitaux, #les hommes

Le docteur Louis Langlet de Reims, prisonnier au Réserve Lazarett B (Kriegschule) à Munich (mai-octobre 1916).
Témoignage inédit du docteur Jean-Louis Langlet rencontré sur ce blog dans un billet sur les combats de Xivry-Circourt en août 1914 avec l'ambulance n° 5 du 6e corps d'armée. Il atteignit Ingolstadt le 31 août 1914. Dans cette ville Il fut dans un premier temps enfermé au "fort IX" qui était un camp d'officiers qu'il quitta peu de temps après pour prendre son service au "Fort Prinz-Karl" qui était réservé à la troupe. En mars 1915 il fut attaché au camp de Lechfeld où il combattit une épidémie de typhus avant d'être de nouveau transféré au camp de prisonniers russes d'Ismaning, près de la capitale bavaroise. Gravement malade, il fut évacué sur le "Reserve Lazarett B" de Munich qu'il eut tout le loisir d'étudier...

"[p. 23] Un hôpital allemand - En arrivant au "Reserve Lazarett B" à Munich, je retrouvai deux de mes confrères que j'avais connus au camp de Lechfeld, les Drs Blin et Juif, désignés pour être internés en Suisse pour cause de maladie. Ils partirent en effet six jours après mon arrivée (1er mai) et j'appris un peu plus tard qu'à Constance ils avaient faits demi-tour et qu'on les avait renvoyés au camp de Lechfeld.

Le Reserve Lazarett B est installé dans les locaux de la "Kriegschule" qui se trouve être à Munich l'équivalent de notre école de Saint-Cyr. Le grand bâtiment, admirablement installé, est occupé par les Allemands qui couchent par chambres de deux ou de quatre. Les blessés ou malades français occupent une ancienne salle de gymnastique, longue de 80 m environ, qui prend joue par de grandes baies, mais est plus aérée ; ces baies n'ouvrant qu'en partie. Elle est bien chauffée l'hiver par des radiateurs à vapeur et éclairée le soir par quatre grosses lampes à arc. Là sont déposés surtout les malades venant des camps de la région, et les blessés légers. Une seconde salle (ex-salle d'escrime) un peu moins grande que la première, est réservée aux Russes ; et une troisième, installée dans une baraque en bois et ne contenant que 30 lits est utilisée pour les seuls grands blessés ou les opérés. Comme il n'y a pas de chambre pour les officiers, ceux-ci sont logés dans cette 3ème salle. Il y a en tout environ 200 lits, presque tous occupés en tout temps.

Les lits utilisés sont du type militaire ancien, avec deux paillasses assez bonnes ; les malades graves ont un matelas. Chacun a deux couvertures installées à l'allemande dans un sac, un drap, et un traversin plat. Une petite table à côté de chaque lit. Comme linge, on donne au malade une chemise, un pantalon et un paletot de toile, et une serviette.

 

[p. 24] Le personnel se compose :

1) d'un chirurgien en chef, Dr Krecke, homme jouissant à Munich d'une grosse réputation (hofrat*), opérateur adroit mais lent. Il est très allemand, mais tient à ce que son service fonctionne. Il vient plusieurs fois par jour se rendre compte si tout marche bien.

2) d'un oberarzt (aide-major) Dr Pitzner, homme très dévoué aux Français, ayant presque toujours vécu en Italie et ne cachant pas ses préférences pour la culture latine. Il est spécialement chargé de la direction des salles françaises et des soins à donner aux grands blessés, ce dont il s'acquitte avec conscience. Il opère soigneusement et comme tout allemand avec lenteur.

3) d'un médecin auxiliaire, Von Miller, correct pour les Français, parlant bien notre langue et ayant déjà rendu, par les grosses relations qu'il a à Munich, quelques services aux prisonniers. Très allemand, malgré tout.

4) d'un second médecin auxiliaire, Baretz : un imbécile ne sachant rien. Il ne s'occupe que des Russes.

5) Quelques infirmiers allemands se trouvent là, pour la forme seulement. En effet, la guerre ayant nécessité le départ au front de nombreux sanitaires, le Prof. Heine qui dirigeait le service avant mon arrivée, remplaça les Allemands par des Français. Changement très heureux, dont ne peuvent que se féliciter les malades et les blessés, qui sont tout joyeux en arrivant du front, de trouver là des Français qui les accueillent gaiement, les réconfortent, et les soignent de tout leur cœur.

