guerre 1939-1945
LES KITS MEDICAUX DE L'US ARMY, 1941-1945
Bonjour à tous
Il m'est très agréable de vous présenter aujourd'hui, le livre "Les kits médicaux de l'U.S. Army, 1941-1945" de Debout & Durieux-Trouilleton. Tout d'abord parce que je connais, depuis près de quarante ans l'un des auteurs, Jean-Claude DEBOUT, "maître collectionneur" et expert européen incontesté du Militaria Santé de l'US Army ; mais aussi parce que je sais que l'ouvrage qu'il nous propose est le travail d'une vie de collection et de recueil de documentation.
Les passionnés de Militaria qui l'ont croisé dans les expositions dynamiques de Militaria en Europe, se rappelleront la qualité des pièces qu'il présente avec talent, science et... modestie. Ce dernier trait de caractère accompagne souvent, toujours ? - j'ai pu le constater- les grands collectionneurs... Une belle phalange à laquelle je n'appartiens pas.
En ma qualité d'ancien responsable du Conservatoire des matériels du service de santé de Caen-Mondeville (ECMMSSA), j'ai un souvenir ému, à la vue de ces matériels sanitaires américains, qu'il a m'a été donné - avec le matériel français - de rechercher, de classer et d'exposer, au profit du service de santé militaire français, durant près d'une décennie (1986-1993).
Les amis qui m'accompagnent sur ce blog et se passionnent par le Militaria US apprécieront ce beau livre de référence, contenant des centaines d'illustrations. Du bien bel ouvrage que l'on doit aux talents de Jean-Claude et d'Eric Durieux-Trouilleton. Un grand merci à tous les deux ! Les anglo-saxons vont nous envier ce "Medical Supply Catalogue, MED 1944" qui deviendra à l'instar du mythique Yank's 1944 de Günther Gillot & Louis Linet, la nouvelle bible du collectionneur de Militaria Sanitaire.
En attendant une traduction en langue anglaise qui serait bien venue, les passionnés - de tous les continents - peuvent commander, en français, l'ouvrage chez :
Histoire et Collections, 6 avenue de la République, 75011 Paris, France - www.histoireetcollections.com - ref 1168 - ISBN : 979-10-380-1168-7 - 160 p., ill. N&B, couleur.
Prix 35€
RENDEZ-VOUS AU FORT DU DELLEC
Bonjour
Je vous donne rendez-vous au fort du Dellec à Plouzané, le dimanche 26 septembre 2021, de 12h00 à 19h00, pour une séance de dédicace de mon "Hôpital maritime de Brest dans la tempête, 1939-1945", à l'invitation de l'Association Brest44.
A bientôt !
HOPITAL MARITIME DE BREST DANS LA TEMPETE (1939-1945)
PRESENTATION DE L’OUVRAGE
Un sujet inédit...
Hôpital maritime de Brest dans la tempête (1939-1945) est une monographie hospitalière rédigée à partir de documents provenant des fonds des services historiques de la défense (Brest-Vincennes) et de témoignages inédits de médecins de marine, acteurs du Siège de Brest (août-septembre 1944). Au fil de l’ouvrage, J’ai tenté d’expliquer comment cet hôpital, trois fois centenaire, se trouva arc-bouté durant toute la guerre sur sa mission de soins au profit des populations brestoises, placé sous la protection de la Croix-Rouge et dans l’ombre du « marinelazarett de Brest ». En conclusion, j’ai exposé le miracle de la renaissance de cet hôpital détruit, en dépit des appétits du ministère de la Reconstruction et de la ville de Brest qui le grignotèrent sans parvenir à l’annihiler.
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4e de couverture
« Héritier de l’hôpital maritime, l’hôpital d’instruction des armées Clermont-Tonnerre de Brest appartient tout autant au Patrimoine brestois qu’à celui des armées. Il est aujourd’hui, le plus ancien centre hospitalier militaire de France, dont l’existence est avérée, sur le même site, depuis près de 330 ans. En dépit de cet héritage illustre remontant au règne de Louis XIV, son Histoire, qui accompagne aujourd’hui encore les fastes et les épreuves de notre Marine nationale, reste largement méconnue.
Le 2 septembre 1939 commençait pour l’hôpital maritime niché dans l’intra-muros, une lente descente aux enfers partagée avec la population brestoise. Durant l’Occupation, devenue « section française » du Marinelazarett de Brest ; cette formation hospitalière joua quotidiennement sa survie, à l’ombre du pavillon de la Kriegsmarine. Ses personnels de santé, en uniforme français, qui appartenaient à la marine dite « de Vichy », demeurèrent à poste au-delà de la Libération. Au milieu du dernier carré des irréductibles brestois du Siège de la ville, ils restèrent fidèles à leurs serments, plaçant en exergue sur leurs abris, comme à bord, la devise de la marine :
Honneur, Patrie, Valeur, Discipline »
COMMANDES, EXCLUSIVEMENT PAR L'INTERMEDIAIRE DE L'AUTEUR :
Hôpital maritime de Brest dans la tempête (1939-1945)
ISBN : 979-10-699-7149-3 – 190 p., ill. N&B, 15x23.
chez l’auteur ou retrait à Brest : Prix 15€ - Expédition LA POSTE port compris : Prix 20€.
AVEC DEDICACE SI SOUHAITEE
Le saviez-vous ?
Points singuliers et originaux présentés dans l’ouvrage
- L’hôpital maritime de Brest, devenu hôpital d’instruction des armées « Clermont-Tonnerre » de Brest, est implanté sur le même site à Brest-Lannouron depuis 1684.
- Aujourd’hui l’ex-hôpital maritime porte le nom du marquis de Clermont-Tonnerre, ministre de la Marine de la Restauration, anti-républicain viscéral qui refusa de servir, en 1830, sous le drapeau tricolore.
- L’hôpital du roy, devenu hôpital de la marine puis hôpital maritime ne s’est appelé « Clermont-Tonnerre » qu’après 1945.
- Le personnel de la marine de l’hôpital maritime a servi, en 1939-1945, en uniforme français, dans les limites du marinelazarett.
- L’hôpital maritime a été, de 1941 à 1942, le seul hôpital public français au service de la population brestoise, après la destruction, par bombardement, de l’ancien hôpital de la ville, rue Traverse et avant l’ouverture en 1942 de l’hôpital Ponchelet.
- L’hôpital maritime se maintînt à Lannouron après 1944, en dépit des accords de 1948 entre la ville et la Marine, pour échanger les terrains militaires du centre-ville contre le bord de mer de l’ancienne commune de Saint-Pierre-Quilbignon relevant dorénavant de Brest (accord Brest/marine dit « des 500 mètres »).
- Le service de santé de la marine opéra sur la ville qui convoitait le site, une manière de « chantage » pour reconstruire l’hôpital maritime à Lannouron en contrepartie du maintien à Brest de l’école annexe de médecine et de pharmacie de la marine…
…laquelle école de médecine fut reconstruite à grands frais (laboratoires, amphithéâtre, etc.), inaugurée et fermée après deux ans de fonctionnement.
L'Hôpital maritime de Brest dans la tempête (1939-1945), mots-clés :
Brest (Finistère) – Guerre 1939-1945 – Hôpital « Brizeux » Quimper – Hôpital Bel-Air Landerneau – Asile Delcourt-Ponchelet, Brest - Hôpital maritime Brest – Hôpitaux complémentaires 1939-1945 Finistère – Hôpitaux temporaires « Marine » 1939-1940 – Landerneau (Finistère) – Marinelazarett Brest – Quimper (Finistère) – Reconstruction de Brest, 1944-1945 - Service de santé de la marine, 1939-1945 – Saint-Renan, 1944 - Siège de Brest, 1944.
HOPITAUX MILITAIRES 1939-1940 - 4e REGION MILITAIRE (LE MANS)
Service de santé de la 4e région militaire : LE MANS
Départements : Côtes-du-nord (en partie), Eure-et-Loir, Ille-et-Vilaine, Mayenne, Orne, Sarthe.
Directeur du service de santé : Médecin-général Léon-Louis JULLIEN (1877-1952)
Capacité hospitalière de la 4e région militaire (au 10 mai) : 22 500 lits
Secteur hospitalier de la Sarthe
CHATEAU-DU-LOIR – Hôpital complémentaire (28.09.1939 / 01.07.1940).
LA FLECHE - Hôpital civil (03.09.1939 / 01.07.1940).
LE MANS - Hôpital mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire Lycée de jeunes filles (09.09.1939 /15.06.1940), Hôpital complémentaire Ecole normale d'institutrices (04.10.1939 / 07.08.1945), Hôpital complémentaire Sainte-Croix (16.01.1940 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire Couvent des capucins (27.09.1939 / 16.06.1940), Hôpital complémentaire Saint-Louis (28.09.1939 / 14.06.1940), Hôpital complémentaire Asile des vieillards (1940), Hôpital complémentaire Saint-Joseph (15.09.1939 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire du Grand Séminaire (1939 / 1940).
MAMERS - Hôpital civil (03.09.1939 / 01.07.1940).
PARIGNE-L'EVEQUE - Hôpital complémentaire du Sanatorium (20.10.1939 / 11.06.1940).
PRECIGNE - Préventorium (20.09.1939 / 13.06.1940).
SABLE - Hôpital civil (16.01.1940 / 30.07.1940), Hôpital complémentaire Sainte-Anne (16.01.1940 / 30.07.1940).
SOLESMES - Hôpital complémentaire annexe Abbaye Saint-Pierre (28.05.1940 / 19.06.1940).
TELOCHE - Hôpital complémentaire (10.10.1939 / 13.06.1940).
Secteur Hospitalier de la Mayenne
CHATEAU-GONTIER - Hôpital mixte (10.09.1939 / 15.06.1940).
LAVAL - Hôpital mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire Saint-Michel, Hôpital complémentaire Ecole de théologie et annexe (10.10.1939 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire Lycée de garçons (14.10.1939 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire annexe du Sacré-Coeur (12.05.1940 / 15.06.1940).
MAYENNE - Hôpital mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire de I'EPS (05.01.1940 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire du Sacré-Coeur (12.06.1940 / 14.06.1940).
Secteur Hospitalier de l’Orne
ALENCON - Hôpital mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire Caserne Bonnet (15.04.1940 / 14.06.1940), Hôpital complémentaire Vervaine (1939 / 1940), Hôpital complémentaire EPS de filles (01.12.1939 / 13.06.1940), HC Ecole normale de filles (17.01.1940 / 10.06.1940), Hôpital auxiliaire de la Croix-Rouge (17.01.1940 / 10.06.1940).
ARGENTAN - Hôpital civil (02.09.1939 / 24.06.1940), Hôpital complémentaire Collège Mezeray et des Rédemptoristes (18.05.1940 / 13.06.1940), Hôpital complémentaire Caserne Molitor (02.10.1939 / 14.06.1940).
L’AIGLE - Hôpital *C* (10.09.1939 / 04.06.1940).
BAGNOLES-DE-L’ORNE (Voir TESSE-LA-MADELEINE)
DOMFRONT - Hôpital civil (02.09.1939 / 17.06.1940).
FLERS - Hôpital mixte (05.09.1939 / 05.06.1941).
GACE – Hôpital auxiliaire des soeurs hospitalières (22.05.1940 / 13.06.1940).
TESSE LA MADELEINE - Hôpital complémentaire Hôtel du parc (18.05.1940 / 11.06.1940).
Secteur Hospitalier de l’Eure-et-Loir
BELHOMERT-GUENOUVILLE – Hôpital complémentaire Château des vœux (11.01.1940 / 12.06.1940)
CHARTRES - Hôpital mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire Ecole normale d'institutrices (04.10.1939 / 04.07.1940).
CHATEAUDUN - Hôpital mixte (durée de la guerre), Hôpital auxiliaire (09.10.1939 / 11.06.1940).
DREUX - Hôpital complémentaire Ecole ménagère et professionnelle (23.01.1940 / 12.06.1940).
NOGENT-LE-ROTROU – Hôpital auxiliaire Immaculée Conception (18.05.1940 / 12.06.1940), Hôpital complémentaire Rémi Belleau (05.12.1939 / 13.06.1940), Hôpital complémentaire Sully (1939 / 1940).
Secteur Hospitalier d’Ille-et-Vilaine
DINARD - Hôpital complémentaire Gallic-Hôtel (14.02.1940 / 08.07.1940), Hôpital complémentaire Grand Hôtel (12.04.1940 / 18.06.1940), Hôpital complémentaire Royal Hôtel (20.05.1940 / 08.06.1940), Hôpital complémentaire annexe Granville-Hôtel (17.11.1939 / 13.06.1940), Hôpital complémentaire Dinard-Hôtel (28.05.1940 / 16.06.1940), Hôpital complémentaire Crystal-Hôtel (10.11.1939 / 07.1940), Hôpital complémentaire annexe Hôtel des Etrangers.
DOL-DE-BRETAGNE - Hôpital complémentaire EPS de garçons (02.02.1940 / 16.06.1940).
FOUGERES - Hôpital complémentaire Rillé-Clinique Saint-Joseph (06.09.1939 / 17.06.1940), Hôpital complémentaire La Chesnadière (22.02.1940 / 13.06.1940), Hôpital complémentaire Jeanne d’Arc (22.05.1940 / 10.06.1940), Hôpital complémentaire EPS de jeunes filles, Hôpital complémentaire Collège de garçons.
PARAME - Hôpital complémentaire Grand Hôtel de la Plage (12.04.1940 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire Grand Hôtel (23.09.1939 / 13.06.1940), Hôpital complémentaire Notre Dame des Chênes (10.06.1940 / 13.06.1940).
REDON - Hôpital mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire annexe EPS (15.02.1940 / 25.06.1940), Hôpital complémentaire Saint-Sauveur et annexe communauté des Ursulines (11.01.1940 / 17.06.1940).
RENNES - Hôpital militaire Ambroise-Paré (durée de la guerre), Hôtel-Dieu, centre anticancéreux (Durée de la guerre), Hôpital complémentaire Grand séminaire et annexe de Pontchaillou (10.11.1939 / 23.01.1946), Hôpital complémentaire Faculté des lettres (19.12.1939 / 30.08.1940), Hôpital complémentaire EPS de filles (15.12.1939 / 29.06.1946), Hôpital complémentaire Saint-Laurent (22.09.1939 / 11.07.1940), Hôpital complémentaire Collège Saint-Martin (09.11.1939 / 16.06.1940), Hôpital complémentaire Collège et clinique Saint-Vincent (14.08.1939 / 13.05.1942), Hôpital complémentaire Ecole normale d’instituteurs, centre inter-régional d'Urologie (30.09.1939 / 24.10.1940), Hôpital complémentaire Lycée de jeunes filles (16.09.1939 / 21.06.1940), Hôpital complémentaire Beaux-arts et conservatoire (03.11.1939 / 23.06.1940), Hôpital complémentaire Ecole d'agriculture de Coëtlogon (25.09.1939 / 16.06.1940), Hôpital complémentaire Clinique de la sagesse (07.09.1939 / 18.06.1940), Hôpital complémentaire Clinique Sainte-Anne (10.10.1939 / 17.06.1940), Hôpital complémentaire Couvent de l'Adoration (14.05.1940 / 17.06.1940), Hôpital complémentaire Centre de dermato- vénérologie (01.1940 / 16.06.1940), Hôpital complémentaire Groupe scolaire de la Liberté, Hôpital complémentaire Ecole libre de la Providence.
SAINT-BRIAC - Hôpital complémentaire Hôtel des Panoramas (21.11.1939 / 25.06.1940).
SAINT-LUNAIRE - Hôpital complémentaire Golf-Hôtel (11.05.1940 / 10.06.1940), Hôpital complémentaire Hôtel de Paris (13.05.1940 / 17.06.1940), Hôpital complémentaire Hôtel Lutelia (23.05.1940 / 17.06.1940).
SAINT-MALO - Hôpital mixte (02.09.1939 / 31.12.1942), Hôpital complémentaire Casino et Courtoisville, (01.05.1940 / 17.06.1940), Hôpital complémentaire Notre-Dame-des-Grèves (11.10.1939 / 17.06.1940), Hôpital complémentaire Caserne Rocabey (03.12.1939 / 17.06.1940), Hôpital complémentaire Ecole libre Moka (1939 / 1940), Hôpital complémentaire Hôtel de la Digue (1939 / 1940).
SAINT-MEEN-LE-GRAND – Hôpital complémentaire Communauté Immaculée Conception (18.11.1939 / 23.08.1945).
SAINT-SERVAN - Hospice civil, Hôpital complémentaire Caserne de la Concorde (04.06.1940 / 16.06.1940), Hôpital complémentaire Les Rosais (1940).
VITRE - Hôpital mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire Pensionnat Jeanne d’Arc (21.05.1940 / 02.06.1940), Hôpital complémentaire Ecole municipale des garçons (17.05.1940 / 16.12.1944), Hôpital complémentaire Collège de garçons (30.05.1940 / 11.06.1940), Hôpital complémentaire Caserne de Tremoille (12.01.1940 / 14.06.1940).
Secteur Hospitalier des Côtes-du-Nord (Saint-Brieuc et Dinan)
BROONS - Hôpital complémentaire Communauté.
CREHEN-PLANCOET - Hôpital complémentaire Communauté des sœurs, Hôpital complémentaire Immaculée conception Monastère Sainte-Trinité, PLANCOET (27.03.1940 / 17.06.1940).
DINAN - Hospice mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire collège de garçons, EPS, Cordeliers, Hôpital complémentaire Asile des vieillards (13.10.1939 / 11.07.1940), Hôpital complémentaire annexe Pensionnat Notre-Dame de la Victoire (28.10.1939 / 21.06.1940).
LAMBALLE - Hospice civil (11.10.1939 / 21.06.1940), Hôpital complémentaire EPS de garçons, Ecole Privée (4.11.1939 / 21.06.1940).
LES ROSAIRES - Hôpital complémentaire Rosaria Hôtel et hôtel des genêts.
LE VAL ANDRE - Hôpital complémentaire Villa Notre-Dame, Casino (19.10.1939/1945), Hôpital complémentaire annexe Grand Hôtel (20.05.1940 / 23.06.1940), Hôpital complémentaire Grand hôtel des bains.
QUINTIN - Hôpital complémentaire (21.11.1939 / 21.06.1940).
SABLE-D'OR-LES-PINS - Hôpital complémentaire Hôtel des Arcades (13.06.1940 / 15.06.1940).
