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Hôpitauxmilitairesguerre1418 - Santé Guerre

SCANDALES MEDICAUX, PAR HENRY DE GOLEN

18 Mai 2017 , Rédigé par François OLIER Publié dans #les hopitaux, #les hommes, #varia

En 1933, les éditions Maurice d'Hartoy publient un livre d'Henry de Golen : "Scandales médicaux, pendant la guerre". Le cadre de son action se déroule en 1917-1918, à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris. Dans cette immense structure sanitaire réputée, aux trente annexes, qui traita dans les meilleures conditions d'exercice plusieurs dizaines de milliers de combattants, Henry de Golen, affecté à un poste subalterne, soulève un coin du voile de cette immense machinerie hospitalière et nous fait partager "sa guerre" à l'ombre du dôme du Val-de-Grâce. Ce livre polémique de l'après-guerre, tantôt catalogué comme "pamphlet" ou comme oeuvre romanesque, ne peut plus être considéré aujourd'hui - après enquête - comme une fiction totale...
Les éditions Giovanangéli lancent jusqu'au 17 juillet 2017 une souscription pour acquérir ce livre à prix de lancement. CET OUVRAGE EST PARU

 

UNE EDITION 1933 DEVENUE INTROUVABLE

 

UN AUTEUR MYSTERIEUX

 

La guerre de 1914-1918 à Paris, bien éloignée du front...

 

SCANDALES MEDICAUX pendant la Guerre

Par Henry de Golen

« Mémoires d’un infirmier usurpé, Val-de-grâce, 1917-1918 ».

Robert Dalsenne, prisonnier de guerre, libéré comme « infirmier usurpé » d’un camp de représailles allemand en Russie Blanche, se retrouve « embusqué » à la 22e section d’infirmiers militaires du fort de Vanves, avec comme objectif de ne pas repartir au front. Il déniche, après maintes interventions, la fine planque au « service des décès » de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, où cet observateur de l’âme humaine trouve matière à se documenter. Au Val-de-Grâce, à son niveau subalterne plus ou moins informé, rien ne lui échappe : entre les luttes de pouvoirs de chefs de services, la fabrication de fausses mentions d’état civil, les erreurs de diagnostic, les « essais thérapeutiques », le camouflage au long cours d’embusqués, l’assistance aux familles dans la détresse, la « panique » des évacuations sanitaires de 1918 et l’impéritie du commandement, etc. Le quotidien du dépôt mortuaire de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, en 1917-1918, vécue par Robert Dalsenne, est bien éloignée de ce que l’on peut lire par ailleurs sur cette période, où chacun, à sa place, fit son devoir…

L’auteur, Henry de Golen est le nom de plume d’Henri Commenge (1882-1944) un homme de lettres parisien qui s’essaya, entre-deux-guerres, au théâtre, au cinéma, au journalisme… Mais ce fut dans le «roman populaire» que ce véritable «touche-à-tout» se révéla, comme un « petit maître » de l’intrigue sentimentale et policière, auteur de dizaines de romans « à cinq sous». Inconnu, encore aujourd’hui, Henry de Golen s’afficha volontiers, tout au long de son existence, comme un homme de l’ombre, un activiste politique au profil insaisissable. Membre de l’Association des écrivains combattants, il était viscéralement attaché à un « héritage » combattant, dont il défendit les intérêts comme journaliste.

Edition (préface, postface et notes) présentée par François Olier, major (er) du service de santé de l’armée de terre, membre sociétaire de l’Association des écrivains combattants qui se passionne depuis près de quarante ans par l’Histoire du service de santé militaire. Il est l’auteur, avec Jean-Luc Quénec’hdu, des Hôpitaux militaires dans la Guerre 1914-1918, en cinq volumes (Ysec éditions, 2008-2016).
SOUSCRIPTION jusqu’au 17 juillet 2017au prix de 17,00€, frais de port inclus, au-delà du 17/07/2017 : 20,00€. CET OUVRAGE EST PARU
règlement à adresser : Editions Bernard Giovanangéli, 22 rue Carducci, 75019 PARIS.
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LES AMBULANCES DE LA 40e D.I. A XIVRY-CIRCOURT (22 AOUT 1914) – 2e Partie

16 Mai 2017 , Rédigé par François OLIER Publié dans #les hommes

 

Partie 1

 

La première partie des « ambulances de la 40e D.I. à Xivry-Circourt » pose dans son introduction la situation de la 40e DI dans la bataille et traite des formations sanitaires constitutives de cette grande unité du 6e corps d’armée. Elle s’appuie ensuite sur le rapport du docteur Langlet pour suivre les vicissitudes de l’ambulance n° 5/6.