 

Je considère comme un devoir de signaler aux Autorités le dévouement tout spécial de quelques-uns de ces infirmiers improvisés, et de les proposer si possible pour des récompenses qu'ils ont largement méritées.

I - Voiry (Maurice) étudiant en pharmacie, sergent d'un régiment ou Toul ou de Nancy, atteint de trois blessures dont une très [p. 25] grave, resté à l'hôpital pour y soigner ses compatriotes. C'est lui qui fait tous les pansements, avec un jugement médical curieux chez un profane, et qui s'occupe de la stérilisation des instruments. Il donne de sa personne jour et nuit près des opérés et des grands blessés, au point que j'ai dû à plusieurs reprises lui ordonner de se reposer. Il a su s'imposer aux médecins allemands et grâce à son autorité servir heureusement de tampon entre les malades et le personnel allemand.

II - Gérouff, tapissier, originaire de Nancy et appartenant à un régiment de cette ville, chargé plus spécialement des soins à doner aux malades de la grande salle, et s'en acquittant parfaitement.

III - Castellas (Hippolyte-Marino) d'un régiment de Toulon (112e de ligne) je crois, qui dans plusieurs occasions s'est révélé comme un infirmier parfait. Au début de sa captivité en Allemagne, s'est lui-même désigné comme infirmier volontaire au cours d'une épidémie de typhoïde et est tombé malade. A voulu revenir en France comme infirmier, mais n'ayant pas de papiers, ne put obtenir cette faveur**.

Je ne cite que les plus méritants.

 

Un aumônier allemand est attaché à l'établissement, Dr Glas. Je ne sais de quelle région de l'Allemagne il vient, ni qui il est, mais il parle français absolument sans accent et connaît admirablement beaucoup de petites communes situées non loin du front. Il parle avec volubilité, entraine dans la conversation les soldats, et très habilement les questionne. Il fait les courses en ville. J'ai mis tous les nôtres en garde cotre cet homme si poli et toujours si serviable.

Un autre personnage, bien plus louche, c'est le censeur de la correspondance, nommé Aufsesser, commerçant à Munich. Il a son bureau à l'hôpital et censure avec une régularité qui ne dépend que de son bon plaisir toutes les lettres adressées aux prisonniers en traitement. Il essaie surtout de faire recommander par ceux chez lesquels il soupçonne de hautes [p. 26] relations, des prisonniers allemands en France, plus ou moins méritants. Je me souviens qu'il a fait un jour recommander le fameux Geissler, de l'hôtel Astoria. Heureusement les parents du prisonnier qui dût écrire cette lettre éventèrent la supercherie. Si on n'accède pas à ses désirs, la correspondance comme par enchantement n'arrive plus. Je ne fais que signaler le fait, afin que l'autorité ne tienne jamais aucun compte de recommandations venus par la correspondance des prisonniers. Toutefois les prisonniers français en traitement à l'hôpital de Munich le supportent avec patience, car c'est encore un des meilleurs. Il ne limite pas le nombre des lettres à écrire, ce qui est incontestablement appréciable. La limitation de la correspondance est une des choses dont le prisonnier souffre le plus.

Une autre chose désole les prisonniers : c'est la retenue que fait l'Allemagne sur la valeur qu'un mandat français prend en Suisse. Exemple : un mandat de 10 francs, passant par la Suisse, arrive en Allemagne avec une valeur de 10 mark 75 (approximativement). L'autorité allemande ne paiera là-dessus au prisonnier que 8 mark 10, comme en temps de paix. Elle empoche la différence.

L'hôpital est dirigé par un vieux généralarzt sans autorité, mais qui n'est pas un méchant homme.