SAINT-BRIEUC - Hospice mixte (durée de la guerre), Hôpital complémentaire Collège libre Saint-Charles (1.06.1940 / 9.07.1940), Hôpital complémentaire annexe Communauté Saint- Esprit (11.10.1939 / 26.09.1940), Hôpital complémentaire annexe Groupe scolaire Guébriant, Hôpital complémentaire Ecole normale d'instituteurs (17.01.1940 / 5.08.1940), Hôpital complémentaire Grand séminaire (12.05.1940 /1945), Hôpital complémentaire Ecole Curie, Ecole pratique de commerce et d'industrie (3.10.1939 / 6.08.1940), Hôpital complémentaire des Panoramas (18.05.1940 / 18.06.1940), Hôpital complémentaire Les Rosaires (17.06.1940).
SAINT-CAST - Hôpital complémentaire Hôtel Bellevue, HC annexe Hôtel Beauséjour, HC annexe Hôtel Ar Vro (6.06.1940 / 14.06.1940), Hôpital complémentaire Hôtel Celtic (27.11.1939 / 4.07.1940).
Journal de guerre du service de santé - mardi 21 mai 1940
Mardi 21 mai 1940
La Wehrmacht lance sur Calais une Panzedivision et une autre sur Boulogne par la côte. Contre-attaque anglaise à base de blindés à Arras. Conférence interalliée à Ypres. Au retour de cette conférence, le général Billotte, commandant le groupe d'armées n°1 est mortellement blessé dans un accident automobile. Il décèdera le 23 mai: "le commandement interallié dans le Nord est décapité".
ENCERCLEMENT DU GROUPE D'ARMEES n°1
(Ière et VIIe armées)
Les formations sanitaires de la VIIe armée, qui devaient rejoindre par voie ferrée, sont considérées comme perdues
- l'ambulance chirurgicale légère n°247, le groupe chirurgical mobile n°19, l'hôpital complémentaire d'armée n°307 venant de Zuydcoote ;
- l'ambulance médicale n°67 et la section d'hygiène lavage désinfection n°157 venant de Wormouth ;
- les sections d'hygiène lavage désinfection n°137 et 147 venant de Saint-Omer ;
- l'hôpital complémentaire d'armée n°317, l'ambulance médicale n°89, les réserves avancées de matériels sanitaires n°357 et 367 venant de Bruges ;
- l'hôpital complémentaire d'armée n°327, venant de Hesdin ;
- l'hôpital d'évacuation primaire n°22 et la section d'hygiène lavage désinfection n°180 venant de Roulers qui sont capturés à Rue le 20 mai.
Hôpital d'évacuation primaire n°20 (réserve générale) - L'aide-major général prescrit de diriger les wagons de matériels appartenant à l'HoE1 n°20 sur Melun.
Centre hospitalier de Béthune - (15h 00) Le chef d'état-major du directeur du service de santé de la Ière armée (médecin-lieutenant-colonel Petit), actuellement à Béthune, fait connaître que les hôpitaux de la ville "débordent", que le train sanitaire en gare ne peut repartir pour des raisons de rupture de voie ferrée. Ordre est donné à trois sections de la compagnie sanitaire automobile n°980 d'aller procéder à l'évacuation des hôpitaux de Béthune (350 ou 450 blessés?) sur Calais,"où on espère toujours un bateau" ou Arras.
Centre hospitalier de Calais - Embarquement "voie ferrée" à Zuydcoote du matériel de l'ambulance chirurgicale légère n°247 et du groupe chirurgical mobile n°19. Le train est stoppé à Calais. Le personnel de l'hôpital complémentaire d'armée n°307, de l'ACl n°247, du GCM n°19 se met à la disposition du médecin-chef de la place de Calais (médecin-commandant Devuilder). A Calais, arrivée d'un convoi de 120 blessés hollandais dont le bateau a été torpillé en vue de Calais. Evacuation d'une centaine de blessés pris à l'hôpital militaire et à l'hôpital complémentaire "Collège de garçons" sur Le Touquet, puis Boulogne.
Centre hospitalier d’Helfaut - L'ambulance chirurgicale lourde n°411 se replie sur Saint-Omer. Le 21 mai, l'ambulance chirurgicale légère n°231 venant de Bully-Grenay rallie le sanatorium d’Helfaut où fonctionnent déjà l'ambulance chirurgicale lourde n°422 et l'ambulance chirurgicale légère n°267 Le groupe chirurgical mobile n°15 détache une de ses équipes chirurgicales à Aire-sur-la-lys pour travailler au bénéfice de blessés civils (du 22 au 25 mai)
Centre hospitalier de Lens - (10h 00) On apprend que 100 blessés militaires sont hospitalisés à l'hôpital civil de Lens. Une section de la compagnie sanitaire automobile n°541 (capitaine Leloir) est chargée de les diriger sur Béthune
Centre hospitalier du Touquet - Le médecin-chef du centre hospitalier du Touquet fait savoir qu'il est coupé de toute évacuation sur l'arrière. Sa capacité d'hospitalisation est déjà dépassée. un compte-rendu est adressé au groupe d'armées n°1 ( 4e bureau) pour qu'une intervention soit faite au Grand Quartier Général, pour l'obtention de navires-hôpitaux à Boulogne ou à Calais
Centre hospitalier de Lille - Après avoir appris que l'hôpital militaire "Scrive" de Lille est évacué, le directeur du service de santé de la Ière armée demande que l'hôpital d'évacuation primaire n°1 (réserve générale) garé sur voie ferrée à Rue (23 kms nord-ouest d’Abbeville) soit dirigé sur Lille où il fonctionnera dans les locaux de l'hôpital, les matériels restant sur roues. Mais il est déjà trop tard. Les Allemands sont depuis la veille à Montreuil-sur-Mer et le train transportant l'HoE1 n°1 est abandonné à Rue.
Centre hospitalier de Montreuil-sur-Mer - Bombardement de Montreuil: plus de 100 blessés sont dirigés sur l'hôtel-dieu et l'hôpital complémentaire. Arrivée d'une équipe chirurgicale de renfort provenant de l'hôpital complémentaire de Douai replié au Touquet (médecin-commandant Deladrière). L'hôtel-dieu de Montreuil traite et hospitalise 49 blessés militaires. L'hôpital complémentaire de la Chartreuse-de-Neuville soigne des blessés du bombardement du 21 mai. Au camp sanitaire britannique d’Etaple-Camiers, 800 personnels anglais rembarquent à Boulogne le 22 mai.
Centre hospitalier de Dunkerque-Zuydcoote - L'hôpital d'évacuation primaire n°14 (médecin-lieutenant-colonel Tournier), qui a relevé l'ambulance chirurgicale légère n°247, le groupe chirurgical mobile n°19 et l'hôpital complémentaire d'armée n°307, fait évacuer sur le centre hospitalier du Touquet, par la compagnie sanitaire automobile n°975, 309 blessés Le directeur du service de santé de la Ière armée, quant à lui relate dans son JMO, que les 309 blessés ont été pris en charge "par bateau" à Zuydcoote, "à destination de la France".
Service de santé de la Marine à Dunkerque - Au lendemain des premières attaques aériennes allemandes, l'infirmerie principale de la Marine "Fénelon", trop exposée sur les quais, est transférée à Malo-les-Bains, dans les locaux de la clinique "Villette" (300 lits)
MANOEUVRE SANITAIRE
Ière armée
La direction de l'Artillerie signale la présence au parc du Génie de Vernon : des groupements d'ambulances de corps d'armée n°4 et 5, des ambulances médicales n°51 (médecin-capitaine Faure) et n° 61 et de l'hôpital complémentaire d'armée n°321 échappés de l'encerclement du groupe d'armées n°1.
IIe armée
Le directeur du service de santé de la IIe armée (médecin-général inspecteur Gay-Bonnet) :
- signale une diminution notable de blessés ;
- "affirme" la remise en ordre de ses formations sanitaires et de son désir de reprendre les ambulances chirurgicales lourdes n°402 et 429 qui sont à Bar-le-Duc auprès de l'hôpital d'évacuation secondaire n°2 ;
- précise qu'il n'y aura pas de nouveau déploiement des hôpitaux complémentaires d'armée
Au 20 mai : 103 malades ont été évacués.
En fin de journée, l'aide-major général fait connaître que le médecin-général inspecteur Gay-Bonnet "remis à la disposition de la 7e direction" est remplacé dans ses fonctions par le médecin-général Causeret, directeur du service de santé du 18e corps d'armée, qui rejoindra le 23 mai L'aide-major général a probablement été impressionné par le compte-rendu que lui a fait le médecin-colonel Okinczic, chirurgien-consultant auprès de l'aide-major général, lequel précisait le 17 mai, à la suite d'une mission à Bar-le-Duc, que le médecin-général inspecteur Gay-Bonnet se trouvait "à Sommerlieu, assez déprimé". Il n'avait pu puiser suffisamment dans ses ressources personnelles pour réorganiser les formations sanitaires de la IIe armée fortement bousculées depuis le 13 mai.
HoE1 n°5 (Ancemont) - A minuit, 723 lits sont occupés. C'est le plus fort taux d'occupation à Ancemont de toute la campagne. Dans la journée : 285 entrées, en diminution et 485 sorties dont 5 décès.
IVe armée
L'aide-major général fait diriger sur l'hôpital d'évacuation primaire n°6 (Burthecourt) et l'HoE1 n°11 (Saint-Jean-de-Bassel) une équipe d'infirmières qui rejoindront par la régulatrice de communications n°5 de Troyes.
VIe armée
Centre hospitalier de Château-Thierry - L'ambulance chirurgicale légère n°256 venant de Corfelix (15 kms nord-ouest de Sézanne) monte sur Château-Thierry où elle s'installe à l'hospice de la charité. Un groupe chirurgical mobile est demandé pour le renforcement de ce centre hospitalier.
Centre hospitalier d’Epernay - Le directeur du service de santé de la VIe armée demande au Commandement de faire diriger sur Epernay (première destination Sézanne) : l'ambulance médicale n°56, l'ambulance chirurgicale légère n°246 (médecin-capitaine De Rougemont). Envoi d'une section de la compagnie sanitaire automobile n°556 pour le transport du personnel des deux formations. Epernay, par les soins de la CSA n°972 reçoit les évacuations de Saint-Dizier et de Vitry-le-François.
Centre hospitalier de Reims - Le directeur du service de santé de la 6e région militaire (Châlons-sur-Marne) signale que tout le personnel du centre hospitalier de Reims est actuellement en route pour Bar-le-Duc (HoE2 n°2) et Dijon. Le DSS/6eRM précise que seize hôpitaux complémentaires de Reims et un hôpital complémentaire de Fismes se sont repliés sur Dijon (159 officiers, 118 infirmières, 562 soldats) accueillis et regroupés à l'hôpital complémentaire "Vaillant".
Centre hospitalier de Senlis - Le directeur du service de santé de la VIe armée signale que Senlis doit fonctionner dès que possible et développer rapidement ses moyens ; mais l'aide-major général lui précise que Senlis n'est pas dans sa zone mais dans celle de la VIIe armée. Cette dernière, quant à elle, n'envisage pas, le 21 mai, l'extension du centre hospitalier. L'aide-major général s'occupe d'en faire évaluer la capacité par le médecin-colonel Bouissou, son chef d'état-major qui y est envoyé en mission.
E [Manoeuvre sanitaire, VIIe armée].
Centre hospitalier de Villers-sur-Marne - La 1ère section (20 véhicules sanitaires) de la compagnie sanitaire automobile n°979 est mise à la disposition du centre hospitalier de Villers.
Le centre hospitalier signale :
- certaines difficultés de fonctionnement, essentiellement du à la stérilisation, sujette aux fréquentes coupures de courant électrique ;
- que les équipes chirurgicales de Laon-Soissons sont repliées à Villers-sur-Marne.
VIIe armée
Formations sanitaires ayant échappé à l'encerclement du groupe d'armées n°1 :
- les ambulances chirurgicales lourdes n°407 et 412, ainsi que les débris des ambulances médicales n°47 et 57 (cantonnement à Monneville, 30 kms, sud-ouest de Beauvais) ;
- l'ambulance chirurgicale lourde n°416 et le groupe chirurgical mobile n°17 (cantonnement à Cires-les-Mello, 30 kms, sud-est de Beauvais) ;
- l'ambulance chirurgicale légère n°237, l'ambulance médicale n°37 et le laboratoire d'armée n°337 (cantonnement à Mondrainville ? près de Caen).
A ces formations sanitaires s'ajoutent les centres hospitaliers de Beauvais, Compiègne et Cempuis (HoE1 n°19). Ce qui donne un total de 32 équipes chirurgicales et neuf postes radiologiques. Des réserves de matériels et de médicaments existent à Chauny et Creil, auprès de la régulatrice de communications n°7, repliée sans ses stocks.
Hôpital d'évacuation primaire n°16 de Mers - (Médecin-commandant De Saint-Rapt), (en réserve générale sur voie ferrée). Signale sa situation critique, Mers ayant été évacué par la population civile. Les postiers et les gendarmes sont partis. Le médecin-chef précise qu'il n'a reçu aucune instruction de la 3e région militaire de Rouen. Il a rassemblé son personnel et s'est dirigé sur Rouen. A 12 kms, au Mesnil-Reaume, les infirmières ne peuvent plus suivre et il demande de l'aide. A 14h 25, le 4e bureau demande de renvoyer le personnel à Mers et prévient qu'il envoit des camions. A 19h 15, malgré de gros efforts, il est impossible d'enlever par "voie ferrée" ou "routière" l'HoE1 n°16. Le personnel devra rejoindre Rouen, par tous moyens possibles, en abandonnant son matériel.
Centre hospitalier de Beauvais (faisant fonction d'HoE1) - Le médecin-chef du centre hospitalier (médecin-colonel Jouvelet) rend compte que le train enlevant le matériel de l'HoE2 n°6 replié sur Lisieux, est part avec presque tout le matériel chirurgical et radiologique. L'HoE2 n°6 a laissé une table d'opération sur huit; un scyalitique sur dix et tout le matériel nécessaire pour permettre aux deux groupes chirurgicaux mobiles n°10 et 34 et aux équipes chirurgicales restant sur place de travailler. Le matériel complémentaire pourra être perçu sur les stocks de Creil. "Les chirurgiens restant sur place se sont installés à "Agel" (caserne) abandonnant les centres hospitaliers situés à l'intérieur de Beauvais. Un certain affolement règne parmi eux et quelques-uns refusent d'opérer. Le médecin-chef a cependant pu obtenir, après leur avoir parlé, un fonctionnement normal".
Le centre hospitalier a évacué trois trains sanitaires et en outre, pour se dégager, a cru utile d'envoyer dans la nuit un train sanitaire rouge sur Paris-Saint-Denis. Beauvais fonctionne comme hôpital d'évacuation primaire et dispose de moyens d'évacuation importants: environ 250 véhicules sanitaires permettant l'emport de 1 979 assis et 700 couchés répartis en :
- compagnie sanitaire automobile n°963? (17 cars sanitaires), CSA n°966 (deux sections), CSA n°967, CSA n°974, CSA n°980 (huit véhicules sanitaires), CSA n°981 (15 VS), CSA n°983 (Savigny), CSA n°984 (Beauvais). Le directeur du service de santé de la VIIe armée prend la direction du centre hospitalier, à compter du 21 mai à 12h 00. A son arrivée, le directeur constate la complète évacuation des formations sanitaires de l'HoE2 n°6. L'évacuation a été rapide "et donne en certains endroits l'impression de panique". La ville même apparaît vide, évacuée par les quatre-cinquième de sa population.
Centre hospitalier de Cempuis - L'aide-major général envisage le repli de l'ambulance chirurgicale lourde n°425 de Cempuis sur Forges-les-Eaux. A 13h 50, arrive l'ordre de repli sur Forges. A 17h 40, l'ACL n°425 rend compte qu'elle est repliée sur Buchy (15 kms ouest de Forges-les-Eaux). L'aide-major général la fait diriger sur Evreux, où elle stationnera sans se déployer.
Centre hospitalier de Clermont - Il ne reste qu'un médecin-capitaine donnant ses soins à 200 malades civils.
Centre hospitalier de Compiègne - L'aide-major général demande de régler les moyens de transport par voie "routière" sur Paris et d'aménager Senlis. A 11h 30, le centre hospitalier de Compiègne signale l'impossibilité d'utiliser la voie ferrée. Il a 400 blessés ou malades dans les caves de Compiègne et n'arrive pas à les évacuer, compte-tenu d'une coupure de voie ferrée. Le médecin-chef demande l'envoi de moyens routiers pour l'évacuation de 50 tonnes de matériels, de 50 officiers et de 400 hommes.
Centre hospitalier de La Bruyère, près de Liancourt - (sanatorium Paul Doumer) - reste sur place un médecin-capitaine et du personnel.
Centre hospitalier de Pont-Sainte-Maxence - L'hôpital "Saint-Joseph" est actuellement vide de blessés et de personnel médical. La 7e direction signale "que Pont-Sainte-Maxence se serait replié dans de mauvaises conditions et aurait laissé des blessés dans cette localité". Après renseignements pris auprès de la région militaire de Paris, ceci est inexact. Le centre hospitalier dispose de moyens de traitement importants : 300 lits et 4 équipes chirurgicales.
Centre hospitalier de Senlis - (18h 30) le médecin-colonel Bouissou, chef d'état-major de l'aide-major général, "en mission", rend compte de l'embarquement "facile" à la gare de Senlis. Le centre hospitalier dispose de quatre hôpitaux avec 450 lits chirurgicaux, 500 lits médicaux et deux bonnes équipes chirurgicales. Le régulateur de Creil (RC n°7) donne, à 18h 45, son accord pour la mise en place d'un point d'embarquement par voie ferrée (PEVF) à Senlis, au profit de Compiègne.
IXe armée
Le directeur du service de santé de la IXe armée rend compte à l'aide-major général qu'il a pu regrouper dans la zone d’Andeville, près de Meru (Oise) son état-major, ses groupements d'ambulances de corps d'armée et quelques éléments sanitaires dont l'hôpital d'évacuation primaire n°4 (Liesse) auquel la compagnie sanitaire automobile n°972 est accolée. L'aide-major général lui fait part de la dissolution de la IXe armée, de la remise à disposition de la 7e direction, du médecin-général Bodet (DSS/41e CA) dont la grande unité est dissoute (note n° 15 604/1/NE du 21 mai 1940)
Armée des Alpes
Monsieur Petsche, député des Hautes-Alpes attire l'attention du Commandement sur les difficultés de traitement et d'évacuation des blessés dans le secteur du Dauphiné en l'absence d'organisation à l'Argentière.
Corps expéditionnaire français en Scandinavie
Certains indices faisant craindre au commandement britannique que les Allemands ne tentent un débarquement au fond des fjords situés à l'ouest de Harstadt, le service médical reçoit l'ordre de fermer le centre de convalescents de Kasford.
Théatre d'opérations en Méditerranée orientale (T.O.M.O)
La section auxiliaire de transport sanitaire n°5201/19, affectée aux hôpitaux d’Alep (HoE1 n°18) et de Tripoli est mise en route le 24 mai.