 

Cette deuxième partie présente le rapport de retour de captivité du médecin major (active) Paul Corbel (1882-1961), médecin chef de l’ambulance n°5/6. Il complète celui du docteur Langlet (1ère partie) jusqu’à leur arrivée au camp de prisonniers d’Ingolstadt. A son retour de captivité le docteur Corbel fut envoyé à Salonique, à l’armée d’Orient (1915-1918), pour y prendre le commandement de « l’ambulance nouvelle du corps de Serbie » qui fut engagée dans les opérations offensives d’octobre-novembre 1915 sur le Vardar. Nommé médecin major de 1ère classe (commandant, active) il fut attaché comme « médecin adjoint » - chef de cabinet – au médecin inspecteur Ruotte, chef supérieur du service de santé de l’armée d’Orient, à Salonique. Paul Corbel termina sa carrière au lendemain de la Seconde guerre mondiale comme médecin général.

 

L’ambulance 5/6, de la mobilisation au 22 août

"Parti le 2 août 1914 à 6 heures 20 du 5e régiment d'artillerie à pied (Verdun) porteur d'un ordre de mobilisation individuel me nommant médecin chef de l'ambulance n° 5 du VIe corps. j'ai rejoint par voie ferrée avec mon cheval et mon ordonnance le camp de Chalons à 13 heures.

Du 2 au 4 août j'ai reçu le personnel et le matériel de mon ambulance :

Personnel :

Corbel - Médecin major 2e classe d'active

Chazal - aide-médecin major Ière classe de la territoriale

Martz - Médecin aide major 2e classe de réserve

Chopinet - Médecin aide major 2e classe de réserve

Langlet - Médecin aide major 2e classe de réserve

Dogny - Médecin aide major 2e classe de réserve

Vagnante - Pharmacien Aide major 2e classe de réserve

Wiclet - Officier d'Administration 2e classe de réserve, gestionnaire

Cassille - Officier de 3e classe de réserve d'approvisionnement

[p. 2] 2 sous-officiers ; 46 Infirmiers (deux qui devaient rejoindre n'ont jamais rejoint).

Matériel : réglementaire à l'exception d'un fourgon S[ervice]. S[anté]. remplacé par une lourde voiture de réquisition.

Départ de Mourmelon, le 4 août 1914 à 3 heures et demi par voie ferrée - Arrivée à Saint-Mihiel à 11 heures, l'ambulance rejoint, par la route Beaumont par Apremond.

A Beaumont, elle est cantonnée avec l'ambulance n° 2 (Médecin major de 1ère classe Dettling et le groupe de brancardiers divisionnaire n° 40 (Médecin major de 1ère classe Ferrand qui, plus ancien, devient chef du groupe sanitaire de la division).

Du 4 août au 22 août, concentration et marches d'approche, l'ambulance n'a [pas] eu l'ordre de s'installer. Dans les cantonnements, les exercices réglementaires d'instruction du personnel ont été répétés de nombreuses fois (montage de tente Tortoise, arrimage des voitures, exploration des paniers , distribution du service, etc.).

Le 21 août au soir, le commandement prévient que les avants postes de la division ont eu un engagement et que la bataille peut être imminente, néanmoins on ne bivouaque pas (cantonnement d'alerte et Amermont de 22 heures à 3 heures du matin).

 

[L’ambulance 5/6 en position d’attente, « sur roues », à Xivry-Circourt]

Le 22 août, après une matinée d'attente en réserve et alors que le bruit continue et proche du canon nous annonce un engagement important, nous atteignons Xivry-Circourt [Meurthe-et-Moselle] vers 11 heures avec l'ordre de rester sur roues ; le groupe sanitaire est au complet - A deux heures la canonnade est bien plus proche ; quelques chasseurs à pied couverts de poussière et de sang arrivèrent au village [p. 3] : le combat est très meurtrier pour nous et les allemands avancent

- Vers 15 heures le médecin-major de 1ère classe Ferrand chef de groupe, fait dire au médecin major Dettling (qui me transmet) qu'il reçoit l'ordre du médecin divisionnaire de partir à la recherche des blessés sur le terrain avec son groupe de brancardiers ; que l'ambulance n° 2 doit s'installer à Xivry ; que l'ambulance n° 6 doit attendre d'autres ordres ; qu'il faut envoyer l'agent de liaison prévu pour le médecin divisionnaire de la côte 360, en avant du village de Joppécourt. J'envoie le brigadier du Train.