Les prisonniers reçoivent de temps en temps la visite de nobles étrangers. L'es reine de Naples leur apporte fréquemment des livres, des images. Un envoyé de la Croix-Rouge de Berne, M. Schneeli, qui a pu obtenir de l'autorité allemande des promenades en ville pour les blessés et malades convalescents "à la condition, nous fut-il dit, que le gouvernement français agisse de même." M. Schneeli, quoique de tendances nettement germanophiles s'occupe beaucoup des malades, et particulièrement des blessés graves et des tuberculeux. Grâce à lui, beaucoup de ces derniers ont pu passer en Suisse. La commission suisse qui parcourt les camps et les hôpitaux [p. 27] accepte très difficilement les malades qui lui sont présentés. J'ai vu des malades très atteints, présentés par les médecins allemands, être refusés par la commission suisse, avec une explication de ce genre : "Vous vous plaignez d'être malade ? Estimez-vous donc heureux de n'être pas mort". Il faudrait que la Suisse n'envoyât pas dans les camps allemands que des médecins germanisants. J'en reviens aux promenades : ces promenades ont lieu par groupes de 10 à 12 soldats, ou 2 ou 3 officiers, qui visitent les jardins, les musées, avec grand intérêt, e qui surtout trouvent ces changements d'air agréables et profitables. Ne pouvant marcher, je ne suis sorti qu'une fois dans les rues de Munich pendant mon séjour à l'hôpital. La ville est encore animée, mais je n'y ai plus vu autant de soldats que quand j'y étais venu, quelques mois auparavant, pour y consulter un dentiste. C'est tout ce qu'on y peut remarquer. La population n'est pas hostile ; elle est plutôt curieuse. Mais elle ne reconnait pas toujours le soldat français qui pour elle doit avoir un pantalon rouge. Elle le prend le plus avec son uniforme bleu, pour un autrichien.

L'alimentation est simple. Matin : café au lait ou soi-disant tel. Midi : soupe, viande, légume. La viande est souvent remplacée par du poisson ou par du pain frit (3 fois par semaine au moins). Le légume consiste en pommes de terre à l'acide acétique mêlées à de la salade. Le soir : fromage ou saucisse. Comme ces diverses choses, données en quantité faible, sont le plus souvent indigestes. Ces français se nourrissent avec les colis que leur envoient leurs familles, et avec les biscuits de la Fédération nationale, qui leur sont distribués par un comité dont je me suis beaucoup occupé là-bas.

Tel est dans son ensemble le Reserve-lazarett B de Munich. Les différents services ont l'air d'y marcher avec régularité, quoiqu'en général les médecins allemands de l'intérieur soient paresseux ou noceurs, et [p. 28] trouvent peu de temps pour faire leur service. Comme il m'était formellement interdit de m'occuper des malades, je ne les voyais que le soir, quand tout le personnel était parti. Cependant mon titre de chirurgien des hôpitaux me valut d'être invité à assister à quelques opérations, et même (exceptionnellement) à donner mon avis.

Le service de radiographie est bien installé, sans luxe, mais pratique.

Les salles d'opérations sont bien aménagés (une septique - et une aseptique).

De la Technique opératoire, peu de choses à dire. Les chirurgiens allemands emploient tous la même instrumentation, beaucoup moins pratique que la nôtre. Ils n'emploient jamais l'aiguille de Reverdin, et perdent aussi beaucoup de temps. Leur pince kleme [klemme] grossière et dure, ne vaut pas la pince de Kocher dont nous nous servons. Les ciseaux, pointus, ne sont pas pratiques. Pour la chirurgie des os, ils ignorent le davier de Farabeuf. Pour les fractures ils emploient des appareils d'un autre âge. Bref, ils ont voulu ignorer la chirurgie française. Tant pis pour eux.

Ils opèrent lentement, avec un soin minutieux. Jamais ils ne touchent avec les doigts (il est vrai qu'ils ne peuvent plus avoir de gants de caoutchouc). Ils disséquèrent tout entre deux pinces, lentement, lentement, comme pour une préparation anatomique. Pour une hernie, ils passent une heure et demie ; pour une appendicite sans adhérences, une heure. Ils sont un peu plus rapide pour les amputations, et semblent bien connaître leur médecine opératoire. Je parle là, bien entendu, des chirurgiens de carrière, dont les noms sont connus à Munich.

Pour l'anesthésie, Krecke emploie l'éther, qu'il fait donner avec le petit masque à chloroforme. On arrive ainsi à dépenser facilement de 5 à 600 gr. d'éther pour une opération ! Les vapeurs se répandent dans la ville et incommodent les aides et l'opérateur.