E [Précis d'organisation - Ordre de bataille du TOMO, pour les autres formations sanitaires].
HOPITAUX D'EVACUATION SECONDAIRE
HoE2 n°6 (Lisieux) - Le centre hospitalier rend compte qu'il peut fonctionner à partir de 12h 00 et recevoir dans l'après-midi : 450 blessés, 1 500 lits chirurgicaux sont organisés avec débordement sur Deauville-Trouville.
A 15h 30, le médecin-colonel Okinczic et le médecin-commandant Rolling de l'état-major de l'aide-major général rendent compte de leur mission : Le centre hospitalier de Lisieux dispose dès maintenant de 1 130 lits. A terme, 1 830 lits pourraient être organisés, avec l'augmentation de capacité de l'hôpital complémentaire "Ferry-Michelet" et de l'hospice civil. Ils estiment que la basilique offre des locaux importants :
- pour l'hospitalisation (2 500 lits dans la nef et l'aile latérale) ;
- pour le triage, compte-tenu de la proximité de la gare.
Le centre hospitalier de débordement de Deauville-Trouville dispose dès maintenant de 2 340 lits, dont 1 340 chirurgicaux; six salles d'opérations installées, sept équipes chirurgicales du territoire. En outre, si les locaux de la SNCF étaient libérés on obtiendrait 1 000 lits à Lisieux et 2 000 lits à Trouville. Les formations sanitaires suivantes sont arrivées à Lisieux: ambulance chirurgicale lourde n°428, groupe chirurgical mobile n°13 (hôpital civil). Le groupe chirurgical mobile n°14 qui devait suivre n'à pas rejoint. L'ambulance chirurgicale lourde n°424 est à l'hôpital complémentaire "du collège". L'ambulance chirurgicale lourde n°401 et les équipes chirurgicales mobiles n° 22 et 44 ont reçues l'ordre de rester sur roues. L'aide-major général demande de faire expédier sur la pharmacie régionale de Rouen, les médicaments nécessaires aux formations sanitaires de Lisieux, en attendant l'installation à Pont-de-l’Arche, de la régulatrice de communications n°1 d’Amiens.
HoE2 n°7 (Evreux) - La chefferie de l'HoE2 n°7 est confiée au médecin-colonel Dreneau. L'aide-major général lui demande de porter la capacité hospitalière de l'hôpital "Saint-François" à 330 lits, de l'hôpital complémentaire "Ecole normale saint-Michel" à 500 puis 600 lits. L’AMG lui demande de rattacher à l'HoE2, les hôpitaux complémentaires de Bernay, Le Neubourg et demande d'étudier l'utilisation de Verneuil en lui donnant une capacité de 600 lits. Affectation à Evreux, du groupe chirurgical mobile n°13, lequel rejoint les ambulances chirurgicales lourdes n°419 et 423. L'aide-major demande de faire expédier, à l'instar de Lisieux, à la pharmacie régionale de Rouen, les médicaments nécessaires aux formations sanitaires d’Evreux, en attendant l'installation à Pont-de-l’Arche de la régulatrice de communications n°1 d’Amiens
EVACUATIONS SANITAIRES
Voie routière
L'aide-major général demande le tranfert de la compagnie sanitaire automobile n°984, de Saint-Germain-la-Potherie (près de Beauvais) sur Danmartin-en-Goelle, au sud de Senlis.
La section auxiliaire de transport sanitaire n°5 003/19 (Volontaires américains) est affectée à l'hôpital complémentaire "d'Alembert" à Montevrain, en réserve générale.
E [Manoeuvre sanitaire, GA 1, VIe, VIIe, IXe armées, TOMO].
Voie fluviale
Le train de péniches sanitaires de Vitry-le-François a reçu son personnel navigant et est en route pour Saint-Dizier.
Voie maritime
A 14h 10, le groupe d'armées n°1 signale que les circonstances exigent la présence prochaine, dès que possible, de navires-hôpitaux à Dunkerque, Calais et Boulogne. A 14h 30, l'aide-major général demande à l'Amirauté de lui donner, dès que possible, une réponse au sujet des évacuations maritimes, sinon par navire-hôpital, du moins par bateaux plus légers.
Voie ferrée
RC n°1 (Rouen-Pont-de-l’Arche)
- le train sanitaire n°361. Les blessés du train sanitaire bombardé à Etaples sont évacués sur l'hôpital de Boulogne-sur-Mer.
RC n°2 (Gargenville)
- signale que le train sanitaire n°307 est resté à Villers-Cotterets.
- la 7e direction signale qu'à la suite du bombardement de Château-Thierry, trois trains sanitaires ont été détruits.
- le train sanitaire n°218 est bombardé, près de la gare de Boran, le 21 mai à 17h 00, sur le trajet de Beauvais à Saint-Malo.
RC n°3 (Saint-Dizier)
- l'aide-major général prévient la direction du service de santé de la 8e région militaire de Dijon de la dérivation des trains sanitaires sur sa région par suite de difficultés à Saint-Dizier et signale que le centre hospitalier de Troyes fonctionne comme HoE2. Le directeur du service de santé de la 8e région militaire signale que Dijon est gêné pour ses répartitions.
- Installation de l'hôpital complémentaire de gare régulatrice n°3 à Saint-Rémy-en-Bouzemont. L'installation est camouflée dans les bois du château du commandant Bieze. Montage d'un pavillon opératoire. Reste à Vitry-le-François : un poste de secours et quelques véhicules sanitaires.
- le train sanitaire n°403 (médecin-lieutenant Rive), de Sainte-Menehould (182 évacués) à Bar-le-Duc (21 mai) - puis de Bar-le-Duc (289 évacués) à Châlons-sur-Saône (22 mai).
RC n°4 (VESOUL) -
- le train sanitaire n°460, de Luxeuil, Montbéliard (312 évacués) sur Privas (15e région militaire).
RC n°5 (TROYES) -
- le train sanitaire n°318, de Bar-le-Duc (299 évacués) sur Dijon (21 mai).
RC n°6 (VENISSIEUX) -
- un autorail sanitaire, de Chambéry (28 assis et 9 couchés) sur Lyon.
- Deux autorails sanitaires jumelés, de Cannes (60 assis et 24 couchés) sur Marseille.
- le train sanitaire n°471 (médecin-lieutenant David) venant de Tarascon est garé à Cannes-la-Bocca.
- le train sanitaire n°562, de l'HoE2 n°3 de Sathonay (256 assis et 95 couchés) sur Tournon.
RC n°7 (Creil) -
- le train sanitaire n°575, de Beauvais (200 évacués) sur Alençon (22 mai).
E [Manoeuvre sanitaire, GA 1, VIIe armée].
RAVITAILLEMENT SANITAIRE
Réserve de matériels sanitaires de Rantigny - A 14h 30, est prête à partir pour une destination inconnue. Un échelon sera laissé sur place pour assurer le ravitaillement pendant le déplacement.
Station-magasin de Dole - rend compte qu'elle commence le transfert de son matériel à Plombières. Avant de quitter Dole, la station-magasin ravitaillera amplement Vesoul, Vénissieux et Autun.
Station-magasin de Saint-Cyr - L'aide-major général demande à la station-magasin de Saint-Cyr de suspendre toutes ses expéditions sur Saint-Dizier (RC n°3), Laon (RC n°2) et Creil (RC n°7).
RC n°1 (Pont-de-l’Arche) - L'aide-major général demande de faire expédier à la pharmacie régionale de Rouen les médicaments nécessaires aux HoE2 n°6 de Lisieux et n°7 d’Evreux, en attendant l'installation à Pont-de-l’Arche de la régulatrice de communications n°1 d’Amiens.
RC n°2 (Gargenville) - rend compte de l'installation de ses réserves au sud de Meulan et de Mantes, ainsi que de l'hôpital complémentaire de régulatrice sur la rive gauche de la Seine. Cette régulatrice repliée de Laon devait initialement s'installer à Verneuil-Vernouillet. Logement, du 18 au 28 mai, d'une partie du personnel de l'hôpital complémentaire de RC n°2 à Juziers (3 kms Est de Gargenville) au château du marquis de Berulle.
RC n°3 (Saint-Dizier) - doit rechercher des locaux aux environs de Vitry-le-François pour installer ses réserves sanitaires.
RC n°7 (Creil) - A 10h 30, le gestionnaire signale qu'il n'a pas de nouvelles du personnel de Chauny et que rien n'est décidé pour le repli de Creil. Les voies ferrées sont bombardées. Les réserves fonctionnent au ralenti. A 16h 25, il signale son départ imminent: "ne sait pas où il va". Il ne laisse pas un homme en arrière. Le reste du matériel est abandonné à la disposition de la VIIe armée. A 17h 15, le personnel de Chauny est arrivé et rejoindra le 22 mai la RC n°2 de Gargenville
E [Manoeuvre sanitaire, VIIe armée, HoE2].
MEMORIAL
Jean Vial né le 14 octobre 1902 à Grenoble (Isère), diplômé de la faculté de Médecine de Lyon (1928), médecin-capitaine au 6e régiment d'infanterie coloniale, mort au combat le 21 mai 1940 à Sommauthe (Ardennes).
Journal de guerre du service de santé - lundi 20 mai 1940
Lundi 20 mai 1940
Le British Expeditionnary Force (BEF) prend ses dispositions pour évacuer ses troupes sur l'Angleterre. Prise de Cambrai, d’Amiens, franchissement de la Somme et poursuite sur Abbeville. Le 20 mai 1940 à 22h 00 les Panzers atteignent Montreuil-sur-Mer. Les armées du Nord sont isolées (armée belge et 26 divisions franco-britanniques). Les Panzers se rabattent en direction de Boulogne et de Calais, après avoir maintenu sur la Somme de sérieuses têtes de pont, au sud d’Amiens et d’Abbeville. Dans le secteur de la VIe armée, la ville de Rethel est bombardée et incendiée.
MANOEUVRE SANITAIRE
Ière armée - est encerclée dans la zone du groupe d'armée n°1.
[Manoeuvre sanitaire, VIIe armée]
L'aide-major général demande à l'état-major général (4e bureau) de diriger d'urgence sur Melun où il stationnera non déployé, l'hôpital d'évacuation primaire n°20.
Centre hospitalier d’Arras - Evacuation de toutes les formations sanitaires. Le centre de triage est abandonné au profit de Bethune. Le médecin-lieutenant Bardonnet reste seul chirurgien militaire, secondé par le docteur Paris et une douzaine d'infirmières et d'infirmiers militaires. Le nouveau médecin-chef regroupe ses faibles moyens à l'hôpital mixte "Saint-Jean", récupère 45 blessés abandonnés à l'hôpital complémentaire du "Grand séminaire". A 22h 00, il parvient à faire évacuer 24 blessés par un train sanitaire se trouvant en gare, dirigé sur Le Touquet. Bombardements incessants. Ordre est donné pour le 21 mai, à la compagnie sanitaire automobile n°980 d'aller récupèrer à Arras des infirmiers et du matériel provenant de l'hôpital d'évacuation primaire n°3 de Marcoing.
Centre hospitalier de Bethune – 03h 00, l'ambulance médicale n°71 (médecin-capitaine Vienne) est dirigée sur Bethune. A 05h 00, le médecin-chef de la place signale qu'il a plus de 400 blessés dans ses hôpitaux et qu'il est sans moyens de transport. Un train sanitaire est demandé pour cette évacuation avec comme point de destination le centre hospitalier du Touquet (faisant fonction d'HoE2). Vers 06h 30, le directeur du service de santé de la Ière armée apprend que les ambulances chirurgicales légères n°251 (médecin-lieutenant Welti) et n°261 sont arrivées à Béthune et coopèrent au service chirurgical des hôpitaux de la place. Béthune va pouvoir être organisé en centre de triage, en remplacement d’Arras. Deux trains sanitaires sont demandés avec stationnement en arrière de Béthune pour assurer des navettes entre le centre de triage et l'HoE2 du Touquet ou toute autre destination. Vers 12h 00, le médecin du 4e bureau de la Ière armée fait connaître que l'évacuation de Béthune n'a pu être assurée par train sanitaire; devra l'être par les soins de la compagnie sanitaire automobile n°980. Puis de nouveau, annulation du mouvement, un train sanitaire a procédé à l'évacuation de Béthune : train sanitaire n°360, avec 400 évacués, direction Etaples. A 18h 00, départ de la plus grande partie de la direction pour Béthune. Un échelon réduit poursuit son fonctionnement à Lens.
Centre hospitalier d’Helfaut - Mouvements des ambulances chirurgicales lourdes n°411 et 422, doublées du groupe chirurgical mobile n°15, pour organiser à Helfaut un centre chirurgical au "sanatorium".
Centre hospitalier de Lens - A 18h 00, un échelon de la direction du service de santé de la Ière armée est maintenu à Lens. Visite du maire de Lens, qui demande du renfort pour soigner les blessés civils "tous les médecins civils y compris ceux démobilisés à l'usage des mines ayant fui". et enterrer les morts. "Il ne peut être déféré à son désir" par le directeur du service de santé. La compagnie sanitaire automobile n° 980 procède à l'évacuation, en deux rotations, de 600 blessés sur Béthune.
Centre hospitalier de Lille - Un poste de secours est maintenu; renforcé du 20 au 26 mai, par l'ambulance chirurgicale légère n°203. "Quand cette formation sanitaire se retire, 300 blessés sont encore là, dont 100 à traiter".
Centre hospitalier du Touquet-Paris-Plage - Dans la nuit du 19 au 20 mai, le centre hospitalier fait connaître qu'il a encore 1 600 lits disponibles et essaiera d'entrer en relation avec la Ière armée. L'état-major général (4e bureau) s'occupe de l'acheminement de deux trains sanitaires pour 800 blessés (dont un tiers de couchés). Impossibilité de faire venir des trains de l'Intérieur. Il y a obligation d'utiliser trois des neuf rames sanitaires bloquées à Bruges et dans le Nord. A 16h 00, le médecin-chef rend compte de l'impossibilité d'utiliser le point d'embarquement voie ferrée d’Etaples, compte-tenu de la circulation de convois militaires. A 17h 30, le médecin-chef signale qu'il dispose de deux trains sanitaires dont l'un est chargé ; 600 lits sont encore disponibles au Touquet.
IIe armée
HoE1 n°5 (Ancemont) - L'ambulance chirurgicale légère n°279, fonctionnant auparavant à Ancemont avec l'HoE1 n°5 doit s'installer au fort de Génicourt. A minuit, 434 lits sont occupés. Dans la journée : 499 entrées et 209 sorties dont neuf décès.
Centre hospitalier de Saint-Dizier - demande l'autorisation de repli de l'hôpital complémentaire de régulatrice n°3 de Saint-Dizier sur Saint-Rémy-en-Bouzemont, en raison des bombardements de Vitry-le-François. Le centre hospitalier demande le renfort de deux équipes chirurgicales mobiles : l’une pour l'hôpital complémentaire de régulatrice, l'autre pour l'hôpital mixte de Saint-Dizier. Accord de l'aide-major général pour ce renforcement.
Centre hospitalier de Sainte-Ménéhould - (14h 15) Organisation d'un poste de secours souterrain (40 lits), en raison de la destruction, par bombardements, des formations sanitaires de surface. Un groupe électrogène est trouvé à Troyes en fin de journée.
Ve armée
demande à la société de secours aux blessés militaires (SSBM): une équipe chirurgicale et une équipe médicale d'infirmières pour l'hôpital d'évacuation primaire n°17 (médecin-commandant Decrocq).
VIe armée
Par ordre du Grand Quartier Général en date du 18 mai, le détachement d'armée Touchon devient la VIe armée.
L'aide-major général précise le dispositif adopté pour la VIe armée. Prise d'effet à partir du 21 mai à 12h 00 :
Le centre hospitalier de Compiègne fonctionnera comme hôpital d'évacuation primaire et passera sous l'autorité de la VIe armée. La VIe armée pourra également utiliser :
- Senlis (900 lits disponibles), susceptible de se substituer à Compiègne, en cas de nécessité ;
- éventuellement Chantilly, qui n'a pas encore de formations hospitalières;
- de Villers-sur-Marne (1 000 lits) ;
- de Montmirail (380 lits) qui pourra utiliser le matériel de l'HoE2 n°7 de Compiègne ;
- Troyes qui fonctionnera comme HoE2 et disposera pour ses évacuations de la compagnie sanitaire automobile n°963.
Il est actuellement impossible d'obtenir les renseignements demandés sur Villers-Cotterets (1 000 lits). L'intention du directeur est de porter l'ambulance chirurgicale légère n°256 à Château-Thierry. Les évacuations sanitaires sont axées sur Troyes et Melun.
Centre hospitalier de Compiègne - (09h 15) la régulatrice de communications n°7 (Creil) signale que la gare de Compiègne est embouteillée et qu'elle a 1 200 blessés à évacuer. La régulatrice demande la destination à donner aux blessés à opérer. L'aide-major général répond: 4e région militaire (Le Mans, Alençon, Dinard (10e région)). Dans la nuit du 19 au 20 mai, la compagnie sanitaire automobile n°968 (3e et 4e sections) évacue 120 blessés sur Paris. Elle est rapidement renforcée par la compagnie sanitaire automobile n°984 affectée au centre hospitalier.
Centre hospitalier de Soissons - s'est replié sur Villers-sur-Marne, mais a laissé à l'hôpital du "Grand Séminaire" un poste chirurgical avancé (une équipe chirurgicale), armé pour les évacuations par voie routière par un détachement de la compagnie sanitaire automobile n°972.
Centre hospitalier de Villers-Cotterets - La régulatrice de communications n°7 (Creil) signale qu'il y aurait 7 à 800 blessés à Villers-Cotterets ("renseignement non certifié"). Sur le centre hospitalier de Villers-Cotterets nous possédons le témoignage poignant d'André Soubiran sur l'hôpital évacué et la gare, dont le hall est encombré de blessés abandonnés, laissés aux soins du personnel de la S.N.C.F : "ce hall est devenu la salle d'attente de la mort". Une escouade de la compagnie sanitaire automobile n°972 (brigadier Devriendt) assurera vers midi, une évacuation des blessés de la gare de Villers-Cotterets sur l'HoE2 n°7 de Compiègne.
Centre hospitalier de Villers-sur-Marne - (09h 40) demande un nouveau train à fournir par la régulatrice de communications n°3 (Saint-Dizier). Propose de le charger à Coulommiers. Un train sanitaire de 250 places sera chargé en fin d'après midi. Le centre hospitalier demande 250 places supplémentaires et devra attendre des renforts en véhicules sanitaires demandés à la IIIe armée (compagnie sanitaire automobile n°979).