Il revient vers 4 heures 1/2 sur une monture fatiguée me prévenir qu'il n'a pu rejoindre malgré ses efforts, le médecin divisionnaire ; un officier d'état-major, lui a enjoint de faire demi-tour avant la cote 360 d'où, disait-il, le médecin divisionnaire était certainement déjà parti, sans qu'il puisse indiquer la situation actuelle de notre chef.

La bataille avance sur nous ; des obus tombent à notre hauteur. L'ambulance 2 reçoit ses blessés dont le nombre croît très vite, si bien que le médecin major Dettling me donne l'ordre d'aller reconnaître un emplacement favorable à mon installation qui lui paraît devoir être [à bref] nécessaire. A mon retour Je lui fais part de mes inquiétudes au sujet de l'évolution du combat, du sort des formations et des blessés, d'après les renseignements de soldats en retraite et de paysans, il est également très perplexe, n'ose me donner l'ordre de m'installer ; mais ne me laisse pas partir. Il semble même d'après ce que me répétèrent des infirmiers dignes de foi, que J'aie à ce moment insisté et discuté avec assez de ténacité [p. 4] pour que notre conversation ait été entendue, sans que je le sache par des tiers. Quoiqu'il en soit, vers 6 heures, Monsieur le médecin-major Dettling fait plier bagages à sa formation, aidé par notre personnel, qui charge quelques blessés sur nos propres voitures - Des blessés qui arrivent alors nous préviennent que nos hommes [nous sommes] entourés. Vers 6 heures 1/2 soir, arrive l'ordre du médecin divisionnaire de nous replier. Comme toujours jusqu'alors j'ai reçu communication de cet ordre (sans le voir toutefois) par le médecin major Dettling. On m'a dit depuis (Abbé Bouche, infirmier ambulance 5) qu'il était daté de 4 heures et que le porteur, un cycliste, était resté tapi dans un bois au moins 2 heures. Ce cycliste nous dit alors que nous étions cernés et fut d'ailleurs fait prisonnier. Mais un officier de chasseurs à cheval arrivant, avec une patrouille dans le village, nous affirma que la route de Réchincourt était libre. Le médecin-major Dettling et l'ambulance n° 2 démarrèrent les [premiers] et mon ambulance suivit. J'étais resté à l'arrière pour m'assurer que le colonel du 161e, blessé, avait bien été placé dans une voiture et non laissé dans une maison. Je m'apprêtais à rejoindre ma monture, tenue en mains, à la tête de la formation, lorsqu'une fusillade très voisine éclata en arrière de nous et sur la droite - désordre immédiat dans les attelages dont quelques-uns doivent être atteints. Je cours en avant pour rejoindre mon cheval et essayer de remettre de l'ordre, mais plusieurs fourgons de l'ambulance n° 2 emballés reviennent sur nous ; un attelage s'abat en travers de la rue à l'extrémité du village. J'essaie de monter sur un fourgon mais l'attelage nous projette contre un mur et à ce moment il semble bien que l'on tire de tous côtés, l'obscurité ajoute à l'affolement des quelques conducteurs [p. 5] qui d'ailleurs ne tiennent aucun compte des ordres que je crie à leur passage ; il est à remarquer que la rue s'est vidée presque instantanément et en très peu de minutes. Je me trouve seul sur la chaussée avec l'aide-major de 2e classe Langlet de mon ambulance ; à droite, à gauche et en avant des fourgons renversés et l'on tire encore, mais probablement plus sur nous, puisque nous pûmes faire à découvert quelques mètres sans être atteints vers les maisons où se trouvait l'ambulance n° 2.

 

[Prisonniers à Xivry-Circourt]

En atteignant un fourgon renversé près de l'entrée du village (côté Landres) nous vîmes surgir du côté opposé des casques à pointe qui après quelques menaces de baïonnette comprirent mes quelques explications en allemand : les mains hautes on nous fouilla et alors au milieu des cris des blessés, ce qui nous fit penser que quelques-uns furent tués et à la lueur de l'incendie d'une grange, nous vîmes surgir de partout des soldats allemands poussant vers nous des infirmiers, des blessés, des civils sortant de toutes les maisons. Poussé moi-même dans une grange, j'obtins très rapidement d'un officier allemand dont j'avais demandé la venue, la cessation de la fusillade qui semblait continuer ça et là sur les maisons.