[p. 29] Voilà, très largement esquissé, l'hôpital et son fonctionnement. J'ai pris là-bas des notes, qu'il eût été intéressant de rapporter. Je n'ai pu leur faire passer la frontière. Mais je reçois au dernier moment des parents d'un prisonnier resté là-bas, la nouvelle que l'hôpital va être transporté dans une petite localité à quelques kilomètres de Munich, probablement avec tout son personnel.

Le 1er octobre 1916 je quittai le Réserve Lazarett B pour être - enfin - rapatrié. (…)".

 

Il mit une quinzaine de jours pour rentrer en France, dont une semaine passée au camp de Puccheim, le "hunger lager"*** de sinistre mémoire. Il a laissé de sa traversée de la Confédération un texte émouvant sur l'accueil des populations helvétiques : « Du voyage je ne dirai qu’une chose : la Suisse (même la Suisse allemande) nous fit un accueil grandiose. A Lausanne, à 3 heures du matin, une foule compacte s’était massée sur les quais pour nous  acclamer. A Genève, à  4 heures, les enfants des écoles entonnaient la Marseillaise. L’émotion qui nous étreignait connut son maximum à Bellegarde puis à Lyon, où enfin nous foulions le sol de France, oubliant tous nos maux passés, ne songeant plus qu’à l’Avenir. »

 

Notes :

* conseiller.

** Plusieurs milliers d'autres prisonniers de guerre, devenus pas Devoir "infirmiers de circonstance", n'auront pas le même sens du dévouement, ni le même sens de l'honneur que Castellas, en falsifiant leurs papiers militaires et en s'attribuant - avec la complicité du gouvernement français - la protection des conventions internationales sur les personnels sanitaires. Le subterfuge, connu des Allemands, de ces militaires appelés "infirmiers usurpés" compliquera l'échange via la Suisse des véritables sanitaires. On pourra lire bientôt sur ce thème : Scandales Médicaux d'Henry de Golen (éd. Giovanangeli, 2017).

*** camp de la faim.

Sources :

Arch. Musée du service de santé des armées, Val-de-Grâce, Paris, cart. 637, dos. 13. Rapport ms. Langlet, 31 p., transmis le 16 nov. 1916 par le directeur du service de santé de la 6e région militaire au sous-secrétariat d'Etat au service de santé militaire.

 

Sur les combats de Xivry-Circourt d'août 1914 et l'organisation du service de santé de l'armée allemande en 1914-1918, sur ce blog :

 

UN CHIRURGIEN MILITAIRE FRANCAIS PRISONNIER A MUNICH, EN 1916, TEMOIGNE...
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SCANDALES MEDICAUX, PAR HENRY DE GOLEN

18 Mai 2017 , Rédigé par François OLIER Publié dans #les hopitaux, #les hommes, #varia

En 1933, les éditions Maurice d'Hartoy publient un livre d'Henry de Golen : "Scandales médicaux, pendant la guerre". Le cadre de son action se déroule en 1917-1918, à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris. Dans cette immense structure sanitaire réputée, aux trente annexes, qui traita dans les meilleures conditions d'exercice plusieurs dizaines de milliers de combattants, Henry de Golen, affecté à un poste subalterne, soulève un coin du voile de cette immense machinerie hospitalière et nous fait partager "sa guerre" à l'ombre du dôme du Val-de-Grâce. Ce livre polémique de l'après-guerre, tantôt catalogué comme "pamphlet" ou comme oeuvre romanesque, ne peut plus être considéré aujourd'hui - après enquête - comme une fiction totale...
Les éditions Giovanangéli lancent jusqu'au 17 juillet 2017 une souscription pour acquérir ce livre à prix de lancement. CET OUVRAGE EST PARU

 

UNE EDITION 1933 DEVENUE INTROUVABLE

 

UN AUTEUR MYSTERIEUX

 

La guerre de 1914-1918 à Paris, bien éloignée du front...

 

SCANDALES MEDICAUX pendant la Guerre

Par Henry de Golen

« Mémoires d’un infirmier usurpé, Val-de-grâce, 1917-1918 ».