VIIe armée
L'aide-major général prévient la VIIe armée à 11h 30 que les centres hospitaliers de Beauvais et de Cempuis fonctionnent comme hôpitaux d'évacuation primaire et passent sous son autorité. De nombreuses formations sanitaires de la VIIe armée sont encerclées avec le groupe d'armées n°1.
Centre hospitalier de Zuydcoote - (encerclé dans la zone du GA n°1) L'hôpital d'évacuation primaire n°14 (réserve générale, non déployé) se repliant de Belgique arrive à Zuydcoote. L'arrivée du matériel est prévu le 21 mai. L'HoE1 n°14 trouve sur place 516 blessés hospitalisés. L'hôpital de Dunkerque est plein. L'hôpital complémentaire du "Préventorium" de Bray-Dunes, annexe de Zuydccote, peut recevoir 600 blessés. L'hôpital complémentaire d'armée n°307 qui a cédé ses locaux à l'HoE1 n°14 embarque avec l'ambulance chirurgicale légère n°247 dans un train stationné à Coudekerque. Le matériel de la réserve avancée de matériels sanitaires de la 7e armée stocké au sanatorium est laissé sur place.
Centre hospitalier d’Abbeville - Au matin du 20 mai, il ne reste plus aucun malade ou blessé militaire dans les hôpitaux d’Abbeville. Les hôpitaux médicaux ("Collège de garçons", "Collège de filles", "Institution Saint-Pierre"), ainsi que l'hôpital auxiliaire de la Croix-rouge ont évacué leurs blessés sur l'HoE2 n°6 (Beauvais).
"A 10h 00 bombardement aérien de la ville et destruction "presque totale" (...) Dès la chute des premières bombes, il n'y a plus ni gaz ni électricité, de ce fait, la radiologie est impossible et la stérilisation ne peut se faire. L'eau va manquer. La situation s'aggrave encore. L'hôpital est lui-même touché dans l'après-midi (...) A 15h 00 arrive l'ordre de la direction du service de santé de la 2e région militaire d'évacuation sur Beauvais (...) L'ordre de repli est exécuté progressivement. Vers 19h 00, l'équipe chirurgicale de l'hôtel-dieu se replie après avoir procédé à l'évacuation de tous les blessés militaires".
Centre hospitalier d’Amiens - Il ne reste plus à Amiens, comme formations sanitaires régionales dépendant du directeur du service de santé de la 2e région militaire, que les équipes chirurgicales Poulain et Paris. La direction du service de santé de la 2e région militaire réduite à dix officiers est faite prisonnière à la sortie d’Amiens, en se repliant.
Centre hospitalier de Beauvais - (02h 45) La compagnie sanitaire automobile n°971, mise à la disposition du centre hospitalier de Beauvais est dirigée en partie sur Amiens pour assurer les évacuations sanitaires. (09h 15) Le médecin-chef du centre hospitalier (médecin-colonel Soulie) signale que le train destiné à enlever le personnel de Beauvais sur Lisieux n'est pas arrivé. Il propose une évacuation voie routière par tous moyens à sa disposition. Accord de l'aide-major général. (15h 10) Le centre hospitalier "Agel" et les formations sanitaires territoriales qui lui sont rattachées se replieront dans un deuxième échelon. (17h 00) Le médecin-colonel Jouvelet assurera les fonctions de médecin-chef du nouveau centre hospitalier fonctionnant comme hôpital d'évacuation primaire. Le médecin-chef rend compte à l'aide-major général qu'il reçoit d'assez nombreux évacués d’Amiens alors que l'ambulance chirurgicale lourde n°425 de Cempuis n'en reçoit aucun. Le groupe chirurgical mobile n°13 quitte Tri-le-Château (près de Beauvais) et est affecté à l'ambulance chirurgicale lourde n°419 à Evreux. La compagnie sanitaire automobile n°967 se replie sur Beauvais à la disposition du centre hospitalier. L'aide-major général envoit à Beauvais "en mission d'information" le médecin-colonel Bouissou, son chef d'état-major.
Centre hospitalier de Cempuis - (57 kms d’Abbeville - 40 kms sud-ouest d’Amiens) se compose de l'hôpital d'évacuation primaire n°19 et de l'ambulance chirurgicale lourde n°425. Le centre hospitalier est en voie d'installation déjà avancé, disposant à 00H25 de 500 lits.
"Entièrement développé, ce centre hospitalier serait d'un rendement intéressant pour la gauche de l'armée (VIIe), éloignée de toute base sanitaire".
Centre hospitalier de Dunkerque - (Service de santé de la Marine) - Ce service est dirigé par le médecin en chef Parcellier, médecin-chef du groupe des secteurs du Nord. Le soutien sanitaire est prévu pour une tranche de 10 000 hommes. Il dispose de trois infirmeries : une principale de 150 lits ("Fénelon", docteur Condé) installée sur les quais et deux secondaires, dites protégées, d'une dizaine de lits chacune (caserne Ronarc'h et bastion 32).
Corps expéditionnaire français en Scandinavie
Centre hospitalier de Harstadt - à la suite du bombardement de l'école supérieure, transformée en hôpital militaire de 250 lits, le Commandement décide d'évacuer complètement les malades légers restés à Harstadt (6e et 14e bataillons de chasseurs alpins). Ces lits sont libérés en vue de l'attaque de Narvik qui s'annonce prochaine.
HOPITAUX D'EVACUATION SECONDAIRE
HoE2 n°2 (Bar-le-Duc) - informe de la situation favorable actuellement et signale qu'il a 1 000 lits disponibles. Il utilise 120 infirmiers prélevés sur le personnel replié.
HoE2 n°4 (Troyes) - (09h 00) signale qu'il n'a pas reçu le matériel laissé sur place à Epernay avec 20 hommes. L'aide-major général ordonne de faire effectuer le transport du matériel.
HoE2 n°6 (Lisieux) - L'aide-major général demande que cet HoE2 puisse fonctionner à partir du 21 mai à midi. En cas d'insuffisance des ressources locales, Lisieux utilisera Deauville-Trouville. Le centre hospitalier disposera d'une section sanitaire de l' "American Field", la SATS n° 5 301/19 (sous-lieutenant Couture). Arrivée de l'ambulance chirurgicale lourde n°401.
HoE2 n°7 (Evreux) - L'aide-major général demande que cet HoE2 puisse fonctionner à partir du 21 mai à midi. En cas d'insuffisance des ressources locales, Evreux utilisera Vernon, Gaillon, Le Neubourg. Le centre hospitalier disposera pour ses évacuations "voie routière" de la section auxiliaire de transport sanitaire "anglo-french" n° 5 101/19 (lieutenant Matifeu).
Le médecin-général inspecteur Plisson signale qu’Evreux dispose de :
- 1700 lits ;
- 22 équipes chirurgicales ;
- onze chantiers opératoires fournis par trois équipes chirurgicales du territoire, les ambulances chirurgicales lourdes n°419 et 423, les groupes chirurgicaux mobiles n°2, 37, 38, les ambulances chirurgicales légères n° 277 (hôpital complémentaire "écoles des roches" de Verneuil-sur-Avre et n°278 (hôpital complémentaire "Saint-François") - débit journalier des chantiers opératoires : 600 opérés.
Le médecin-général inspecteur Plisson, propose :
- d'étendre la capacité hospitalière à l'aide de trois formations sanitaires d’Evreux et des centres hospitaliers de Bernay, Le Neubourg et Verneuil, de façon à atteindre 3 200 lits.
- que le triage et la mise en condition d'évacuation se fassent à la gare, sous tentes ou baraques. On doit prévoir deux points d'embarquement voie ferrée, à distance de la gare.
- qu'il y aurait lieu de fournir une section et demi d'hospitalisation, dix tentes ou baraques (centre de triage), 350 brancards, etc. Il demande en outre huit infirmières et 150 infirmiers. Dépendant du centre hospitalier d’Evreux, l'on signale l'arrivée :
- à Vernon, de l'ambulance médicale n°41, à diriger dans les meilleurs délais sur Evreux et de l'ambulance chirurgicale lourde n°423.
- à Verneuil-sur-Avre, l'ambulance chirurgicale légère n°277 va à l'Ecole des Roches pour y organiser le service chirurgical. Ce centre hospitalier comprend deux bâtiments réquisitionnés de l'école, mais inaptes à un emploi chirurgical (couloirs et escaliers où le brancardage est rendu difficile voire impossible). L’installation de baraques en construction dans le jardin est accélérée.
EVACUATIONS SANITAIRES
Voie routière
Ière armée - la compagnie sanitaire automobile n°980 en évacuation de Marcoing sur Le Touquet, se regroupera dès la fin de mission dans la région de Sains-en-Gohelle (10 kms, sud-est de Béthune) ; puis ordre lui est donné, en fin de journée, d'assurer sur Arras une mission de récupération de matériel et de personnel. Le directeur du service de santé de la Ière armée tente de regrouper les compagnies sanitaires automobiles n°551, 974 et 980 à Fromelles (8 kms, sud. Armentières).
IIe armée - L'aide-major général propose à la IIe armée de nouveaux véhicules sanitaires de type "lourd".
IIIe armée - L'aide-major général propose de nouveaux véhicules sanitaires lourds. Accord pour les compagnies sanitaires automobiles (CSA) n°543, 553 et 979. Cinq véhicules sanitaires de la CSA n°543 sont mis à la disposition de la préfecture de Thionville.
VIe armée - regroupement des compagnies sanitaires automobiles n°977 et 982 par le directeur du service de santé de la VIe armée.
VIIe armée - (02h 45) la compagnie sanitaire automobile n°971 est dirigée en partie sur Amiens. - (08h 45) le centre hospitalier de Beauvais signale qu'il a envoyé sur Amiens 30 véhicules sanitaires de la compagnie sanitaire automobile n° 973. - (15h 40) Le médecin-chef du secteur hospitalier de l'Oise demande l'autorisation d'utiliser 25 voitures sanitaires de la CSA n°983, pour évacuer les blessés de Senlis, Pont-Saint-Maxence et La Bruyère.
[Manoeuvre sanitaire, Ière, IIe, VIe, VIIe armées et HoE2]
Voie fluviale
Deux péniches sanitaires de Vitry-le-François sont dirigées sur Saint-Dizier.
Voie maritime
L'aide-major général demande à l'Amirauté d'envisager la constitution d'un point d'embarquement à Boulogne, pour l'évacuation de secours "en cas d'embouteillage ou de rupture de la voie ferrée". Ce qui est déjà fait le 20 mai au soir, les Allemands atteignant Montreuil-sur-Mer. L'Amirauté en retour fait connaître que Dunkerque a été chargé d'étudier l'évacuation par voie maritime du centre hospitalier du Touquet. A Calais, embarquement sur des navires anglais, de 1 600 non combattants britanniques et de "plusieurs centaines de blessés".
Voie ferrée
"violentes attaques de l'aviation ennemie" sur les axes "voie ferrée" d’Abbeville, Compiègne, Crépy-en-Valois, Soissons, Château-Thierry. Au 20 mai 1940, 55 coupures sont en cours de réparation.
Trains sanitaires rouges - La 4e région militaire (Le Mans) signale que Le Mans, Alençon et Dinard pourront recevoir un train sanitaire rouge; précise qu'à la date du 19 mai, elle disposait de 17 000 lits dont 5 500 chirurgicaux sur un total de 22 500 lits au 10 mai.
RC n°1 (Amiens) - (06h 20) La commission régionale voie ferrée de Boulogne signale la présence à Etaples d'un train sanitaire de blessés légers, coupé de la régulatrice (train sanitaire n°361) et d'un train de matériel appartenant à la VIIe armée. L'aide-major général demande de diriger le train sur la 3e région militaire (Rouen) et le matériel sur la régulatrice de communications n°1 (Rouen-Pont-de-l’Arche). A Etaples, le centre de triage (point d'embarquement par voie ferrée) de la gare, dirigé par le médecin-capitaine Salez se replie sur le centre hospitalier du Touquet où il fonctionne au casino de la Forêt "réceptionnant" de jour et de nuit un grand nombre de blessés civils et militaires.
- le train sanitaire n°117, de Beauvais (104 militaires et 213 civils) sur Niort.
RC n°2 (ex-Laon) -
- le train sanitaire n°360, de Béthune (400 évacués) à Etaples, puis rejoint par voie routière Le Touquet, le 21 mai.
- (08h 50), le train sanitaire n°366 (médecin-lieutenant David) fait connaître sa destruction complète par bombardement à Château-Thierry. L'aide-major général lui prescrit de se diriger sur le centre hospitalier de Villers-sur-Marne.
RC n°3 (Saint-Dizier) - L'évacuation par le courant "voie ferrée" Saint-Dizier avec dérivation sur Troyes est devenu impossible. On envisage l'évacuation par Chaumont et Langres sur la 8e région militaire (Dijon) avec station de révision sanitaire à Langres. En raison des bombardements des 16 et 19 mai, le transfert de l'hôpital complémentaire de la RC n°3 de Saint-Dizier sur Saint-Rémy-en-Bouzemont (15 kms de Vitry-le-François) est décidé. L'implantation se fera sous tentes.
- le train sanitaire n°160, de Châlons-sur-Marne, Epernay (127 évacués) sur Mont-de-Marsan, via Bordeaux (22 mai).
- le train sanitaire n°324, d’Ancemont, HoE1 n°5 (296 évacués) sur Pau (23 mai).
RC n°4 (Vesoul) -
- Deux autorails sanitaires de Vesoul (79 évacués) sur Besançon.
- le train sanitaire n°119, d’Autun (301 évacués) sur Moulins, Le Puy (21 mai).
- le train sanitaire n°340, de Saint-Dié, Bruyères, Epinal (312 évacués) sur Autun.
RC n°5 (Troyes) -
- le train sanitaire n°104, de Chaumont (297 évacués) sur Clamecy-Orléans (21 mai).
- le train sanitaire n°120, de Neufchâteau-Vittel sur Agen (22 mai).
- le train sanitaire n°514 (médecin-lieutenant Maure), prêté à la régulatrice de communications n°3 (Saint-Dizier) est dirigé sur Coulommiers.
RC n°6 (Venissieux) -
- Deux autorails sanitaires jumelés de Cannes (61 assis et 24 couchés) sur Marseille.
RC n°7 (Creil) -
- le train sanitaire n°114, de Bar-le-Duc, sur Bordeaux et La Rochelle.
- le train sanitaire n°206, de Retigny-Liancourt (Oise), évacuation du sanatorium bombardé la veille (192 évacués), sur Rennes (21 mai).
[Manoeuvre sanitaire, Ière, IIe, VIe, VIIe armées]
RAVITAILLEMENT SANITAIRE
7e Direction - Note n°6 996 C/7-M du 20 mai 1940 pour l'EMA/4 sur les observations et modifications apportées par la 7e direction sur le projet d'instruction "sur la récupération du matériel et épaves militaires dans la zone des armées".
Station-magasin de Dole - (10h 20) prépare son repli sur Plmobières-les-Dijon.
Réserve de matériels sanitaires de Rantigny - suspend ses expéditions et se tient prête à se replier.
Régulatrice de communications n°1 (Amiens) - Après une tentative d'embarquement à Naps-au-Val qui avorte, compte-tenu du bombardement de cette gare, ordre est donné de rejoindre Pont-de-l’Arche "par ses propres moyens et par petits groupes".
RC n°3 (Saint-Dizier) - (09h 30) signale qu'à la suite du bombardement, on a pu sauver trois sections d'hospitalisation, un pavillon opératoire, vingt tentes "santé", 6 000 caisses de lait, une remorque de radiologie, une remorque de buanderie et trois voitures-séchoirs. La réserve de médicaments est intacte. (11h 35) Le bâtiment principal "a pris feu en deux minutes et seuls les approvisionnements dispersés sont sauvés". (12h 00) rend compte de la perte de deux tués, un disparu et quatre blessés. Vitry-le-François demande s'il faut maintenir la réserve avancée de matériels sanitaires. L'aide-major général demande à la pharmacie centrale de l'armée de Malakoff d'arrêter l'envoi de sérums sur la régulatrice de communications n°3. La station-magasin de Châteauroux signale qu'elle a expédié le 19 mai, à destination de la RC n°3, trois wagons de matériel, au total quatorze tonnes. L'aide-major général prescrit des mesures en vue du repli de la RC n°3 sur Troyes. Les stations-magasins de Saint-Cyr et Sens suppléent les régulatrices n°3 et n°7 (Creil).
RC n°7 (Creil) - (10h 00) signale que cinq bombes sont tombées à proximité de la réserve avancée de matériels sanitaires. Il n'y a pas de dégâts. La RC n°7 a autorisé la VIIe armée à se servir à Chauny et propose de laisser les approvisionnements de Creil, en cas de repli, à la disposition de la VIIe armée. (11h 35) Le point de repli de Creil est Gargenville. (16h 30) La régulatrice de communications n°7 emballe ses approvisionnements mais continue de fonctionner.
MEMORIAL
Louis Galloni, né le 11 décembre 1912 à Lyon (Rhône), diplômé de la faculté de Médecine de Lyon (1937). Médecin-lieutenant mort au combat le 20 mai 1940 à Wassigny (Ardennes).
Journal de guerre du service de santé - dimanche 19 mai 1940
Dimanche 19 mai 1940
En remplacement du général Gamelin, le général Weygand est nommé chef d'état-major de la défense nationale, commandant l'ensemble des théâtres d'opérations. Avance générale allemande, au nord de la Somme, entre Cambrai et Saint-Quentin, en direction du nord-ouest. La Ière armée s'accroche dans la région de Valenciennes, tandis que le 5e corps d'armée essaie de se dégager de Maubeuge. Combats locaux dans le secteur de la IIIe armée (prise de l'ouvrage de La Ferté). La VIe armée repousse les tentatives allemandes de franchissement de l'Aisne. La VIIe armée tente de quitter la Belgique. Certaines unités, en cours de débarquement "voie ferrée" sont poussées sur les ponts de la Somme. La IXe armée est submergée. Le général Giraud, son chef, est fait prisonnier; cette armée est virtuellement dissoute.
MANOEUVRE SANITAIRE
Ière armée
HoE1 n°3 (Marcoing) - déjà bombardé par avion le 17 mai est pris par les Allemands après un sérieux mitraillage. Le médecin-chef (médecin-commandant Brion) s'approvisionne, en matériels sanitaires en gare de Masnières (point d'embarqement voie ferrée de l'HoE1 n°3), dans le train transportant l'HoE1 n°13, garé et abandonné. Le personnel de ce train avait fait savoir auparavant, que, compte-tenu de la rupture voie ferrée, il allait rejoindre Amiens par la route.