Il me demanda d'affirmer qu'il n'y avait dans le village que des sanitaires et des blessés, prétendit sans trop Insister qu'on avait cependant tiré d'une maison et m'autorisa à rejoindre les deux maisons ou se trouvaient des blessés. On m'y amena des camarades découverts dans les maisons du village. La nuit se passa en pansements, Je pus obtenir de circuler à la recherche de mon matériel : [p. 6] Les voitures étaient en partie pillées, mais un haut officier (colonel ou général) auquel j’expliquai dans la rue ce qu'étaient les voitures, mis des factionnaires avec une consigne qui m'apparut de nature à sauvegarder mon matériel. J'obtins également du café pour les blessés au petit jour, néanmoins, parqués dans deux maisons, nos blessés dont le nombre dépassait deux cents, furent très malheureux jusqu'à l'arrivée de l'ambulance allemande dont la venue me fut annoncée par le generalarzt du XVIe corps allemand qui nous visita avec beaucoup de correction le 23 à 8 heures et me fit restituer des infirmiers, enfermés la nuit dans une grange. Malheureusement il arriva trop tard pour empêcher le départ, survenu à 7 heures des deux officiers d'administration de l'ambulance n° 2 et d'un certain nombre d'infirmiers avec des soldats et des officiers légèrement blessés. Il me promit de faire son possible pour me renvoyer le personnel nécessaire.

La matinée se passe à rechercher des blessés : le médecin aide-major Chopinet, parti explorer le secteur, village de Preutin, me ramène deux de nos infirmiers grièvement blessés et rapporte que des fourgons éventrés gisent sur la route à un kilomètre du village. J'obtiens également d'un officier qu'on ramène devant l'ambulance les voitures éparses dans l'après-midi arrive le feldlazarett n° 5 du XVIe corps allemand et aussitôt l'aspect de notre ambulance change, l'officier allemand qui, pour des motifs de surveillance avait, malgré mes protestations parqué mes blessés dans deux petites maisons, est délogé de son propre domicile et l'ambulance allemande s'installe convenablement. On lui trouve la paille qu'on m'avait impitoyablement refusée, nous concourrons de notre mieux à l'installation et nous recevons en partage [p. 7] quelques maisons où nous travaillons entre nous et avec notre matériel, à assurer à nos blessés les soins les plus urgents.

Le lendemain matin 24 août je présente au Chefarzt allemand (oberstabarzt : médecin major de 1ère classe) le personnel qu'il m'avait prié de rassembler :

Officiers :

Corbel - Médecin major 2e classe active, ambulance n° 5.

Kahn - Médecin aide major 1ère classe de réserve, ambulance n° 2

Legler - Médecin aide major 2e classe, active, groupe de brancardiers 40e division d'infanterie

Massoneau - Médecin aide-major 2e classe, active, 154e régt d'infanterie

Chopinet - Médecin aide major 2e classe, réserve, ambulance n° 5

Langlet - Médecin aide major 2e classe, réserve, ambulance n° 5

Martz - Médecin aide major 2e classe réserve, ambulance n° 5

Turchetty - Médecin auxiliaire réserve, 6e régt Génie, Cie attachée à la 40e Don

Wurtz - Médecin auxiliaire active, 161e régt d'infanterie

2 sous-officiers de l'ambulance n° 5 et 34 infirmiers des formations sanitaires ou des régiments de la 40e Don.

Le 24, 25, 26 août, nous continuons à panser les blessés prisonniers qui arrivent sans interruption (combat du 23, 24, 25 sur l'Othain) entre temps. J'ai fait surveiller par le médecin aide-major Chopin [et] la reconstitution du matériel : il résulte de son travail très méthodiquement exécuté, que nous pouvons mettre sur roues une ambulance, sauf les vivres et quelques paniers de pansements déjà utilisés ; j'attachais à cette reconstitution un très grand prix car le Generalarzt directeur allemand du S.L. du XVIe corps que je voyais [p. 8] presque tous les jours , me faisait espérer mon retour avec mon matériel à travers les lignes de feu. On m'avait même rendu quelques chevaux.