Robert Dalsenne, prisonnier de guerre, libéré comme « infirmier usurpé » d’un camp de représailles allemand en Russie Blanche, se retrouve « embusqué » à la 22e section d’infirmiers militaires du fort de Vanves, avec comme objectif de ne pas repartir au front. Il déniche, après maintes interventions, la fine planque au « service des décès » de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, où cet observateur de l’âme humaine trouve matière à se documenter. Au Val-de-Grâce, à son niveau subalterne plus ou moins informé, rien ne lui échappe : entre les luttes de pouvoirs de chefs de services, la fabrication de fausses mentions d’état civil, les erreurs de diagnostic, les « essais thérapeutiques », le camouflage au long cours d’embusqués, l’assistance aux familles dans la détresse, la « panique » des évacuations sanitaires de 1918 et l’impéritie du commandement, etc. Le quotidien du dépôt mortuaire de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, en 1917-1918, vécue par Robert Dalsenne, est bien éloignée de ce que l’on peut lire par ailleurs sur cette période, où chacun, à sa place, fit son devoir…

L’auteur, Henry de Golen est le nom de plume d’Henri Commenge (1882-1944) un homme de lettres parisien qui s’essaya, entre-deux-guerres, au théâtre, au cinéma, au journalisme… Mais ce fut dans le «roman populaire» que ce véritable «touche-à-tout» se révéla, comme un « petit maître » de l’intrigue sentimentale et policière, auteur de dizaines de romans « à cinq sous». Inconnu, encore aujourd’hui, Henry de Golen s’afficha volontiers, tout au long de son existence, comme un homme de l’ombre, un activiste politique au profil insaisissable. Membre de l’Association des écrivains combattants, il était viscéralement attaché à un « héritage » combattant, dont il défendit les intérêts comme journaliste.

Edition (préface, postface et notes) présentée par François Olier, major (er) du service de santé de l’armée de terre, membre sociétaire de l’Association des écrivains combattants qui se passionne depuis près de quarante ans par l’Histoire du service de santé militaire. Il est l’auteur, avec Jean-Luc Quénec’hdu, des Hôpitaux militaires dans la Guerre 1914-1918, en cinq volumes (Ysec éditions, 2008-2016).
SOUSCRIPTION jusqu’au 17 juillet 2017au prix de 17,00€, frais de port inclus, au-delà du 17/07/2017 : 20,00€. CET OUVRAGE EST PARU
règlement à adresser : Editions Bernard Giovanangéli, 22 rue Carducci, 75019 PARIS.
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1917-2017 - LES AMERICAINS A BREST – CAHIERS DE L’IROISE

6 Avril 2017 , Rédigé par François OLIER Publié dans #les hopitaux, #Centenaire

Sortie le 6 avril 2017 - des Cahiers de l’Iroise, n° 225, jan-mars 2017, 298 p.

Une fois n'est pas coutume : ce billet est commun à mes deux blogs : "hopitauxmilitairesguerre1418" et "tonnerredezef"

M. Yves Coativy, président de la société d’études de Brest et du Léon qui édite les Cahiers de l’Iroise a présenté ce matin à la mairie de Brest, le numéro spécial : « 1917, les troupes de l’oncle Sam débarquent à Brest ». Ce numéro historique est le plus « épais »… de l’histoire de la revue – depuis 1954 - avec ses 298 pages et ses dix-huit articles, sans compter ses rubriques habituelles, dont la fameuse « chronique des fureteurs et curieux »…

La présentation de ces « Cahiers » très attendus, s’est déroulée en présence de Madame Sara Harriger, consul des Etats-Unis pour le Grand Ouest, localisé à Rennes et par M. Reza Salami, conseiller général, adjoint à M. François Cuillandre, maire de Brest.

Pour ma modeste part, de ce beau numéro, vous trouverez un article sur la thématique des hôpitaux militaires dans la Grande Guerre :

  • François Olier, « Hôpitaux américains à Brest (1917-1919) », pp. 153-177, ill.

POUR COMMANDER CE CAHIER DE L’IROISE : ICI

 

1917-2017 - LES AMERICAINS A BREST – CAHIERS DE L’IROISE
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AUBE – Hôpitaux militaires (1914-1918)

6 Mars 2017 , Rédigé par François OLIER Publié dans #les hopitaux

AUBE – 20e région militaire - Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918, tome 5, p. 179-187.