Centre hospitalier d’Arras - Le médecin-lieutenant-colonel Triqueneaux, médecin-chef de la place, signale la présence de nombreux éléments sanitaires repliés de Maubeuge, Cambrai et de Belgique. Les hopitaux complémentaires du territoire s'évacuent. Trois hôpitaux complémentaires sont en fonctionnement: HC mixte "Collège de jeunes filles", HC du "Grand séminaire", HC mixte "Saint-Jean". Au cours de l'après-midi, un train sanitaire est poussé jusqu'à Arras. Deux trains sanitaires sont garés à proximité. La direction du service de santé prescrit d'utiliser Arras comme centre de triage avant évacuation sur l'Intérieur ou Le Touquet. En gare d’Arras, l'HoE1 n°22 de la VIIe armée, chargé sur voie ferrée, subit un violent bombardement.
Centre hospitalier de Béthune - Toutes les formations sanitaires qui peuvent être rameutées ou dont on trouve des éléments dispersés sont dirigées sur les cantonnements de Bully, Grenay, Mazingarbe et Béthune. C'est le cas de l'ambulance chirurgicale légère n°231 et de l'ambulance médicale n°31, en attente à Arleux (ouest de Douai), des ambulances chirurgicales lourdes n°411 et 422.
Centre hospitalier de Douai - L'hôpital d'évacuation primaire n°1, garé sur roues à Douai, est dirigé sur Lille par voie ferrée. Au cours de la matinée le commandant d'armes de Douai demande des moyens pour évacuer environ 400 blessés "entreposés" dans les hôpitaux de la ville. Envoi à Douai de dix véhicules sanitaires destinés à assurer le transport jusqu'au point d'embarquement voie ferrée de Brevières. Le journal des marches et opérations de la compagnie sanitaire automobile n° 974 précise que 20 véhicules sanitaires furent envoyés sur Douai, pour assurer le transport et les évacuations de l'ambulance chirurgicale lourde n°411 de Bully-Grenay.
Centre hospitalier de Lens - A 09h 20, la direction du service de santé de la Ière armée quitte Coincy pour Lens: installation dans le groupe d'écoles "Berthelot" (sans liaisons téléphoniques). A 18h 00, l'hôpital civil de Lens étant encombré de blessés militaires, huit véhicules sanitaires de la compagnie sanitaire automobile n°974 assurent leur évacuation. Liaison avec le médecin-chef de l'ambulance médicale n°81 (médecin-commandant Loiseau) qui reçoit l'ordre de s'établir à Mouchin (7 kms nord d’Orchies) sur la frontière belge.
IIe armée -
La journée a été plus calme: 1 000 entrées au lieu de 1 200 la veille. Le groupement d'ambulances de corps d'armée n°21 est en cours d'installation. Les évacuations sanitaires sont assurées par la compagnie sanitaire automobile n°968 de Chaudefontaine.
HoE1 n°5 (Ancemont) - A minuit, 263 lits sont occupés. Dans la journée: 577 entrées et 406 sorties dont 7 décès.
IIIe armée
Centre hospitalier de Commercy - L'ambulance chirurgicale lourde n°421 est mise à la disposition de ce centre hospitalier.
IVe armée -
HoE1 n°11 de Saint-Jean-de-Bassel (médecin-lieutenant-colonel Validire) - Le groupe chirurgical mobile n°31 (Jonard) quitte l'HoE1 n°11 pour l'hôpital d'évacuation secondaire n°2 de Bar-le-Duc.
VIe armée -
Centre hospitalier d’Epernay - dispose de 1 800 lits, d'une équipe chirurgicale organique, de quatre équipes chirurgicales mobiles venues de Bar-le-Duc. Toute l'organisation chirurgicale est centralisée à l'hôpital complémentaire "Collège de garçons" (460 lits), avec débordement sur l'hôpital mixte "Auban-Moët" (300 lits). Les autres formations sanitaires serviront à accueillir les blessés opérés. Un point d'embarquement voie ferrée doit être reconnu, au-delà de la gare, pour assurer les évacuations voie ferrée sur Troyes. Le personnel replié du centre hospitalier de Reims sera regroupé à l'hôpital complémentaire "Auban-Moët". Le médecin-lieutenant-colonel Noël, médecin-chef du centre hospitalier est muté par la 7e direction à la demande de l'inspecteur général du service de santé Plisson. Epernay signale à l’AMG la présence de l'ambulance médicale n°98 à Boursault. Cette formation sanitaire venant de Fismes stationne du 17 au 21 à Boursault avant de rejoindre, le 23 mai, Langres.
Centre hospitalier de Montmirail - organisé autour de l'ambulance chirurgicale lourde n°406. Arrivée à Montmirail d'un "élément" du groupe chirurgical mobile n°4 venant de Bar-le-Duc. Une section de la compagnie sanitaire automobile n°982 est mise à la disposition du centre hospitalier.
Centre hospitalier de Paris - sur intervention du professeur Gosset, le médecin-capitaine Oster et les médecins-lieutenants Robert et Pautrat sont autorisés à continuer leur mission au "centre de transfusion sanguine d'urgence" (CTSU), "en raison du fonctionnement intensif actuel".
Centre hospitalier de Villers-Cotterets - signale la présence dans sa zone de l'hôpital d'évacuation primaire n°4 (Liesse), des groupes sanitaires divisionnaires n°18 et 61, de la section d'hygiène lavage désinfection n°176. L'aide-major général demande de les replier sur Gisors. La compagnie sanitaire automobile n° 972 procède au déchargement de deux trains sanitaires, au départ de Villers-Cotterets. Evacuation de l'hôpital.
Centre hospitalier de Villers-sur-Marne - Ce centre hospitalier dispose de 1 200 lits occupés pouvant être portés à 2 000 et de six équipes chirurgicales (débit journalier de 150 blessés). Le fonctionnement est intensif. Le centre hospitalier demande :
- un renforcement tant en personnel qu'en matériel, essentiellement de stérilisation, au gaz ou au pétrole, compte-tenu de fréquentes coupures d'électricité ;
- d'urgence du sang conservé, du sérum antitétanique, du sérum antigangréneux, des produits anesthésiques. Villers-sur-Marne qui hospitalise 1 200 blessés à des difficultés pour assurer leur évacuation. L'aide-major général demande leur prise en charge par la régulatrice de communications n°3 (Saint-Dizier) et propose Coulommiers comme point d'embarquement voie ferrée. Toutefois, à cette heure, Coulommiers semble déjà être en rupture de circuit d'évacuation.
VIIe armée -
La direction du service de santé de la VIIe armée s'installe à Jouy-sur-Thelle (8 kms, sud d’Auneuil, près de Beauvais). Les formations sanitaires doivent rejoindre - période de transition avant l'encerclement du groupe d'armées n°1.
Mouvement des formations sanitaires de la VIIe armée prévu pour le 19 mai, à 04H00. Toutefois la VIIe armée laissera à la disposition du groupement Falgade (16e corps d'armée), en sus de son groupement d'ambulances de corps d'armée n°16, les formations sanitaires suivantes :
- hôpital d'évacuation primaire n°16, finalement remplacé par l'hôpital d'évacuation primaire n°14 ;
- ambulance chirurgicale légère n°267 (médecin-capitaine Chavannaz) ;
- ambulance médicale n°77 ;
- section d'hygiène lavage désinfection n°174 ;
- compagnie sanitaire automobile n°975 (capitaine Muller).
Le 19 mai, les formations sanitaires de la VIIe armée sont regroupées.
Direction du service de santé de la 2e région militaire (Amiens) - L'aide-major général demande que toutes les dispositions soient prises pour que le personnel sanitaire qui va être replié sur Rouen, soit isolé de la population civile ou militaire de la localité, jusqu'à complète reprise en main. Le médecin-général Pelloquin fait tout le nécessaire et après 24 heures de repos et de réconfort, le personnel exécute correctement les ordres qui lui sont donnés. La 7e direction informe l'aide-major général qu'elle fait diriger de Berck sur Lisieux-Caen des moyens sanitaires belges très importants, tant au point de vue du personnel que du matériel. Leur cantonnement est prévu entre Le Neubourg et Bernay. Le matériel excédentaire sera dirigé sur la station-magasin de Saint-Cyr.
Centre hospitalier d’Amiens - L'hôtel-dieu (hôpital chirurgical de 300 lits) est rendu inutilisable. Il sera incendié dans la nuit et le nouvel hôpital doit être évacué par ses blessés militaires. Il ne reste plus qu'un seul hôpital chirurgical en état de fonctionner: l'hôpital complémentaire de régulatrice n°1 situé à l'école d'institutrices du boulevard de Chateaudun (équipe chirurgicale du médecin-lieutenant Guernez de Lille) - afflux de blessés civils. Le dépôt de matériels sanitaires (DMR) et la pharmacie régionale de la 2e région militaire, atteints par les bombes sont incendiés dans la nuit. L'ordre de repli sur Le Mans émanant de l'aide-major général ne peut être exécuté. Dans la nuit du 19 au 20 mai, le directeur du service de santé de la 2e région militaire ordonne les mouvements de repli sur Beauvais pour toutes les formations sanitaires territoriales inemployées: hôtel-dieu, hôpitaux complémentaires "du Grand séminaire", de "Saint-martin", du "Paraclet", etc... Une section de la compagnie sanitaire automobile n°972 procède à l'évacuation de l'hôpital complémentaire "Chateaudun" sur Beauvais.
Centre hospitalier de Bruges - (prêtes à faire mouvement ou à être chargées sur voie ferrée) :
- ambulance chirurgicale lourde n°416 ;
- ambulance chirurgicale légère n°237 ;
- ambulances médicales n°37 et 89 ;
- groupe chirurgical mobile n°17 ;
- hôpital complémentaire d'armée n°317 ;
- laboratoire d'armée n°337.

Centre hospitalier de Calais - Bombardement matinal de la gare centrale de Calais. Un train sanitaire est touché et un wagon complètement démoli.
Centre hospitalier d’Helfaut - (prêtes à faire mouvement):
- ambulance chirurgicale légère n°257;
- ambulance médicale n°47;
- groupe chirurgical mobile n°18.
Centre hospitalier d’Hesdin - (prêt à être chargé)
- hôpital complémentaire d'armée n°327.
Centre hospitalier de Roulers - (sur roues, prêtes à faire mouvement):
- ambulances chirurgicales lourdes n°407 et 412;
- ambulance médicale n°57;
- sections d'hygiène lavage désinfection n°137, 147, 180;
- laboratoire d'armée "Z" n°347.
Centre hospitalier de Saint-Riquier - Le médecin-chef du secteur hospitalier de la Somme rend compte du repli de l'hôpital complémentaire de Saint-Riquier (550 lits de chirurgie) sur Abbeville ; n'a pas laissé de blessés derrière lui. Les évacuations sont assurées par la compagnie sanitaire automobile n°967.
Centre hospitalier de Wormouth - (en voie de repli)
- ambulance médicale n°67;
- section d'hygiène lavage désinfection n°157.
Centre hospitalier de Zuydcoote - (devant être relevé par des formations sanitaires laissées au 16e corps d'armée) :
- ambulance chirurgicale légère n°247 ;
- groupe chirurgical mobile n°19 ;
- hôpital complémentaire d'armée n°307.
VIIIe armée
Centre hospitalier de Remiremont - étude de déploiement de l'HoE1 n°8, renforcé par l'ambulance chirurgicale lourde n°414 (médecin-commandant Petit-Dutaillis) et une section d'hygiène lavage désinfection.
Corps expéditionnaire français en Scandinavie
Un grand nombre de malades et blessés sont évacués des hôpitaux de Harstad vers l'Angleterre. Après passage sur le vapeur côtier "Salten" faisant fonction de navire-hôpital ils sont transbordés sur le grand navire-hôpital anglais "Atlantis".
HOPITAUX D'EVACUATION SECONDAIRE
HoE2 n°2 (Bar-le-Duc) - Le renforcement de l'HoE2 n°2 est réalisé par l'envoi d'urgence :
- de quatre équipes chirurgicales, prélevées sur l'HoE2 n°6 de Beauvais (ou des formations sanitaires repliées à Beauvais);
- des groupes chirurgicaux mobiles n°31 et 32, provenant de la IVe armée.
L'HoE1 n°2 de Rethel, formation sanitaire organique de la IXe armée signale sa présence à Bar-le-Duc. Deux sections de la compagnie sanitaire automobile n°972 font mouvement sur Stainville. Cinq véhicules sanitaires restent à Bar-le-Duc pour procéder aux évacuations de l'hospice civil de Combles et de l'annexe de Tannois.
HoE2 n°6 (Beauvais) - L'aide-major général donne l'ordre préparatoire de mouvement sur Lisieux. L'échelon précurseur se compose des ambulances chirurgicales lourdes n°401?, n°428 (Beauvais), n°424 (Grandvilliers), des groupes chirurgicaux mobiles n°13 et 14. A 11h 00, l'aide-major général confirme le choix de Lisieux avec débordement sur Trouville-Deauville, préféré à Caen, site suggéré par la 7e direction. Un train sera mis à la disposition de l'HoE2 pour l'enlèvement du personnel et du matériel technique. A 12h 30, l'aide-major général informe l'HoE2 que son déplacement aura lieu le 21 mai en matinée. L'état-major général (4e bureau) est informé qu'à compter du 21 mai à midi, l'HoE2 n°6 de Beauvais fonctionnera comme HoE1 et le centre hospitalier de Lisieux comme HoE2. Pour assurer la continuité du service chirurgical : deux groupes chirurgicaux mobiles et deux équipes chirurgicales mobiles sont maintenues sur place. Par ailleurs, l'ambulance médicale n°93 (médecin-capitaine Calvet) à Berly-sur-Noye est affectée à Beauvais.
HoE2 n°7 (Compiègne) - L'aide-major général donne l'ordre préparatoire de mouvement sur Evreux. L'échelon précurseur se compose des ambulances chirurgicales lourdes n°419 et 423, des groupes chirurgicaux mobiles n°2, 37 et 38. L'HoE2 recevra pour ses évacuations, l'aide des compagnies sanitaires automobiles n°968 et 982. A 12h 30, l'HoE2 rend compte de bombardements incessants, de coupures de voies ferrées et signale que l'évacuation par train de l'HoE2 n°7 paraît impossible au départ de Compiègne. Il demande l'organisation d'un point d'embarquement voie ferrée à La Verberie (10 kms sud-ouest de Compiègne) sur une voie secondaire. A 15h 15, l'aide-major général informe l'état-major général qu'à partir du 21 mai à 12h 00, l'HoE2 n°7 (Compiègne) fonctionnera comme HoE1 et le centre hospitalier d’Evreux comme HoE2. Pour assurer la continuité du service, deux groupes chirurgicaux mobiles et deux équipes chirurgicales mobiles sont laissées sur place.
EVACUATIONS SANITAIRES
Voie routière
VIe armée - arrivée dans la région de Broyes-Allemant (nord de Soissons) de la compagnie sanitaire automobile n°977 (capitaine Battu).
VIIe armée - A 14h 45, les compagnies sanitaires automobiles n°968 et 982 sont dirigées sur Compiègne. Toutefois, la compagnie sanitaire automobile n°982 travaillant déjà au profit de la VIe armée à ses sections sanitaires automobiles distribuées entre Montmirail (1 SSA), le 17e corps d'armée (1 SSA) et le 23e corps d'armée (1 SSA). A 16h 30, la compagnie sanitaire automobile n°961 de Beauvais est dirigée sur le centre hospitalier d’Epernay (secteur de la VIe armée). L'aide-major général donne l'ordre à l'HoE2 n°6 de Beauvais de replier rapidement la section sanitaire automobile de l'"American Field" sur le centre hospitalier de Cempuis, en attendant son transfert à l'HoE2 de Lisieux.
Compagnie sanitaire automobile n°963 - les 3e et 4e sections de cette compagnie sont mises à la disposition de la place de Troyes (médecin-lieutenant-colonel Bourgeon). Ces sections cantonnent à l'hôpital "Beurnonville" de Troyes.
[Manoeuvre sanitaire, Ière, IIe, VIe, VIIe armées et HoE2]
Voie fluviale
La direction du service de santé de la 6e région militaire de Châlons-sur-Marne signale que Vitry-le-François a été bombardé et qu'il serait nécessaire de replier le train de péniches sanitaires qui s'y trouve, sur la régulatrice de communications n°3 (Saint-Dizier). Sur dix péniches, seules deux sont munies de moteurs. Ce train de péniches sanitaires dépendait du directeur des voies navigables au GQG (lieutenant-colonel Huet).
Voie maritime
Le directeur du service de santé de la Ière armée suggère "l'envoi de bateaux-hôpitaux, soit à Boulogne de préférence, soit à Calais, pour pallier à la carence possible des moyens d'hospitalisation et de la voie ferrée". A 21h 45, l'aide-major général demande à l'Amirauté française la possibilité de faire évacuer, de Boulogne, les blessés du Touquet-Paris-Plage par un navire-hôpital. A 22h 00, l'Amirauté précise qu'elle n'utilisera pas de navire-hôpital, mais des "petits bateaux".
[Manoeuvre sanitaire, CEFS]
Voie ferrée
RC n°1 (Amiens) - A 02h 00, la régulatrice demande des instructions pour l'évacuation de 140 blessés et malades de l'hôpital complémentaire de régulatrice n°1, en raison de l'occupation imminente d’Amiens.
Ière armée :
- Un train sanitaire (300 évacués) d’Arras sur ?
- Un train sanitaire (300 évacués) de Douai sur ?
- le train sanitaire n°219, d’Arras pour l'Intérieur. Fait prisonnier le 20 mai, à Petit-Hauvin avec à bord 300 blessés civils du bombardement de la gare d’Arras.
- le train sanitaire n°361, d’Arras vers Le Touquet-Paris-Plage.
RC n°2 (ex-Laon) -
- le train sanitaire n°101, en désinfection à Bordeaux.
- le train sanitaire n°307 (médecin-capitaine Coupu), de Villiers (93 évacués) sur Le Mans (20 mai).
RC n°3 (Saint-Dizier) - assure les évacuations de la VIe armée. Bombardement de la gare et des réserves sanitaires de la régulatrice de communications n°3, par bombes incendiaires (40 morts et 180 blessés). Les chirurgiens opèrent sans interruption durant 24 heures, puis évacuation sur l'HoE2 n°2 de Bar-le-Duc. A 13h 25, bombardement de la gare de Château-Thierry. Le train sanitaire n°330 est en gare, à vide. La section de révision sanitaire de Coulommiers se trouve à 22h 15, en raison d'une coupure de la voie ferrée, en dehors du circuit d'évacuation; elle propose son transfert sur Brie-Comte-Robert.
- le train sanitaire n°109, d’Epernay à Pau et Tarbes (22 mai), via Bordeaux.
RC n°4 (Vesoul) -
- le train sanitaire n°503 (325 évacués), d’Autun sur la 13e région militaire (Clermont-Ferrand).
