A020 - PARIS - Hôpitaux militaires (1914-1918)
PARIS - Hôpitaux militaires (1914-1918)
Description du chapitre sur les hôpitaux de Paris que l'on retrouve dans le tome 2, p.69-106
Le cadre territorial : la commune de Paris.
Nous avons restreint, par cohérence, Paris à son cadre territorial d'aujourd'hui, celui de la commune de Paris (département 75). Ainsi nous avons « démembré » les départements de la Seine et de la Seine-et-Oise de 1914 qui n’apparaissent plus en tant que tels. Nous avons renvoyé leurs communes vers les départements actuels hérités de la loi du 10 juillet 1964 mise en application à compter du 1er janvier 1968 : Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Val d’Oise. Les hôpitaux militaires de ces départements sont détaillés dans le tome 2, au titre unique du Gouvernement Militaire de Paris (GMP), par exception, sous leurs nouveaux noms.
Par cohérence ont été pris en compte dans le tome 2, les communes et arrondissements parisiens rattachés à d’autres régions militaires par la loi du 22 décembre 1913 :
3e région militaire de Rouen : arrondissements de Mantes et de Versailles (Seine-et-Oise), les cantons de Courbevoie, Puteaux, Asnières, Boulogne, Levallois-Perret, Clichy et de Neuilly (Seine) et les 1er, 7e, 9e, 15e, 16e, 17e et 18e arrondissements de Paris ;
4e région militaire du Mans : l’arrondissement de Rambouillet (Seine-et-Oise), les cantons d’Ivry, Vanves, Villejuif et de Sceaux (Seine) et les 4e, 5e, 6e, 13e et 14e arrondissements de Paris ;
5e région militaire d’Orléans : les arrondissements de Corbeil et d’Etampes (Seine-et-Oise), les cantons de Charenton, Nogent-sur-Marne, Saint-Maur, Montreuil et de Vincennes (Seine) et les 2e, 3e, 11e et 12e arrondissements de Paris.
Les hôpitaux militaires à Paris (1914-1918)
Une grande diversité…
On retrouve à Paris un ensemble très large d’hôpitaux militaires, de tous types et d’importance très divers, de vingt à 3000 lits. Ils sont près de 300. Nous les avons tous présentés en moins de quarante pages, par souci éditorial, bien que la matière à notre disposition nous eût permis d’en illustrer un plus grand nombre...
Un réseau original de filiales…
L’organisation des formations hospitalières de la région parisienne est identique à celle du reste de la métropole, hormis pour les hôpitaux complémentaires mis sur pied par le service de santé militaire qui possèdent un rattachement original aux hôpitaux militaires d’active (Bégin de Vincennes, Val-de-Grâce et Villemin de Paris, Larrey de Versailles) ; dont ils sont en quelque sorte des filiales.
Les hôpitaux complémentaires dépendant de Bégin sont identifiés par la lettre « B », ceux du Val-de-Grâce, par les lettres « VG », ceux de Villemin par « VL » et enfin Versailles par « VR ».
Le poids de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris
Une autre spécificité réservée aux hôpitaux de Paris tient dans l’existence de nombreux hôpitaux dépendant de l’APHP qui maintiendront un fonctionnement administratif autonome, tout en étant actionnés du point de vue technique, pour l’accueil des malades et blessés, par la direction du service de santé du gouvernement militaire de Paris installée au lycée Buffon. Ces hôpitaux sont précisés « H » à l’instar des autres hôpitaux civils de notre étude.
M. Laurent Provost (Tsovorp) a travaillé sur les archives de ces hôpitaux de l’APHP durant la guerre 1914-1918.On peut les découvrir à cette adresse : www.tsovorp.org/histoire/Themes/Guerre14bases.html
Il nous a fait l’amitié de réserver quelques synthèses sur l’APHP qui figurent dans le tome 2.
Nouveauté 2015 aux archives de l'APHP...
Un livre « La guerre, l’AP : l’Assistance Publique dans la Grande Guerre » accompagne l’exposition présentée à l’hôpital Saint-Antoine, galerie Caroli du 2 au 20 mars 2015 ; publié à cette occasion, il est mis à disposition à titre gratuit sur le site de l’AP-HP (http://www.aphp.fr/archives).
Mobilisation sanitaire des « colonies étrangères »
Une deuxième particularité des hôpitaux militaires parisiens réside dans la place très importante réservée aux fondations hospitalières étrangères, parrainées par les ambassades des pays amis et neutres, qui se dépensèrent sans compter pour mettre sur pied des structures hospitalières qui reflétaient leur attachement à la France.
Paris menacé 1918… fonctionne comme un hôpital d’évacuation (HoE) de la zone des armées.
Enfin, Paris fonctionna lors des offensives allemandes de septembre 1914 et surtout de mai 1918 comme un gigantesque hôpital d’évacuation (HoE) auquel on adressait des trains entiers de blessés à opérer (trains rouges). Du 11 mars au 11 novembre 1918, près de cent mille blessés venus directement du front bénéficièrent, pendant les quatre derniers mois du conflit, de ce débouché sur Paris...
Photo : L'hôpital Buffon - annexe n°1 (VG1) de l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, à Paris. Désinfection du linge. (Musée du service de santé des armées, DR).
Mis à jour : 26/07/2015