DOSSIER PEDAGOGIQUE SUR LES HOPITAUX MILITAIRES 1914-1918
La Plume Rouge - Les Éditions du Net
Le Conquet, 1755 - Olivier Féas, jeune mousse qui ne peut plus embarquer, entre en apprentissage chez un maître chirurgien du Conquet. Dans cette petite garnison du bout du monde se multiplient ...
Dossier Pédagogique (éléments pour la constitution d’un) sur les Hôpitaux militaires et le Centenaire de la Guerre 1914-1918
Les hôpitaux militaires… et les monuments aux morts sont parmi les seuls « témoins » visibles de la Grande Guerre au niveau local. Encore faut-il les faire reconnaître! Si dans l’inconscient populaire le monument aux morts reste le symbole incontournable de la Grande Guerre autour duquel on se rassemble, toutes générations confondues, pour célébrer les évènements patriotiques ; les « hôpitaux militaires » sont les grands inconnus qu’il reste à faire découvrir. Eloigné de l’Histoire-bataille il s’agit de mettre localement en avant la Nation mobilisée au service des blessés, au travers des lieux et des populations : mon école-hôpital, mon lycée-hôpital d’évacuation, mon arrière-grand-mère infirmière, etc.
Etablir une typologie des hôpitaux militaires de 1914-1918 c’est élaborer une liste à la Prévert, dans laquelle se côtoient : lycées et usines, églises et temples maçonniques, châteaux et bourses du travail, etc. tous unis, institutionnels et particuliers, riches et pauvres, rangés sous les pans de la Croix-Rouge et du service de santé militaire pour accueillir des millions de soldats blessés. L’image d’une nation mobilisée qui pourra être présentée à l’occasion du Centenaire de la Grande Guerre.
Il reste à faire découvrir ces infrastructures bien souvent méconnues. Les effets de surprise, de découverte et d’inédit sont assurés. J’ai pu le constater en qualité de greeter lors de mes balades à travers Brest où les traces des hôpitaux de 1914, en dépit des destructions de la Seconde Guerre Mondiale, sont encore vivaces.
De petites expositions thématiques sont susceptibles d’être partout élaborées à l’aide de fonds documentaires existants au niveau local ou via internet. Notre « dossier » propose des thèmes de présentation facilement transposables à toutes les communes de France. Il peut s’intégrer dans un ensemble de présentations plus générales sur la Grande Guerre ; mais hormis son caractère bien souvent inédit, le dossier se rapporte localement à des monuments que tous connaissent et fréquentent dans leur quotidien. Il reste à faire vivre le souvenir de ces infrastructures et de leurs hôtes et à leur donner une « épaisseur » documentaire.
Le tome 5 des Hôpitaux militaires dans la Guerre 1914-1918 est publié aux éditions Ysec de Louviers.
Orientations de recherche sur les hôpitaux militaires dans la Guerre 1914-1918.
Nous proposons - sans surprise - comme premier outil, nos ouvrages : Les hôpitaux militaires dans la Guerre 1914-1918 (édition Ysec), (tomes 1 et 3, épuisés chez l'éditeur, au 01/10/2016... ) lesquels présentent un cadre de travail, dès le niveau communal, en détaillant toutes les formations hospitalières existantes en 1914-1918. Ce cadre est complété par des dossiers thématiques, un Précis d’organisation et de fonctionnement (tome 3 exclus), une liste des abréviations, une bibliographie qui apportent un maximum de réponses aux questions que l’on peut se poser sur les hôpitaux militaires de la Grande Guerre.
Un modèle de monographie hospitalière au niveau communal : Legé 1914-1918
Un modèle de monographie "sanitaire" départementale : Corrèze 1914-1918
A titre personnel, je me sers de cette très belle documentation corrézienne comme outil pédagogique.
Une monographie parisienne "de luxe" : hôpital militaire du Grand Palais
et son dossier pédagogique du Grand Palais n°3
Administration – le poids de l’administration : les registres et imprimés, le suivi des malades et blessés, de l’entrée à la sortie, les successions, la protection des « droits » des blessés pour l’après-guerre : pensions de réforme, etc.
Alimentation dans les hôpitaux – ravitaillement militaire, achats locaux, coopératives au profit des hôpitaux, les colis des blessés, les jardins potagers des hôpitaux, les menus, la place du vin, ô Pinard sanitaire !
Blessés originaires du lieu (les), hospitalisation – convalescence - retour au pays avec la "bonne blessure", pourquoi ? : réforme, permission ; comment ?, train, navire-hôpital, etc. Une place à part doit être réservée aux personnalités hospitalisées.
Blessés (les autres) – ceux des régions envahies – qui ont besoin de soins spécifiques – de soins de spécialités proposés localement (thermalisme)
Blessés étrangers – indigènes et coloniaux - prisonniers de guerre allemands, autrichiens, turcs et bulgares – les blessés belges, britanniques, américains, russes, etc.
Cimetière – Inhumation des blessés, la « pompe » militaire, le rôle des municipalités : enregistrements, entretien, mentions sur actes de décès, "morts pour la France", extension des cimetières, carrés pour musulmans, inhumation des étrangers.
Contagieux – La place des hôpitaux pour contagieux (typhoïdes, grippés) dans les locaux hospitaliers de centre ville. Les conflits avec les mairies pour leur implantation.