- le train sanitaire n°520 (232 évacués) de Dijon sur Nîmes (20 mai).
RC n°5 (Troyes) -
- le train sanitaire n°164, de Commercy (330 évacués) sur Cahors (21 mai).
RC n°6 (Venissieux) -
- le train sanitaire n°568 (médecin-lieutenant Wimphen) est à Limonest.
- Deux autorails sanitaires jumelés (61 assis et 24 couchés) de Cannes sur Marseille.
RC n°7 (Creil) - rend compte à 10h 15 que la 4e région militaire du Mans ne dispose plus que de 1 200 lits. La RC n°7 demande et reçoit l'accord de l'aide-major général pour assurer la dérivation des évacuations sur la 3e région militaire de Rouen. A 20h 35, l'HoE2 n°6 de Beauvais rend compte qu'il ne peut entrer en communication avec la régulatrice de communications n°7 et demande un train sanitaire. Accord de l'aide-major général.
- le train sanitaire n°102, du 19 au 23 mai, de Sainte-Menehould (291 évacués) à Poitiers.
- le train sanitaire n°309, d’Arras (271 évacués) sur Caen (22 mai).
[Manoeuvre sanitaire, Ière, VIe, VIIe armées et HoE2]
RAVITAILLEMENT SANITAIRE
Pharmacie régionale de Lille - est repliée, par ordre de la 7e direction, sur Le Touquet. La direction du service de santé de la Ière armée demande au groupe d'armées n°1 l'envoi "de pansements si possible, et de sérums".
Station-magasin de SENS - signale avoir reçu un lot d'abris de Marseille.
Station-magasin de Vierzon - L'aide-major général demande de hâter l'envoi de médicaments récupérés de la station-magasin d’Avord sur Vierzon.
Réserve de matériels de Vitry-le-François - A 12h 50, la réserve fonctionne normalement mais demande son recomplètement en sérum antigangréneux. A 15h 15, l'aide-major général demande à la pharmacie centrale de l'armée de Malakoff, d'envoyer d'urgence sur Vitry : 8 000 ampoules de sérum antigangréneux. A 17h 10, Vitry rend compte qu'elle a reçu plusieurs bombes incendiaires.
Régulatrice de communications n°3 (Saint-Dizier) - A 19h 00, rend compte de la destruction complète des services de matériels et de médicaments de la régulatrice de communications n°3, survenu à la suite du bombardement de 18h 00 (Un mort et 8 blessés).
RC n°7 (Creil) - autorise la VIIe armée à s'approvisionner à la réserve avancée de matériels sanitaires de Chauny. A 11h 25, l'aide-major général donne l'ordre au gestionnaire de la réserve de Chauny de se replier sur Creil "compte tenu que la localité est mise en état de défense par l'infanterie."
Centre thérapeutique "Z" (Boursault) - repli du centre de Boursault dans un château à Gurcy-le-Châtel (20 kms sud-ouest de Provins). Parallèlement, la 7e direction envisage le repli de l'institut Pasteur de Garches.
[Manoeuvre sanitaire, VIIe armée]
HOPITAUX MILITAIRES 1939-1940 - 3e REGION MILITAIRE (ROUEN)
Service de santé de la 3e région militaire (Rouen)
Départements : Eure, Seine-Inférieure, Calvados, Manche.
Directeur du service de santé : Médecin général Joseph PELOQUIN (1878-1966).
Capacité hospitalière de la 3e région militaire (au 10 mai 1940) : 21 547 lits.
Secteur Hospitalier de la Seine-Inférieure
AUMALE – Hôpital.
DIEPPE – Hôpital complémentaire Ecole Maternelle Blainville (14.05.1940 / 22.05.1940), Hôpital complémentaire Janval (13.05.1940 / 22.05.1940).
FECAMP – Hôpital complémentaire Collège de jeunes filles (19.09.1939 / 05.06.1940).
FORGE-LES-EAUX - Hôpital (06.1940).
LE HAVRE – Hôpital complémentaire Groupe scolaire Aplement (12.05.1940 / 22.05.1940), Hôpital mixte (durée de la Guerre).
MONT-SAINT-AIGNAN – Hôpital complémentaire Maison familiale (30.10.1939 / 10.01.1946).
ROUEN – Hôpital complémentaire Clinique Tombareau et EPS de garçons (11.05.1940 / 04.06.1940).
SAINT-VALERY-EN-CAUX – Hôpital (12.06.1940 / 18.06.1940).
YVETOT – Hôpital complémentaire Ecole d'agriculture (02.02.1940 / 22.05.1940).
Secteur Hospitalier de l’Eure
BERNAY - Hôpital mixte (02.01.1940 / 28.12.1945), Hôpital complémentaire du Grand séminaire (01.05.1940 / 31.05.1940)
ECOUIS – Hôpital complémentaire Préventorium
EVREUX - Hôpital mixte (01.03.1940 / 31.12.1945), Hôpital complémentaire Lycée de garçons (16.09.1939 / 06.06.1940), Hôpital complémentaire Ecole normale d'instituteurs (20.05.1940 / 31.05.1940), Hôpital complémentaire Grand Séminaire (1.03.1940 / 31.05.1940)
GAILLON – Hôpital.
LE NEUBOURG – Hôpital complémentaire Ecole d'agriculture (25.09.1939 / 01.06.1940).
REUILLY – Hôpital auxiliaire Maison des Diaconesses (20.05.1940 / 11.06.1940).
VERNEUIL-SUR-AVRE – Hôpital complémentaire des Roches (10.1939 / 06.1940).
VERNON - Hôpital mixte-Hospice (12.01.1940 / 30.03.1945).
Secteur Hospitalier du Calvados
ASNELLES-SUR-MER – Hôpital complémentaire Préventorium (01.021940 / 15.06.1940)
BAYEUX - Hôpital mixte (1940 /1945)
BLONVILLE-SUR-MER – Hôpital complémentaire (20.05.1940 / 10.06.1940)
CAEN - Hôpital mixte et civil (durée de la Guerre), Hôpital complémentaire Ecole normale d'instituteurs (1939 /1940), Hôpital complémentaire Caserne Lefèvre (23.09.1939 / 13.06.1940), Hôpital complémentaire Saint-Joseph (20.09.1939 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire de Douvres-la-Délivrande (26.10.1939 / 10.06.1940), Hôpital complémentaire Lycée Malherbes (27.11.1939 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire La Maladrerie (11.12.1939 / 12.06.1940).

DEAUVILLE – Hôpital complémentaire Royal et Casino (21.09.1939 / 06.1940), Hôpital complémentaire Normandy-Hôtel (18.09.1939 / 01.06.1940), Hôpital complémentaire Nouveau Golf.
FALAISE - Hôpital mixte (durée de la Guerre), Hôpital complémentaire EPS de filles (24.05.1940 / 15.06.1940).

HONFLEUR - Hôpital civil (durée de la Guerre).
HOULGATE – Hôpital complémentaire Imbert (20.05.1940 / 10.06.1940).
LISIEUX - Hospice civil, Hôpital complémentaire Hôtel de l’Espérance (16.09.1939 / 13.06.1940), Hôpital complémentaire Ermitage Sainte-Thérèse (16.09.1939 / 01.06.1940), Hôpital complémentaire Collège de garçons (1205.1940 / 03.06.1940), Hôpital complémentaire Lycée Jules Ferry/Michelet (12.05.1940 / 30.05.1940), Hôpital complémentaire Le Refuge.
TROUVILLE-SUR-MER – Hôpital complémentaire Les Roches Noires (13.09.1939 / 07.06.1940), Hôpital complémentaire Trouville Palace (11.09.1939 / 29.05.1940).
VIRE – Hôpital complémentaire EPS (07.06.1940 / 15.06.1940).
Secteur Hospitalier de la Manche
AGNEAUX – Hôpital complémentaire (16.10.1939 / 16.06.1940).
AVRANCHES - Hôpital mixte (07.09.1939 / 08.10.1942), Hôpital complémentaire Saint Joseph (16.09.1939 / 12.06.1940), Hôpital complémentaire Notre-Dame (12.06.1940 / 15.06.1940)
COUTANCES – Hôpital complémentaire du Grand Séminaire (16.09.1939 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire du Sacré Coeur (05.1940 / 06.1940).
PONTORSON - Hôpital mixte (02.09.1939 / 31.12.1940).
SAINT-LO - Hôpital mixte (25.01.1939 / 31.12.1942), Hôpital complémentaire Bellevue (24.11.1939 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire Bon Sauveur (13.05.1940 / 15.06.1940), Hôpital complémentaire Collège municipal (28.09.1939 / 07.06.1940).
SAINT-PIERRE-L'EGLISE – Hôpital complémentaire Notre-Dame (01.02.1940 /16.06.1940).
Journal de guerre du service de santé - samedi 18 mai 1940
Samedi 18 mai 1940
Les Allemands achèvent l'évacuation des Pays-Bas ; seule la Flandre néerlandaise leur échappe encore. Ils entrent dans Anvers, attaquent la boucle de l'Escaut, ainsi que Cambrai dans la zone de la IXe armée. Au nord, ils passent la Sambre et arrivent à Valenciennes. Plus au sud, Saint-Quentin et Péronne sont pris.
MANOEUVRE SANITAIRE
Ière armée -
L'armée belge, l'armée britannique et la Ière armée se replient au cours de la nuit du 17 au 18 mai sur la ligne générale: Escaut, Alost, Maubeuge. La droite de la Ière armée est malmenée.
La direction du service de santé de la Ière armée quitte Valenciennes pour Douai (Ecole normale de garçons). Arrivée à 03h 00, puis installation de la direction à Coincy, sans liaison téléphonique. L'hôpital d'évacuation primaire n°20 mis à la disposition de la Ière armée, dans le cadre de la manoeuvre "Dyle", attend toujours le 19 mai, des directives pour son déploiement.
Centre hospitalier d’Abbeville - une section de la compagnie sanitaire automobile n°967 quitte Saint-Riquier pour Abbeville (hôpital complémentaire "Collège de filles"). Le 20 mai, à 05h 00, violent bombardement d’Abbeville et évacuation des blessés sur l'hôtel-Dieu, puis poursuite de l'évacuation sur Beauvais via Aumale où l'hôpital est en pleine évacuation. Arrivé à Beauvais, le 21 mai, le détachement est aussitôt dirigé sur l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris : une odyssée de plus de 180 kilomètres...
Centre hospitalier d’Amiens - Une section de la compagnie sanitaire automobile n°972 est en service à la disposition des formations hospitalières de la ville.
Centre hospitalier de Douai - Visite du centre hospitalier par le médecin-général Mahaut, directeur du service de santé de la Ière armée, en vue de l'installation d'un l'hôpital d'évacuation primaire, et des ambulances chirurgicales lourdes n°411 et n°422 au lycée de garçons de la ville.
Centre hospitalier de Dunkerque - Dans la nuit du 18 au 19 mai, bombardement de la ville. L'hôpital militaire se révèle vite insuffisant ; d'autres blessés sont dirigés sur Rosendael.
Centre hospitalier de Cambrai - le centre hospitalier est abandonné par toutes les formations sanitaires tant régionales que de l’armée en campagne.
Centre hospitalier du Quesnoy - la section d'hygiène lavage désinfection n°131 est prisonnière au Quesnoy.

Centre hospitalier de Valenciennes - (21h 00) le médecin-chef du centre hospitalier rend compte que les trains sanitaires ne montent plus à Marly. Le point d'embarquement voie ferrée est ramené à Beuvry-les-Orchies, sur lequel est poussé un train sanitaire. L'évacuation de l'hospice général de Valenciennes (ambulance chirurgicale légère n°261), qui est en flammes, se fait dans le courant de la nuit. Le centre hospitalier signale la clinique des mines d’Anzin (Saint-Waast-le-Haut) admirablement outillée, abandonnée de son personnel. Evacuation par la voie ferrée des 700 enfants et vieillards de l'hôpital général. Ce train sanitaire improvisé "qui ne réussira jamais à franchir la Somme, échouera finalement près de la côte de la Manche, à Bourbourg, dans des conditions d'inconfort et de famine que l'on devine (plusieurs décédés)." Le repli des formations sanitaires sur Beuvry est ordonné : ambulance chirurgicale légère n°261, la section d'hygiène lavage désinfection n°151. Le nouveau point d'embarquement voie ferrée est installé dans une faïencerie, au moulin de Beuvry (20 kms de Valenciennes). Les blessés de première urgence sont transportés sur l'hôpital mixte de Douai.
IIe armée
HoE1 n°5 (Ancemont) - 370 blessés et 100 malades hospitalisés. Nombre total des évacuations au 18 mai : 1 272. Les équipes chirurgicales commencent à manifester des signes de fatigue. La IIe armée demande au GQG un renfort de quatre équipes chirurgicales.
HoE1 n°10 (Vertevoyes) - fonctionne comme hôpital d’évacuation primaire : 714 entrées.
Centre hospitalier de Sainte-Menehould - repli sur Abainville. Un poste chirurgical avancé est maintenu.
Centre hospitalier de Verdun - demande l'autorisation de repli (13h 30) pour les formations hospitalières territoriales de Verdun. Repli sur Abainville (hôpital complémentaire "Anthouard" et à l’hôpital mixte). Une équipe chirurgicale est maintenue sur place pour fonctionner comme poste chirurgical avancé.
IIIe armée
L'ambulance chirurgicale légère n°283 (médecin-capitaine Redon) déployée au château de Logne est mise en surnombre à la disposition du 6e corps d'armée.
HoE1 n°15 (Labry) - L'aide-major général informe que l'HoE1 n°15 a été évacué sur Thiaucourt. L'ambulance chirurgicale lourde n°427 qui s'est substituée à l'HoE1 n°15, rend compte que 427 lits pour "gros blessés" et 300 lits de "petits blessés" sont rendus disponibles.
Centre hospitalier de Commercy - L'ambulance chirurgicale lourde n°421 (médecin-lieutenant-colonel Beaudet) détache une équipe chirurgicale à l'hôpital mixte de Commercy.
VIe armée
Centre hospitalier d’Epernay - Pour assurer la continuité du service chirurgical, le centre hospitalier demande un groupe chirurgical mobile pour Epernay et cela en raison du repli des moyens chirurgicaux de l'hôpital d'évacuation secondaire n°4 sur Troyes. A 13h 00, l'aide-major général met en mouvement les équipes chirurgicales mobiles n°29 et 37. La direction du service de santé de la 6e région militaire de Châlons-sur-Marne signale à 12h 00 le passage à Epernay des ambulances légères (GACA) du 23e corps d'armée "en bon état". Utilisation de ces éléments disparates à Epernay transformé en poste chirurgical avancé (PCA).
Centre hospitalier de Liesse (ex-HoE1 n°4) - les blessés de Liesse sont évacués en totalité sous la direction du médecin-lieutenant Veysset.
Centre hospitalier de Montmirail - Envoi d'une demi-section de la compagnie sanitaire automobile n°556 de Corfelix à Montmirail. Le centre hospitalier de Montmirail, avec l'appoint de l'ambulance chirurgicale lourde n°406 venant de Pommard aura un rôle mixte de groupement d'ambulances de corps d'armée et d'hôpital d'évacuation primaire. Arrivée à Corfelix (17 kms sud-est de Montmirail) de l'ambulance médicale n°46, Chassagne-Montrachet et de l'ambulance chirurgicale légère n°256 (médecin-capitaine Bertrand) à Puligny-Montrachet. Envoi du groupe chirurgical mobile n°4 à Montmirail.
Complexe hospitalier militaire de Paris - La 7e direction du ministère de la Guerre informe l'aide-major général, qu'il pourra disposer de 5 à 600 lits chirurgicaux dans la région parisienne. A l'annonce par l'aide-major général de l'envoi de quatre trains sanitaires "rouges" sur le complexe hospitalier parisien, la 7e Direction "attire l'attention sur la difficulté de recevoir à Paris, 1 200 blessés non opérés".
VIIe armée - L'ensemble des formations sanitaires de la VIIe armée doit être regroupé.
Centre hospitalier de Gand - A 11h 00, enlèvement de l'ambulance chirurgicale légère n°257 et de l'ambulance médicale n°47 de Gand-Zwijnaarde dirigées sur Helfaut. Le repli s'effectue dans de bonnes conditions.
Centre hospitalier de Roulers - regroupement des formations sanitaires de la VIIe armée. Les ambulances chirurgicales lourdes n°407 et n°412, l'ambulance médicale n°57, les sections d'hygiène, lavage, désinfection n°137, n°147 et n°180 doivent sans préavis être prêtes à être enlevées par voies ferrée et routière. Le repli se fait dans l’axe Beauvais via Abbeville. Le mouvement des formations sanitaires commencera le 19 mai à 04h 00.
IXe armée
HoE1 n°3 (Marcoing) - fait savoir qu'il n'a pu avoir le train sanitaire demandé. On lui expédie la compagnie sanitaire automobile n°980 qui procède à l'évacuation de 400 (ou 550) blessés sur Le Touquet-Paris-Plage. Par ailleurs, le même jour, l'aide-major général prescrit à la compagnie sanitaire automobile n° 961 de "pousser" ces mêmes blessés sur le centre hospitalier de Cempuis (VIIe armée). Visite à Marcoing du directeur du service de santé de la Ière armée. Le centre hospitalier est "très éprouvé par le bombardement, mais il a tenu : il y reste 25 intransportables". Ordre écrit est donné par le médecin général Mahaut de continuer à travailler « quoiqu'il arrive ». Mention est bien faite de n'avoir à recevoir aucun contre ordre n'émanant pas du directeur lui-même.
Centre hospitalier du Cateau - Le groupe chirurgical mobile n°13 se replie sur Beauvais (HoE2 n°6). Il devra dès le 19 mai, rejoindre Tri-le-Château.
Corps expéditionnaire français en Scandinavie
Le centre de convalescents de Krasfjord commence à fonctionner. Après consultation des Britanniques, le médecin-commandant Migayron demande l'envoi immédiat de l'ambulance chirurgicale légère n°271, de l'ambulance médicale n°90 (médecin-capitaine Henri), des réserves de matériels, de médicaments et de personnels sanitaires. Il insiste également sur l'envoi du médecin-commandant Toureng et du personnel de la direction.
HOPITAUX D'EVACUATION SECONDAIRE
HoE2 n°2 (Bar-le-Duc) -
signale qu'il fonctionne normalement et qu'il dispose de 1 000 lits. Le personnel replié des armées sera dirigé vers la 8e région militaire (Dijon), à l'exception de l'ambulance médicale n°94 qui restera à Bar-le-Duc. Deux sections de la compagnie sanitaire automobile n°972 assurent le service de l'HoE2 n°2.