Aube : Arcis-sur-Aube – Bar-sur-Aube – Bar-sur-Seine – Brienne-le-Château – Chapelle-Saint-Luc (La) – Clairvaux – Evry-le-Châtel – Essoyes – Herbisse – Mailly-le-Camp – Mery-sur-Seine – Mesgrigny – Nogent-sur-Seine – Polisy – Romilly-sur-Seine – Sainte-Savine – Troyes – Vandeuvre-sur-Barse.

Les communes étudiées dans le tome 5 comprennent, suivant le cas : une notice hospitalière (localisation géographique – dates d’ouverture et de fermeture – nombre de lits) sur les hôpitaux militaires français, allemands et alliés étudiés ; un indice HOPMIL, auxquels s’ajoutent, suivant les formations, des développements historiques, un descriptif de marques postales sanitaires connues, des illustrations : photographies, cartes postales et marques sanitaires.

Tome 5 - François Olier et Jean-Luc Quenec’hdu, Hôpitaux militaires dans la Guerre 1914-198, tome 5, Front du nord-est et armée d’Orient, édit. Ysec Louviers, 2016, 304 p. (2460 hôpitaux et annexes, 950 illustrations).

Répertoire des hôpitaux militaires (600 communes) : Aisne, Ardennes, Aube, Bas-Rhin, Haute-Marne, Haut-Rhin, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Somme, Vosges, Belgique libre, [Elsass-lothringen] et armées du front d’Orient.

 

Remerciements à M. Francis Tailleur pour ce lien vers les archives de la ville de Montréal (Québec, Canada) qui ont mis en ligne les notes du major G. Archambault, CAMC, sur l'hôpital général canadien n°6 (Université Laval) et ses implantations à Paris et Troyes. ICI

 

 

 

 

 

Photo : Mesgrigny. Hôpital complémentaire n° 39 – carte postale, coll. JLQ.

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BELGIQUE LIBRE – Hôpitaux militaires (1914-1918)

2 Mars 2017 , Rédigé par François OLIER Publié dans #les hopitaux

BELGIQUE LIBRE, formations hospitalières françaises- Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918, tome 5, p. 248-249.

Belgique Libre : Crombeke – Haringhe – Iseghem – Poperinghe – Roosbrugge – Staden – Virton – Vlamertinghe – Waayenburg.

Les communes étudiées dans le tome 5 comprennent, suivant le cas : une notice hospitalière (localisation géographique – dates d’ouverture et de fermeture – nombre de lits) sur les hôpitaux militaires français, allemands et alliés étudiés ; un indice HOPMIL, auxquels s’ajoutent, suivant les formations, des développements historiques, un descriptif de marques postales sanitaires connues, des illustrations : photographies, cartes postales et marques sanitaires.

Tome 5 - François Olier et Jean-Luc Quenec’hdu, Hôpitaux militaires dans la Guerre 1914-198, tome 5, Front du nord-est et armée d’Orient, édit. Ysec Louviers, 2016, 304 p. (2460 hôpitaux et annexes, 950 illustrations).

Répertoire des hôpitaux militaires (600 communes) : Aisne, Ardennes, Aube, Bas-Rhin, Haute-Marne, Haut-Rhin, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Somme, Vosges, Belgique libre, [Elsass-lothringen] et armées du front d’Orient.

Photo : Centre hospitalier de Roosbrugge, 23 août 1917 – Photographie Coll. BDIC

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ALSACE-LORRAINE ALLEMANDE – Hôpitaux militaires (1914-1918)

2 Mars 2017 , Rédigé par François OLIER Publié dans #les hopitaux

ALSACE-LORRAINE ALLEMANDE, Formations hospitalières – Elsass-Lothringen - Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918, tome 5, p. 235-247.

[Moselle, Lorraine allemande] : Albestroff – Abreschviller – Algrange – Aumetz – Bitche – Bouzonville – Château-Salins – Dieuze – Forbach – Metz – Morhange – Neufgrange – Phalsbourg – Saint-Avold – Sarrebourg – Sarreguemines – Thonville – Voyer.

[Bas-Rhin, Alsace, Allemagne] : Benfeld – Bischwiller – Bouxwiller – Brumath – Chatenois – Dettwiller – Dorlisheim – Dossenheim – Erstein – Haguenau – Hochfelden – Hohwald – Ingwiller – Matzenheim – Molsheim – Mutzig – Neuwiller – Niederbronn – Oberbronn – Obernai – Oberhoffen – Reichhoffen – Rothau – Sarre-Union – Saverne – Schirmeck – Sélestat – Strasbourg – Thanvillé – Weyersheim – Wissembourg.