Convalescents – La place de la convalescence, les établissements d’accueil pour les convalescents, pour les Alsaciens-lorrains, les coloniaux, les blessés originaires des régions envahies qui ne peuvent rentrer chez eux
Courrier du blessé, de l’hospitalisé – La Poste aux armées, relations avec les familles, cartes et marques postales, la correspondance avec les marraines de guerre, les timbres de guerre, les vignettes.
Croix-Rouge – les sociétés d’assistance : Société de secours aux blessés militaires (SSBM), Union des Femmes de France (UFF), Association des Dames Françaises et les associations locales d’entraide qui furent des centaines...
Discipline et faits-divers dans les hôpitaux – censure militaire, relations interraciales : au sein des hôpitaux, avec la population locale, Actualités : faux médecins, faux infirmiers, infirmières "coquettes" ou cocottes, mondaines et demi-mondaines, embusqués et embusqueurs.
Enseignement – Poursuite de l’instruction publique dans les locaux hospitaliers (pensionnat, école normale, séminaires, etc.), rétrocession de locaux (« conflits » entre enseignements public et privé), politique des rectorats en la matière au niveau département/région, interventions parlementaires pour la rétrocession, relations et réseaux politiques.
Etrangers (les hôpitaux) - mis sur pied par les armées alliées ou par des particuliers.
Evacuations sanitaires – Les trains sanitaires, la répartition des blessés, l’accueil en gare, les infirmeries de gare, le café du blessé et du soldat.
Front – La sortie des blessés, vers le dépôt, vers le centre spécial de réforme, le retour au front où à la maison.
Grippe Espagnole – Pandémie grippale dans les hôpitaux, soins aux populations civiles.
Hôpitaux militaires – la typologie des hôpitaux militaires en 1914-1918 : hôpitaux temporaires ou complémentaires, hôpitaux auxiliaires et bénévoles. Les autres organismes : dépôts de convalescents, d’éclopés, etc.
Illustrer les hôpitaux militaires – photos, marques postales, cartes postales anciennes. Prise de vues pour chaque formation hospitalière de la ville - avant (1914) / aujourd’hui (2014).
Laïcité – exercice des religions, prosélytisme, « guerre » entre enseignements public et privé dans l’affectation des locaux hospitaliers, la place des aumôniers, des signes extérieurs de religion, les fêtes religieuses, les pierres tombales et le respect des cultes.
Locaux d’hospitalisation – isolés, mixtes (sur un même site, avec jeunes pensionnaires ou séminaristes par exemple), extension sous tentes, baraques.
Loisirs (dans les hôpitaux) – café-concerts, journées patriotiques, quêtes, travaux dans des ouvroirs au profit des blessés [très souvent relayés par la presse locale], remise de décorations.
Mise en sommeil des locaux hospitaliers – en dehors d’offensives majeures, par souci d’économie (Palaces), en période hivernale (absence de chauffage).
Mobilisation (des hôpitaux) – Journaux de mobilisation, la préparation d’avant-guerre – travaux d’adaptation des locaux (en lien avec les mairies et les préfectures) – On vide les locaux… écoles, pensionnat, séminaires, casernes, châteaux, etc. Que deviennent les anciens « locataires » ? La cession à bail – location – cession gratuite pour la durée de la guerre, etc. Il faut trouver des moyens de couchage : lits et matelas, linge de corps, etc. [Appels dans la presse locale].
Particulier (Hébergement chez des) : En août 1914, « Chacun veut son blessé ». Des hôpitaux de cinq à dix lits… Pas de personnel soignant mais de la bonne volonté qui ne peut suffire à tout…
Personnel soignant – les médecins non mobilisables (médecins âgés), les infirmières des sociétés d’assistance, les infirmières et personnels bénévoles
Préfecture – aides aux familles de blessés, secours, produits divers collectés au profit des blessés et des hôpitaux. Immatriculation des associations caritatives [Les actions des préfectures font parfois l’objet de rapports d’activités imprimés sur la période 1914-1918].
Presse locale – listes de blessés (août-septembre 1914), avis d’arrivée de trains sanitaires (1914), besoins en matériels, [relai] des quêtes, des journées patriotiques, « reportages » patriotiques, la place de la censure (interdiction de publication des listes de blessés...).
Prisonniers de guerre – Leur place dans la société locale : soins, travaux extérieurs, inspections dont celles de la Croix-Rouge de Genève, rapatriement, échange via la Suisse avec des prisonniers français, avec des populations civiles de la zone envahie, camps de représailles en Afrique du Nord.
Réforme – Les blessés et le régime de la réforme, les pensions d’invalidité, les gratifications
Religion - Exercice des religions dans les hôpitaux, Union Sacrée, Laïcité. Les religieux mobilisés. Dérives signalées, etc.
Spécialités médicales – mécanothérapie et rééducation, gueules cassées, aveugles, sourds, place des activités agricoles ou artisanales dans le traitement, la place des blessés lourds (aliénés, polytraumatisés) dans la société locale, thermalisme.
Tourisme – Place de l’industrie hôtelière dans l’accueil des blessés : hôtels, palaces, casinos
Transport (des blessés) – entre les gares et les hôpitaux : véhicules à moteur, hippomobiles, tramways, trains départementaux sur voie locale.
Union Sacrée - localement (1914) et ruptures éventuelles (1917?)
Mise à jour : 8 octobre 2017