HoE2 n°4 (Epernay) -
rend compte qu'il est arrivé à Troyes, avec tout son personnel et la plus grande partie de son matériel, à l'exception de deux groupes de buanderie-séchoir "laissées sur place, temporairement".
HoE2 n°6 (Beauvais) -
L'HoE2 n°6 est relativement encombré le matin, mais la situation redevient normale en fin d'après-midi. L'aide-major général demande de ne plus envoyer de blessés non opérés sur Paris. A 11h 20, il reste quinze blessés à opérer. Le centre hospitalier disposera le soir de 1 500 lits chirurgicaux et même de 1 900 lits, si l'on peut évacuer 400 malades - ordre est donné par l'aide-major général d'évacuer ces blessés déjà traités, par voie routière sur Paris. - Le personnel des formations sanitaires repliées sera dirigé sur la 3e région militaire (Rouen), à l'exception du personnel des ambulances chirurgicales légères et lourdes.
A 14H25, le médecin-commandant Rolling (chargé de mission) informe l'aide-major général de la présence à Beauvais de nombreux fuyards, cause de désordre et de panique, qu'il voudrait regrouper et reprendre en main rapidement (163 médecins, 57 pharmaciens, 15 dentistes, 96 officiers d'administration, 104 infirmières et 900 infirmiers). Regroupement des formations sanitaires dans les localités avoisinantes de Beauvais. Il est important de signaler les défaitistes à la gendarmerie ; d'informer immédiatement le personnel sanitaire que tout officier ou soldat quittant le cantonnement sera considèré comme déserteur. L'aide-major général informe la 7e Direction des mesures prises et demande une ventilation immédiate pour éviter toute panique. A 15h 55, l'aide-major général prévient la direction du service de santé de la 2e région militaire d’Amiens, qu'un grand nombre de médecins repliés de la 2e région sont à Beauvais, où leur attitude risque d'avoir des conséquences graves. Pour accélèrer les évacuations sanitaires, l'aide-major général demande leur situation aux 3e (Rouen), 4e (Le Mans) et 9e région militaires (Tours).
L'HoE2 n°6 assurera le décongestionnement de sa formation :
- en procédant à des évacuations massives sur la région parisienne ;
- par évacuation de trains rouges ;
- à partir de 12h 00, par évacuation sur le centre hospitalier de Cempuis, pour les blessés non opérés, avec un maximum de 300 par 24 heures. L'HoE2 n°6 utilisera, pour toutes ces évacuations par voie routière, ses moyens organiques, les véhicules repliés sur Beauvais et deux sections de la compagnie sanitaire automobile n°984.
A 22h 30, l'aide-major général demande le cubage du matériel, en vue d'un repli éventuel sur Bagnoles-de-l’Orne.
HoE2 n°7 (Compiègne) -
Le médecin-général inspecteur Plisson, inspecteur général, en mission auprès de l'HoE2, signale que cet hôpital ne reçoit plus de train sanitaire depuis le 17 mai à 20h 00. Le travail chirurgical est terminé. Deux trains sanitaires partiront à 12h 40 et 16h 00, laissant 600 lits disponibles à partir de 18h 00. Les deux hôpitaux auxiliaires travaillent, mais l'hôpital auxiliaire de "Bethléem" s'est évacué spontanément ; trois équipes chirurgicales sont dirigées sur cette formation. Les blessés proviennent jusqu'ici de Laon, Rethel et Soissons. Environ 500 opérations par jour. Blessures de toutes catégories. Quelques cas de gangrène gazeuse. L'HoE2 étant encombré d'éclopés on crée un centre pour les recevoir. "Excellente impression dans l'ensemble". Il serait opportun de faire évacuer 200 blessés civils par train sanitaire.
Le personnel des formations sanitaires repliées doit être dirigé sur la 3e région militaire (Rouen) à l'exclusion de celui des ambulances chirugicales légères et lourdes, à utiliser sur place.
L'HoE2 assurera son décongestionnement :
- par évacuations massives sur les hôpitaux parisiens. La répartition étant assurée par un poste situé à 4 kms au nord de Saint-Denis, à la bifurcation des routes nationales n°1 et 16. Les hôpitaux "Lakanal" de Sceaux et "Foch" de Pontoise sont réservés aux trains sanitaires de blessés à opérer.

- par l'utilisation de toute marche possible par voie ferrée sur les zones d'hospitalisation affectées (4e région militaire (Le Mans) et 10e région militaire (Rennes).
- éventuellement pour les blessés à opérer, constituer les trains sanitaires rouges et évacuer sur les centres hospitaliers destinés à les recevoir. L'HoE2 n°7 pourra disposer pour ses évacuations routières de deux sections sanitaires d'autocars de la compagnie sanitaire automobile n°966, éventuellement des compagnies sanitaires automobiles n°968 et 982 et tous les véhicules sanitaires repliées.
EVACUATIONS SANITAIRES
Voie routière
L'aide-major général demande :
- à la régulatrice générale du Train (RGT, colonel Collot), l'envoi d'urgence d'officiers du Train à Beauvais et Compiègne, pour regrouper les compagnies sanitaires automobiles repliées.
- à 09h 35, de porter la compagnie sanitaire automobile n°982 d’Epernay à Compiègne. En fait, cette compagnie sera conservée par la IVe armée.
- à la direction des mouvements et transports routiers (DMTR, colonel Guyot) de diriger d'urgence sur l'HoE2 n°4 de Troyes, deux sections d'autocars sanitaires de la compagnie sanitaire automobile n° 963 (capitaine Aubertin) de Creil.
Départ de deux sections de la compagnie sanitaire automobile n° 968, de Vitry-le-François pour Compiègne (19 mai).
[Manoeuvre sanitaire, Ière, VIe armées et HoE2]
Voie ferrée
L'aide-major général signale à l'état-major général (4e bureau) les difficultés rencontrées pour les évacuations sanitaires de Beauvais et Compiègne, en raison du petit nombre de marches de trains sanitaires dont disposent ces HoE2 ; il demande que quatre marches supplémentaires par 24 heures soient accordées : deux à Beauvais et deux à Compiègne.
RC n°1 (Amiens) -
- le train sanitaire n°210 est abandonné.
- le train sanitaire n°361, quitte Deinze et va à Arras.
[Evacuations sanitaires, voie ferrée, RC 7]
RC n°3 (Saint-Dizier) -
- signale que le train sanitaire n°160, chargé à Reims avec des civils à destination d’Evreux-Caen a été dirigé sur Rouen.
- le train sanitaire n°105, d’Ancemont sur Bordeaux, puis Biarritz (21 mai).
- le train sanitaire n°111 (médecin-lieutenant Mathivat), de Sainte-Menehould (312 évacués) sur Bordeaux (21 mai).
- le train sanitaire n°113, de Bar-le-Duc (293 évacués) sur La Rochelle, via Bordeaux (20 mai).
- le train sanitaire n°319 (médecin-lieutenant Ballaire), d’Epernay (316 évacués) à Bordeaux (20 mai).
- le train sanitaire n°565, de Reims (130 évacués) et Epernay (74 évacués) sur Bordeaux (20 mai).
RC n°4 (Vesoul)
- le train sanitaire n°528 (médecin-lieutenant Cameda d’Almeida), de Dole (297 évacués) sur Nîmes.
- le train sanitaire n°561, de Sarrebourg-Lorquin (334 évacués) sur l'HoE2 n°3 de Sathonay.
RC n°6 (Venissieux) -
- Deux autorails sanitaires jumelés (59 assis et 10 couchés) de Chambéry sur Lyon.
- Deux autorails sanitaires (60 assis et 24 couchés) de Cannes sur Marseille.
- le train sanitaire n°422 (médecin-lieutenant Vérité), de Lourdes sur Blois (19 mai).
RC n°7 (Creil) -
Hôpital complémentaire de régulatrice de communications n°7 (Creil) - Bombardement de la gare de Longeuil-Sainte-Marie (10 kms de Compiègne). Les évacuations sanitaires sur l'HoE2 n°7 de Compiègne, gênées, sont dirigées sur l'hôpital civil de Compiègne et sur Pont-Maxence.
- signale les grosses difficultés d'acheminement des trains sanitaires, la nécessité d'effectuer des détours considérables. Un train sanitaire a été pris au Cateau ; un autre est bloqué à Cambrai (probablement le TS n°210?). On a pu cependant évacuer : le 16 mai, 2 200 blessés ; le 18 mai, 1 800 ; toutefois la régulatrice de communications n°7 rencontre de grandes difficultés, "car le triage entre blessés opérés ou non opérés n'est pas fait la plupart du temps".
Ière armée :
- Un train sanitaire (300 évacués) de Beuvry-les-Orchies, point d'embarquement voie ferrée (25 kms, nord-ouest de Valenciennes) sur une destination inconnue.
- le train sanitaire n°106 (médecin-lieutenant Atger), d’Epernay (306 évacués) sur Tours (20 mai).
[Manoeuvre sanitaire, Ière et IXe armées, HoE2]
RAVITAILLEMENT SANITAIRE
Dépôt régional de matériels (Lille) - ne conserve qu'un volant de sécurité et fonctionnera comme réserve avancée de matériels sanitaires des Ière, VIIe et IXe armées en retraite.
Station-magasin de Saint-Cyr - doit cesser tout envoi aux régulatrices de communications n°1 (Amiens) et n°7 (Creil).
Réserve de matériels sanitaires (Rantigny, 8 kms, sud-est de Clermont) - signale qu'elle prépare son repli dans de bonnes conditions.
Réserve avancée de matériels sanitaires (Chauny) - ex-régulatrice de communications n°2 - (08h 30) signale que Chauny est bloqué et qu'il n'y a plus de moyens de communications. Elle signale, en outre, le repli de fragments de l'HoE1 n°4 de Liesse, de la compagnie sanitaire automobile n°981, du groupe sanitaire divisionnaire n°61, du groupement d'ambulances de corps d'armée n°11. Tous ces éléments sanitaires sont à diriger sur Beauvais. Il est demandé par l'aide-major général aux HoE2 n°6 (Beauvais) et n°7 (Compiègne) et à la direction du service de santé de la 6e région militaire (Châlons-sur-Marne) d'aller s'approvisionner à Chauny.
RC n°1 (Amiens) - 50 wagons sont dégagés pour les transports des réserves sanitaires de la RC n°1. Le chargement est en cours, mais la voie ferrée est détruite par les bombardements.
RC n°2 (Gargenville) - On envisage le repli sur Le Mans (4e région militaire).
RC n°7 (Creil) - Nécessité de dégager 100 wagons pour enlever le matériel des réserves sanitaires.
MEMORIAL
Moïse Bibas, né le 15 janvier 1911 à Saint-Denis-du-Sig (Algérie), interne des hôpitaux de Paris (promotion 1937), médecin-lieutenant de groupe sanitaire divisionnaire, mort au combat le 18 mai 1940 à Mariembourg (Belgique).
Journal de guerre du service de santé - vendredi 17 mai 1940
Vendredi 17 mai 1940
Repli général de nos troupes en Belgique. La Marine achève l'évacuation des îles de Walcheren. La Ière armée recule du canal de Charleroi sur la position frontière. Détachement d'armée Touchon (VIe armée) : Engagement de la 4e division cuirassée sur l'axe Laon-Montcornet. IXe armée : les blindés allemands percent le canal de l'Oise à la Sambre. La route de Saint-Quentin et de Péronne est ouverte.
MANOEUVRE SANITAIRE
Grande intrication des formations sanitaires d'Armée entre les Ière, VIe (détachement d'armée Touchon), IXe armées.
Ière armée
La Ière armée fait connaître à l'aide-major général que les hôpitaux d'évacuation primaire n°13 et 20 (médecin-commandant Monestier) de réserve générale ont été stoppés à Montdidier pour être conservés par elle.
HoE1 n°3 (Marcoing) - A 11h 00, liaison impossible par téléphone avec l'HoE1 n°3. A 17h 30, par courrier, il fait connaître "qu'il est isolé et n'a pas reçu le train sanitaire demandé". Deux sections sanitaires automobiles d'autocars sont détachées de la Ière armée.

Centre hospitalier d’Amiens - Une section de la compagnie sanitaire automobile n°967 va de Saint-Riquier à Amiens se mettre à la disposition du centre hospitalier et procéder aux évacuations d’Amiens sur Beauvais.
Centre hospitalier de Cambrai - Forte activité chirurgicale à l'hôpital civil. Le médecin-lieutenant Bardonnet, isolé du groupe chirurgical mobile n°13 opère plus de 40 blessés.
Centre hospitalier de Douai - A 17h 00, départ d'un élément de la direction du service de santé de la Ière armée pour Douai. A 19h 00, ordre est donné à l'ambulance chirurgicale lourde n°411 de faire route le 18 mai sur Douai. L'ambulance chirurgicale légère n°231 et l'ambulance médicale n°31 viennent s'installer dans la région d’Arleux. L'ambulance chirurgicale lourde n°422 doit venir s'installer à Douai.
Centre hospitalier de Maubeuge - L'ambulance chirurgicale légère n°241 quitte Maubeuge sur ordre du médecin-chef de la place: "sa position devenait intenable par suite d'un bombardement". Elle emmène avec elle le groupe chirurgical mobile n°13, la section d'hygiène lavage désinfection n°141 (pharmacien-lieutenant Poiret) et, ensemble, se replient sur Le Cateau.
Centre hospitalier de Mons - La compagnie sanitaire automobile n°980 évacue 230 blessés de Mons sur Valenciennes, ainsi que plus de 30 tonnes de matériels sanitaires.
Centre hospitalier du Quesnoy - pressé par les Allemands jusqu'au 22 mai.
- "subit pendant cinq jours les assauts de l'ennemi... le médecin-lieutenant Cave (ambulance médicale n°29) assura pendant tout ce temps le service chirurgical de l'hôpital. Mais ce dernier ayant été violemment bombardé, il dût se transporter à l'infirmerie, puis dans les caves de la caserne pour y continuer sa tâche laborieuse. Nous travaillions dans des conditions lamentables, écira-t'il plus tard - sous le bombardement incessant, sans asepsie et privés de lumière. J'ai donné mes soins à des blessés déjà atteints de gangrène gazeuse, dont plusieurs étaient porteurs de garrot posé depuis quarante-huit heures..." Ce charnier du Quesnoy restera pour moi une terrible vision de guerre, que je devais avoir à nouveau quelques jours plus tard en arrivant à Avesnes" (In littera, 17 septembre 1940).
Centre hospitalier de Valenciennes - Un train sanitaire (300 blessés) est parti en cours de matinée. A 13h 00, un deuxième train sanitaire est en cours de chargement. Ordre est donné au médecin-chef de la place de prévoir le départ rapide des formations sanitaires d'armée qui fonctionnent à Valenciennes. A 21h 00, le médecin-chef de la place quitte la ville pour Lille, emmenant tout son personnel. L'ambulance chirurgicale légère n°261 reçoit l'ordre de continuer son triage (elle triera 1 400 blessés le 17 mai). Le nombre des évacuables s'élevant déjà à 160; un train sanitaire est demandé. Une section sanitaire automobile est désignée pour assurer ses évacuations : 100 blessés sont ainsi évacués sur Douai.
IIe armée -
est fortement attaquée dans la région sud de Sedan. Elle se maintient néanmoins sensiblement sur ses positions de la veille.
Le médecin-colonel Okinczic, chargé de mission par l’AMG, rend compte que le médecin-général Gay-Bonnet, directeur du service de santé de la IIe armée (DSS/IIe armée) se trouve actuellement à Sommedieue (sud de Verdun) "assez déprimé". Ultérieurement il sera limogé et remplacé par le médecin-général Causeret.
HoE1 n°5 (Ancemont) - fonctionne normalement et le courant d'évacuation voie ferrée Ancemont-Bar-le-Duc est utilisé sans difficulté. A minuit 299 lits sont occupés. Dans la journée : 461 entrées et 299 sorties (dont neuf décès).
HoE1 n°10 (Vertevoyes) - est actuellement en difficulté à la suite de bombardements. L'HoE1 est privé d'eau et d'électricité. Les évacuations voie ferrée sont difficiles ; elles sont assurées par les autocars sanitaires de la compagnie sanitaire automobile n°968, dans de très bonnes conditions.
VIe armée (Détachement d'armée Touchon) -
a pu profiter du répit que lui a procuré l'action de la 4e division cuirassée sur Montcornet pour s'installer sur l’Aisne.
"La VIe armée ne s'est pas substituée à la IXe armée ; elle ne fonctionne pas de façon autonome. Le service de santé de la VIe armée vient renforcer les moyens existants".
La compagnie sanitaire automobile n°972 est sans contact avec la direction du service de santé de la IXe armée. Une de ses sections procède à l'évacuation des formations sanitaires abandonnées à Liesse : ambulance chirurgicale lourde n°428 et hôpital d'évacuation primaire n°4. Repli en direction de Villers-Cotterets. Deux sections détachées à Bar-le-Duc sont dirigées sur Reims pour en ramener le personnel des hôpitaux sur l'HoE2 n°2. Une section rattachée au groupement de corps d'armée n°2 rejoint Le Cateau, puis Amiens (hôpital complémentaire "Saint-Victor") via Cambrai, après s'être vu refuser le débarquement de ses blessés à Bapaume. En soirée cette section est intégrée au service hospitalier d’Amiens.
HoE1 n°4 (Liesse) - Le médecin-chef reçoit l'ordre de rejoindre Villers-Cotterets. L'ambulance chirurgicale lourde n°428 doit rejoindre l'HoE2 n°6 de Beauvais. A Liesse, il ne reste que 22 blessés. Du 12 au 17 mai inclus, l'HoE1 n°4 a évacué 2 406 blessés par autorails et trains sanitaires.
Centre hospitalier de Laon - La 7e direction (ministère de la Guerre), sur intervention de madame Georges Bonnet, demande l'évacuation de 100 malades du centre hospitalier de Laon.
E [Evacuations sanitaires, voie ferrée, RC n°2]
Centre hospitalier de Montmirail - Liaison du directeur du service de santé avec le médecin-chef du centre hospitalier en vue de l'installation d'un centre chirurgical, avec l'appoint de l'ambulance chirugicale lourde n°406. Renforcement des moyens d'évacuation voie routière par une section de la compagnie sanitaire automobile n°556.
Centre hospitalier de Reims - L'ambulance chirurgicale lourde n°430 quitte Reims pour l'HoE2 n°2 de Bar-le-Duc. L'aide-major général prescrit de replier les formations sanitaires de Reims et de Fismes qui sont à Epernay sur Beauvais (voie ferrée) ou Bar-le-Duc (voie routière). Evacuations normales au départ de Reims. La garnison de Reims a reçu l'ordre d'évacuation ; le personnel médical et chirurgical doit rejoindre Bar-le-Duc par la route.