[Haut-Rhin, Alsace, Allemagne] : Cernay – Colmar – Ensisheim – Ferrette – Guebwiller – Huningue – Krüth – Logelbach – Lutterbach – Modenheim – Moosch – Mulhouse – Munster – NeufBrisach – Oderen – Rouffach – Saint-Amarin – Sainte-Marie-aux-Mines – Saint-Louis – Sierentz – Storkensohn – Zillisheim.

Les communes étudiées dans le tome 5 comprennent, suivant le cas : une notice hospitalière (localisation géographique – dates d’ouverture et de fermeture – nombre de lits) sur les hôpitaux militaires français, allemands et alliés étudiés ; un indice HOPMIL, auxquels s’ajoutent, suivant les formations, des développements historiques, un descriptif de marques postales sanitaires connues, des illustrations : photographies, cartes postales et marques sanitaires.

Tome 5 - François Olier et Jean-Luc Quenec’hdu, Hôpitaux militaires dans la Guerre 1914-198, tome 5, Front du nord-est et armée d’Orient, édit. Ysec Louviers, 2016, 304 p. (2460 hôpitaux et annexes, 950 illustrations).

Répertoire des hôpitaux militaires (600 communes) : Aisne, Ardennes, Aube, Bas-Rhin, Haute-Marne, Haut-Rhin, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Somme, Vosges, Belgique libre, [Elsass-lothringen] et armées du front d’Orient.

Photo : Saint-Amarin (Haut-Rhin), « Hôpital mobile alsacien » - carte postale, coll. JLQ.

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VOSGES – Hôpitaux militaires (1914-1918)

2 Mars 2017 , Rédigé par François OLIER Publié dans #les hopitaux

VOSGES – 21e région militaire - Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918, tome 5, p. 217-234.

Vosges : Bazoilles-sur-Meuse – Brantigny – Brosses (des) – Bruyères – Bussang – Celles-sur-Plaine – Champbeauvert – Charmes – Châtel-sur-Moselle – Contrexéville – Corcieux – Cornimont – Domrémy – Doncières – Epinal – Fays-Billot – Fraize – Gérardmer – Liffol-le-Grand – Mandres-sur-Vair – Martigny-les Bains – Mattaincourt – Mirecourt – Neufchâteau – Plainfaing – Plombières-les-Bains – Portieux – Rambervillers – Raon-l’Etape – Remiremont – Saint-Dié-des-Vosges – Saut-le-Cerf – Thaonles-Vosges – Thillot (Le) – Val-d’Ajol (Le) – Vittel.

Les communes étudiées dans le tome 5 comprennent, suivant le cas : une notice hospitalière (localisation géographique – dates d’ouverture et de fermeture – nombre de lits) sur les hôpitaux militaires français, allemands et alliés étudiés ; un indice HOPMIL, auxquels s’ajoutent, suivant les formations, des développements historiques, un descriptif de marques postales sanitaires connues, des illustrations : photographies, cartes postales et marques sanitaires.

Tome 5 - François Olier et Jean-Luc Quenec’hdu, Hôpitaux militaires dans la Guerre 1914-198, tome 5, Front du nord-est et armée d’Orient, édit. Ysec Louviers, 2016, 304 p. (2460 hôpitaux et annexes, 950 illustrations).

Répertoire des hôpitaux militaires (600 communes) : Aisne, Ardennes, Aube, Bas-Rhin, Haute-Marne, Haut-Rhin, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Somme, Vosges, Belgique libre, [Elsass-lothringen] et armées du front d’Orient.

Photo : Mirecourt, hôpital auxiliaire n° 103, collège de jeunes filles – Musée du service de santé des armées.

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MEURTHE-ET-MOSELLE – Hôpitaux militaires (1914-1918)

2 Mars 2017 , Rédigé par François OLIER Publié dans #les hopitaux

MEURTHE-ET-MOSELLE – 20e région militaire - Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918, tome 5, p. 197-216.