Le 27 et 28 août , évacuations des blessés en automobile, ce jour-là le Generalazrt m’annonce que les Français ont retenu des formations sanitaires automobiles et que sans doute nous devrons laisser notre matériel et le 29 au matin il me signifie que, nos évacuations devant être terminées à midi, nous serons transportés dans l'après-midi en Allemagne vers un point non déterminé et que, de là, nous serons dirigés en France, vraisemblablement par la Suisse. Il écoute complaisamment mes protestations au sujet du matériel, consent même à certifier que j'avais encore mon ambulance et donne l'ordre au médecin chef du Feldlazarett de m'en donner décharge écrite pour que j’aie une garantie (ci-joint le texte) mais me déclare qu'il obéit à des "ordres supérieurs" et qu'il ne peut me donner aucune précision sur la durée du séjour en Allemagne, qu'il croit cependant devoir être courte .

 

[Départ de Xivry-Circourt]

[29 août] Evacués à 15 heures en automobile sur Fontoy, nous gagnons par voie ferrée successivement Thionville, Hombourg, Worms , Spire , Germersheim qu'on m'avait indiqué comme point de bifurcation, vers la Suisse, pour le personnel sanitaire. On nous expédie sur Bruchsal et c'est là, malgré toutes mes explications et protestations, que j'apprends qu'en vertu "d'ordres supérieurs " nous sommes considérés comme prisonniers de guerre et transportés à Ingolstadt, ainsi que le convoi de blessés que nous escortons depuis Thionville.

Arrivés à Ingolstadt le 31 Août à 18 heures (…) ».

 

A SUIVRELES AMBULANCES DE LA 40e D.I. A XIVRY-CIRCOURT (22 AOUT 1914) – 3e partie.

Nous retrouverons dans le prochain billet le docteur Langlet, en captivité au « Reservelazarett B » (Kriegsschulle) de Munich (Bavière).

 

Notes :

Sources :

Archives nationales, Base Léonore, dossier Langlet, 19800035/1190/37675 [en ligne].

Arch. musée du service de santé des armées, cart. 637, dos. 13 (Langlet).

SHD Terre, Vincennes, 26N 123/12, JMO, DSS 6e CA, 23 août 1914.

Alfred Mignon, Le service de santé pendant la guerre 1914-1918, Masson, Paris, 1926, t. 1, p. 81-85.

Sur le déroulement de la bataille autour de Xivry-Circourt.

 

 

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LE LINGE (1915) ET LA NUMERATION DES PERTES

13 Mai 2017 , Rédigé par François OLIER Publié dans #les hommes, #varia

 

M. Eric Mansuy, membre de la société d’émulation du département des Vosges, propose dans le dernier bulletin des annales de l’est (n°1-2016) un article consacré à la problématique du chiffrage des pertes, à propos d’un cas : «Le Linge, un siècle après 1915 : la numération des pertes ». Cet article exigeant, solidement étayé par des sources nombreuses et variées, fera date dans l’historiographie de la Grande Guerre, comme un modèle à suivre.

Les contemporains, militaires d’active et de réserve, qui sont passés dans les états-majors des forces et se sont essayés à produire des états de pertes fictifs à la fin de manoeuvres, apprécieront – comme les historiens – cet exercice difficile décliné par M. Mansuy qui n’a été tranché dans l’armée française qu’après la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui en version de guerre classique cette catégorisation s’articule en « pertes totales » (tués, disparus, prisonniers, blessés et pertes humaines hors combat) et « pertes santé » (somme des évacuations à partir des postes de secours ou centres de triage). En 1914-1918, la discipline des chiffres ne s’imposait pas aux états-majors français et fut l’objet d’erreurs d’analyse dans l’après-guerre. Comme nous l’explique M. Mansuy : « La problématique du chiffrage des pertes, et en particulier la proportion des tués dans leur bilan global, n’a cessé de troubler l’historien, et de faire fantasmer le profane, depuis le moment même où les événements se sont produits. »

Ainsi la réalité des « pertes » était devenue synonyme de « tués ». Eric Mansuy, tout au long de son article foisonnant va nous démontrer qu’il n’en est rien et battre en brèche la version officielle sur les pertes du Linge communément admise depuis un siècle.

« Un glissement sémantique devenu glissement historique et mémoriel ».

 

Eric Mansuy, «Le Linge, un siècle après 1915 : la numération des pertes », dans les annales de l’est, n° 2016-1

Pour commander les annales de l'est, contacter par mail : camille.crunchant@univ-lorraine.fr

Autre article d’Eric Mansuy dans les annales de l’est (2014-2) : « Une « zone » de mort : Mattexey, le 25 août 1914 ».

Mise à jour : 29 avril 2020

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