Centre hospitalier de Soissons - Le détachement de la RC n°2 (Laon) replié à l'hôpital mixte de Soissons reçoit l'ordre de rejoindre Compiègne (HoE1 n°7) par voie ferrée. A 10h 00, l'hôpital complémentaire "De la Croix" est toujours occupé par ses médecins qui attendent des ordres.
Centre hospitalier de Villers-Cotterets - "les deux hospices, civil et militaire, sont bondés. Il y règne une fièvre indescriptible." La ville a été bombardée et la route vers Paris draine un grand nombre de blessés.
VIIe armée -
s'est rétablie provisoirement derrière l'Escaut maritime.
La régulatrice de communications n°7 de Creil fait diriger sur la VIIe armée, par voie ferrée, l'HoE1 n°22. Les évacuations se font en direction de Zuydcoote et Le Touquet ; "il y a dans l'ensemble très peu de blessés".
Centre hospitalier de Gand - La direction des chemins de fer du GQG (DCF, colonel Kergoat) prépare l'évacuation de quatre trains sanitaires.
Centre hospitalier de Montreuil-sur-Mer - Après le 17 mai, l'hôpital complémentaire "Collège de garçons" et l'institution libre "Sainte Austreberthe" (200 lits), "Orphelinat de filles" (150 lits) reçoivent 1 250 blessés. Le centre hospitalier demande un renfort chirurgical immédiat.
IXe armée
Le médecin-général Cristau (directeur du service de santé), fait connaître qu'il s'est replié sur l'HoE2 n°7 de Compiègne avec son état-major. Il a pu regrouper un grand nombre de formations sanitaires disloquées :
- l'ambulance chirurgicale lourde n°423 de Fourmies ;
- les ambulances médicales n°96 et 97 ;
- l'HOE1 n°4 de Liesse, partiellement ;
- l'ambulance chirurgicale légère n°277 ;
- la section d'hygiène lavage désinfection n°163 ;
- les groupements d'ambulances de corps d'armée n°2, 11, 41.
Il signale la disparition des groupes sanitaires divisionnaires n°5, 16, 22, 33, 46, 61 et 102.
HoE1 n°19 - (sur voie ferrée) dirigé primitivement sur Mareuil-Breteuil est détourné sur Grandvilliers.
Centre hospitalier de Cempuis - Les ambulances chirurgicales lourdes n° 424 et 425 arrivées à Clermont-de-l’Oise, sont dirigées sur Cempuis où elles stationnent jusqu'à l'évacuation des enfants occupants les locaux. L'ambulance chirurgicale lourde n°425, seule, se déploiera ; l'ACL n°424 restera sur roues, mais son personnel sera utilisé. Le médecin-colonel Duboureau prendra les fonctions de médecin-chef du nouveau centre hospitalier.
Centre hospitalier de Le Cateau - Le groupe chirurgical mobile n°13, venant de Valenciennes, poursuit son fonctionnement au Cateau (château Seydoux), remplace l'ambulance médicale n°61 qui quitte les lieux, malgré la présence de nombreux blessés civils et militaires. Le GCM n°13 opère toute la nuit et évacue ses blessés sur Péronne, au moyen de ses véhicules organiques.
Centre hospitalier de Saint-Quentin - Le médecin-chef de l'hôpital complémentaire d'armée n°321 (médecin-capitaine Le Marchadour) tente d'enlever en gare de Saint-Quentin, le maximum de matériels des hôpitaux complémentaires. L'ambulance chirurgicale lourde n°401 et le groupe chirurgical mobile n°35 rentrés à Saint-Quentin sont avisés de prévoir un départ rapide, "tout en continuant à assurer le traitement des blessés" (vont à Cambrai, puis à Amiens). Un train sanitaire est prévu au cours de la matinée pour assurer l'évacuation de 275 blessés des hôpitaux de la ville.
Corps expéditionnaire français en Scandinavie
"Arrivée en renfort du détachement précurseur des ambulances: médecin-commandant Migayron, médecin-lieutenant Boyer, dentiste sous-lieutenant Veyrat, plus une douzaine de sous-officiers et d'infirmiers.
Le service médical est réorganisé comme suit :
1) - le médecin-commandant Migayron devient médecin-chef du corps expéditionnaire. Il dirige l'ensemble du service de santé du secteur de Narvik, mais s'occupe tout spécialement de la liaison franco-britannique dans le secteur hospitalier de Tarstad-Harstadt ;
2) - le médecin-capitaine Merklen continue, sous les ordres du médecin-commandant Migayron, à faire fonction de médecin divisionnaire de la 1ère DLch. Il s'occupe exclusivement de la liaison franco-britannique en ce qui concerne le réseau des lignes d'évacuation.
3) - Le médecin-lieutenant Boyer et le dentiste sous-lieutenant Veyrat ouvrent dans la maison voisine du quartier général, une infirmerie de garnison. Elle ne compte qu'une salle de visite, à l'exclusion de toute salle d'hospitalisation; c'est cependant une innovation très utile car, jusque-là, les malades et éclopés de la zone de Harstad devaient s'adresser à la consultation externe de l'hôpital britannique; ils éprouvaient certaines difficultés à exprimer leurs malaises.
4) - enfin, le médecin-commandant Migayron met volontairement l'équipe chirurgicale, dont il est le chef, à la disposition du colonel Mac Reyde, médecin-chef des hôpitaux de Harstadt".
HOPITAUX D'EVACUATION SECONDAIRE (HoE2)
HoE2 n°2 (Bar-le-Duc) -
(suite au rapport de mission du médecin-colonel Okinczic) - "reçoit de très nombreux blessés, soit par route, soit surtout par véhicule sanitaire, effectuant parfois de très longs parcours (80 kms). Certains blessés arrivent non opérés après 36 heures et même 48 heures. Un grand nombre proviennent de Beaumont-sur-Meuse. Quelques cas de gangrène gazeuse (...) assez nombreux sacrifices sont nécessaires en raison de la gravité des blessures." Réception de très nombreux blessés, trois heures après le bombardement de Revigny (17 kms nord-ouest de Bar-le-Duc?). Il y a très peu de blessés civils. Le fonctionnement de l'HoE2 est satisfaisant. Sept chantiers opératoires fonctionnent en permanence.
Rendement des ambulances chirurgicales lourdes (dont ACL n°402, du 17 au 25 mai 1940) - Les interventions chirurgicales dont les équipes chirurgicales de l'ACL 402 assument leur part, varient de 300 à 400 par 24 heures, avec une pointe à 460 opérations.
Liste des formations sanitaires repliées sur Bar-le-Duc :
- hôpital d'évacuation primaire n°2 (Rethel) ;
- ambulances chirurgicales lourdes n°402 et 430, utilisées par l'HoE1 n°2 ;
- ambulance médicale n°94 ;
- groupe chirurgical mobile n°4 ;
- équipes chirurgicales mobiles n°6, 28, 29, 37 (Cochin) ;
- laboratoire d'armée n°339 ;
- section d'hygiène lavage désinfection n°190.
"Le moral de ces formations est bon, sauf pour l'HoE1 n°2 (Rethel)". A Rethel, un repli "spontané" avait déjà été constaté le 15 mai.
L'aide-major général fait remettre par le médecin-colonel Okinczic une note confidentielle concernant le repli éventuel de Bar-le-Duc. Cette note est à étudier « sans attirer l'attention du personnel." L'étude rapide devra porter sur l'enlèvement par voie ferrée du matériel technique, en particulier le matériel chirurgical, radiologique et de stérilisation. Le repli est envisagé sur Chaumont. Deux sections de la compagnie sanitaire automobile n°972 fonctionnent au profit de l'HoE2 n°2.
HoE2 n°4 (Epernay) -
La direction du service de santé de la 6e région militaire (Chalons-sur-Marne) signale que le centre hospitalier d’Epernay est débordé et demande de toute urgence un renfort chirurgical. Envoi des équipes chirurgicales mobiles n°6 et 28 repliées sur l'HoE2 n°2 de Bar-le-Duc. Le médecin-colonel Noël assurera les fonctions de médecin-chef du centre hospitalier d’Epernay. L'ambulance médicale n°98 (médecin-capitaine Gadrat) de Boursault prête son personnel au centre hospitalier d’Epernay.
HoE2 n°6 (Beauvais) -
Le médecin-chef signale qu'il peut réaliser l'extension de l'HoE2 n°6 si l'on obtient la libération de l'asile "Saint-Julien", par l'évacuation de 120 malades sur Rennes. Cela permettrait de disposer de 600 lits de chirurgie. L'HoE2 n°6 demande à l’AMG l'envoi :
- d'extrême urgence de 300 brancards;
- en deuxième urgence, de sérums antigangréneux et antitétaniques.
L'HoE2 n°6 dispose pour ses évacuations, de la compagnie sanitaire automobile n°974 (Villers-sur-Ther), d'une section de vingt véhicules sanitaires, huit VS à Beauvais et deux sections sanitaires automobiles de la CSA n°966.
L'HoE2 n°6 signale le repli :
- de l'HoE1 n°4 de Liesse ;
- de l'ambulance chirurgicale lourde n°419 ;
- de l'ambulance chirurgicale légère n°277 (en provenance de Laon);
- des ambulances médicales n°92 et 96 ;
- de l'équipe chirurgicale mobile n°5 ;
- des sections d'hygiène lavage désinfection n°96? et 163 ;
- de la compagnie sanitaire automobile n°966.
Ordre est donné à l'ambulance chirurgicale légère n°278 qui se trouve à Soissons, de rejoindre Beauvais.
Centre de repli des formations sanitaires de Beauvais - Le médecin-commandant Demontes, du centre d'état-major de regroupement des grandes unités à Beauvais, organise le regroupement des formations sanitaires autour de la ville. Ce centre dispose à l'intérieur de la cité, de l'hôpital complémentaire "Séminaire", remarquablement organisé, chargé de l'accueil des formations sanitaires repliées et des isolés.
HoE2 n°7 (Compiègne)
signale le repli de l'ambulance chirurgicale lourde n°423, des groupes chirurgicaux mobiles n°2, 37, 38, du groupement d'ambulances de corps d'armée n°11. L'aide-major général prescrit d'en utiliser localement le personnel. L'aide-major général fait remettre par les soins du médecin-capitaine Collin, une note confidentielle concernant le repli éventuel de l'HoE2.
E [supra, HoE2 n°2].
Le centre hospitalier devra envisager son repli sur Evreux, qui doit être prêt à refonctionner dans un délai de quatre ou cinq jours après réception de l'ordre de repli. Lors de la manoeuvre, le courant d'évacuation voie routière et voie ferrée sera dérivé sur l'HoE2 n°6 de Beauvais. L'HoE2 n°7 rend compte qu'il à reçu une quantité assez importante de matériel (radiologie, films, etc...) provenant de la régulatrice de communications n°2 de Laon-Chauny, en cours de repli.
EVACUATIONS SANITAIRES
Voie routière
La direction du service de santé de la 8e région militaire (Dijon) demande des véhicules sanitaires pour le centre hospitalier de Troyes qui n'en possède que quatre en mauvais état mécanique.
La 7e direction (ministère de la Guerre) fait connaïtre que Madame Horace de Carbuccia offre 20 véhicules sanitaires. La donatrice souhaite une utilisation de ses sections au profit des VIe ou VIIe armées. Elle refuse des conductrices féminines et souhaite des conducteurs étrangers.
E [Manoeuvre sanitaire, Ière, IIe, VIe et HoE2]
Voie ferrée
Destruction de voies ferrées dans la région de Soissons, Compiègne, La Ferté-Milon.
Trains sanitaires improvisés - (extraits de la note n°9 946.4/FT du 17 mai 1940) :
"Le GQG a consenti à plusieurs reprises jusqu'ici à ce que les trains sanitaires semi-permanents soient utilisés pour évacuer des blessés civils. Il ne peut être question dans les circonstances actuelles de distraire, les trains sanitaires de leur mission d'évacuation au profit des armées. En conséquence les régulateurs de communications ne donneront plus désormais satisfaction aux demandes faites pour cet objet par les armées ou les régions, les directions d'étapes de GQG".
Trains sanitaires rouges - de nouveaux centres hospitaliers en région parisienne sont susceptibles d'accueillir chacun un train de blessés non opérés: Arcueil (hôpital des PTT), Sceaux (hôpital "Lakanal"), Pontoise (hôpital "Foch").
RC n°1 (Amiens) - rend compte du stationnement à Armentières, d'un train sanitaire contenant une forte proportion de blessés non opérés, non catégorisés. La révision sanitaire est impossible. L'aide-major général prescrit de diriger le train sanitaire sur Le Touquet.-
- le train sanitaire n°210 (médecin-lieutenant Violet) et le n°211 (médecin-lieutenant Rauchbach) sont signalés à Marcoing (HoE1 n°3).
- le train sanitaire n°211, stationne à Marcoing. Il sera immobilisé, abandonné? à Ramilly?
- le train sanitaire n°219 stationne à Coudekerque.
RC n°2 (Laon) -
L'Hôpital complémentaire de régulatrice de communications n°2 est devenu un "véritable poste de secours avancé […] l'équipe travaille dans un bel esprit de camaraderie et de courage. M. opère sans desemparer". L'évacuation des blessés est assurée par des réfugiés de passage en échange de précieux litres d'essence.
- le train sanitaire n°207 est détruit le 17 mai. Son personnel est réfugié à Gargenville le 23 mai.
RC n°3 (Saint-Dizier)
demande de prévoir quatre trains sanitaires pour le 18 mai; tous ses trains sanitaires sont utilisés sauf un. Accord de l'aide-major général. Demande le renforcement de la section de révision sanitaire de Coulommiers.
- le train sanitaire n°113 (médecin-lieutenant Le Guay), de Sainte-Menehould (368 évacués) pour Bar-le-Duc, départ le 18 mai.
- le train sanitaire n°300 (médecin-lieutenant Thouluc), de Reims (249 civils) sur Bordeaux (19 mai).
- le train sanitaire n°463, de Reims (463 évacués) sur Bordeaux (20 mai).
RC n°4 (Vesoul) -
- le train sanitaire n°467 (327 évacués) de Montbeliard, Luxeuil sur Autun.
RC n°5 (Troyes) -
- le train sanitaire n°333 (médecin-lieutenant Sazias), de Troyes et Auxerre sur Orléans. Débarquement le 17 mai à 03h 30: chirurgicaux (100), malades (186), spécialités (24). Un décèdé par pendaison au débarquement. Le médecin-chef du secteur hospitalier du Loiret signale le manque de collaboration du médecin-chef (enquête de commandement).
- le train sanitaire n°525 (300 évacués), du 17 au 20 mai, de Chaumont sur Cahors. Désinfection puis garage à Girauvoisin.
RC n°6 (Venissieux)
Situation des trains sanitaires: TS n°523 (médecin-lieutenant Benoit) et n°569 sont à Sainte-Combe-les-Vienne ; les TS n°470 et 510 à Vienne, le TS n°538 (médecin-lieutenant Gordon-Martins et n°562 (médecin-lieutenant Chappert) à Roches-de-Condrieu ; le TS n°530 (médecin-lieutenant Pery) et n°533 à Andancette.
- Deux autorails sanitaires jumelés de Cannes sur Marseille (60 assis et 24 couchés).
RC n°7 (Creil)
Le réseau ferroviaire et les environs de Creil (hôpital complémentaire de régulatrice de communications n°7) sont bombardés. Evacuation de la totalité des hospitalisés de l'HCRC n°7 sur l'HoE2 n°7 de Compiègne ou l'hôpital complémentaire de Creil. Etat d'alerte de départ.
Evacuations au profit de la Ière armée : un train sanitaire (300 évacués) au départ de Valenciennes.
La régulatrice de communications n°7 signale par ailleurs, de grands retards dans l'acheminement des trains sanitaires "rouges", même sur de courtes distances. Elle donne l'exemple d'un train sanitaire de première urgence qui a mis 24 heures pour une évacuation de Saint-Quentin sur Compiègne (70 kms). Elle demande en urgence des moyens routiers d'évacuation.
L'aide-major général prescrit de diriger le personnel du TS 207 bombardé à Vitry sur la régulatrice de communications n°7.
- le train sanitaire n°118 signale quatre trains sanitaires à Compiègne.
- le train sanitaire n°201, de Valenciennes sur Beauvais (350 évacués), puis sur Saint-Brieuc (19 mai).
E [Manoeuvre sanitaire, Ière, IIe, VIe, VIIe, IXe armées et HoE2]
RAVITAILLEMENT SANITAIRE
Magasin central du service de santé de Châteauroux - signale l'expédition de matériel "Z": 5 000 musettes et 1 000 paniers "Z".
Station-magasin d’Avord - récemment bombardée, dont le matériel est transfèré à Vierzon.
Station-magasin de Dole - "dans le cas où la station-magasin serait défaillante", les abonnés pourront s'adresser au dépôt de matériels régional de Plombières-sur-Dijon.
Régulatrice de communications n°1 (Amiens) - A 16h 30, dans le cadre du repli des régulatrices de communications, l'aide-major général envisage la destination de Sotteville-les-Rouen pour la RC n°1. Prévoir l'enlèvement de :
- médicaments (60 tonnes, 170 M3) ;
- matériels (92 tonnes, 170 M3).
A partir de 20h 00 et durant toute la nuit, aux usines Ziegler et Klein (réserves avancées) les équipes procèdent à l’emballage et à la préparation à l'embarquement de 75% du stock (18 wagons).
Parallèlement, le lieutenant Masson reçoit l'ordre de se rendre à Rouen (gare rive droite) pour organiser à Pont-de-l’Arche, le repli de la RC n°1.
RC n°3 (Saint-Dizier) - a été de nouveau bombardée. Le matériel est intact. A 16h 30, l'aide-major général envisage son repli sur Iss-sur-Till (nord de Dijon).
RC n°7 (Creil) - l'aide-major général prescrit le repli de 3 000 m3 de tubes à oxygène à provenir de Chauny (trois wagons en cours de chargement). A 16h 30, sous la pression des évènements l'aide-major envisage un repli sur Courtalain (sud de Chartres). A 16h 45, l'AMG demande à l'établissement central des organes et appareils techniques (ECOAT) de Paris-Malakoff de suspendre les expéditions sur la RC n°7 de Creil. La décision de repli est imminente.
Centre thérapeutique "Z" de Boursault - le médecin-colonel Flandin fait connaître qu'il est prêt à se replier de Boursault - en quatre heures - à l'aide de deux camions de 3,5 tonnes. Il propose comme lieu de repli le château de Noyen.
MEMORIAL
Joseph Blazy, né le 21 juin 1886 à Prat-Communal (Ariège), diplômé de la faculté de Médecine de Bordeaux (1910), médecin lieutenant-colonel, chef du service de santé de la 5e division motorisée, mort au combat le 17 mai 1940 à Avesne-sur-Helpe (Nord).