Meurthe-et-Moselle : Art-sur-Meurthe – Baccarat – Badonviller – Barisey-la-Côte – Bayon – Blainville-la-Grande – Bouxières-aux-Dames – Briey – Bruville – Chambley – Champigneulles – Charency-Vezin – Clémery – Cons-la-Grandville – Croismare – Custines – Dombasle-sur-Meurthe – Domèvre-en-Haye – Ecrouves – Einville-au-Jard – Essey-les-Nancy – Frouard – Gerbéviller – Gorcy – Haroué – Jarny – Jarville – Labry-Conflans – Lagney – Laneuville – Laxou – Lay-Saint-Christophe – Liverdun – Longuyon – Longwy – Lunéville – Malzéville – Mars-la-Tour – Maxéville – Ménil-la-Tour – Mont-Saint-Martin – Moyen – Nancy – Neuves-Maisons – Onville – Piennes – Pompey – Pont-àMousson – Pont-Saint-Vincent – Rehainviller – Rosières-aux-Salines – Royaumeix – Saint-Clément – Saint-Max – Saint-Nicolas-de-Port – Tantonville – Toul – Valleroy – Varangéville – Vézelise – Xeuilley – Xivry-Circourt

Les communes étudiées dans le tome 5 comprennent, suivant le cas : une notice hospitalière (localisation géographique – dates d’ouverture et de fermeture – nombre de lits) sur les hôpitaux militaires français, allemands et alliés étudiés ; un indice HOPMIL, auxquels s’ajoutent, suivant les formations, des développements historiques, un descriptif de marques postales sanitaires connues, des illustrations : photographies, cartes postales et marques sanitaires.

Tome 5 - François Olier et Jean-Luc Quenec’hdu, Hôpitaux militaires dans la Guerre 1914-198, tome 5, Front du nord-est et armée d’Orient, édit. Ysec Louviers, 2016, 304 p. (2460 hôpitaux et annexes, 950 illustrations).

Répertoire des hôpitaux militaires (600 communes) : Aisne, Ardennes, Aube, Bas-Rhin, Haute-Marne, Haut-Rhin, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Somme, Vosges, Belgique libre, [Elsass-lothringen] et armées du front d’Orient.

Photo : Jarville, hôpital d’évacuation (Ho.E) n°5, vue panoramique – Musée du service de santé des armées.

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HAUTE-MARNE – Hôpitaux militaires (1914-1918)

2 Mars 2017 , Rédigé par François OLIER Publié dans #les hopitaux

HAUTE-MARNE – 20e région militaire - Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918, tome 5, p. 188-196.

Haute-Marne : Arc-en-Barrois – Bannes – Bologne – Bourbonne-les-Bains – Bourmont – Châteauvillain – Chatenay-Mâcheron – Chaumont-sur-Marne – Dammartin-sur-Meuse – EurvilleBienville – Hargeville-les-Chanteurs – Humes – Joinville – Lafauche – Langres – Liffol-le-Petit – Montier-en-Der – Montigny-le-Roi – Neuilly-l’Evêque – Nogent-en-Bassigny – Prauthoy – Rimaucourt – Saint-Dizier – Saints-Geosmes – Wassy.

Les communes étudiées dans le tome 5 comprennent, suivant le cas : une notice hospitalière (localisation géographique – dates d’ouverture et de fermeture – nombre de lits) sur les hôpitaux militaires français, allemands et alliés étudiés ; un indice HOPMIL, auxquels s’ajoutent, suivant les formations, des développements historiques, un descriptif de marques postales sanitaires connues, des illustrations : photographies, cartes postales et marques sanitaires.

Tome 5 - François Olier et Jean-Luc Quenec’hdu, Hôpitaux militaires dans la Guerre 1914-198, tome 5, Front du nord-est et armée d’Orient, édit. Ysec Louviers, 2016, 304 p. (2460 hôpitaux et annexes, 950 illustrations).

Répertoire des hôpitaux militaires (600 communes) : Aisne, Ardennes, Aube, Bas-Rhin, Haute-Marne, Haut-Rhin, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Somme, Vosges, Belgique libre, [Elsass-lothringen] et armées du front d’Orient.

 

Photo : Arc-en-Barrois, Hôpital bénévole anglais, le camion de radiologie, ca. 1915-1919 – Musée du service de santé des armées.

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