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Hôpitauxmilitairesguerre1418 - Santé Guerre

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ROANNE ET SON LYCEE PENDANT LA GUERRE 1914-1918

23 Février 2013 , Rédigé par François OLIER Publié dans #varia, #les hopitaux

ROANNE ET SON LYCEE PENDANT LA GUERRE 1914-1918

SORTIE 2008 -

Jean-Paul Nomade. Roanne et son lycée pendant la Guerre de 1914-1918, Roanne : Thoba’s éditions, 2008, ill., 320 p.

A l’approche du Centenaire de la Grande Guerre, je donne un coup de projecteur sur un ouvrage particulièrement riche et exemplaire qui peut, aujourd’hui comme hier, servir de modèle à nombre de monographies entreprises localement sur le conflit mondial.

L’étude de Monsieur Jean-Paul Nomade, proviseur honoraire du lycée Jean Puy à Roanne n’est pas exclusivement – comme son titre pourrait le laisser suggérer - une monographie sur le grand lycée roannais, mais un travail sur la Guerre de 1914-1918 au travers de cet établissement, « vigie républicaine » roannaise pour cette période. En dix chapitres, l’auteur fait oeuvre pédagogique en présentant la Grande Guerre dans sa chronologie tant au armées qu’à Roanne. Ayant défini son cadre de travail il y introduit les acteurs : les anciens élèves, les notables, les Poilus, les « Héros » roannais et les autres... les prisonniers de guerre, les blessés de passage. Il brosse à grands traits, à l’aide d’archives locales, la vie à Roanne pendant la guerre (ch. VIII) et présente les infrastructures qui ont marqué l’espace urbain (casernes, arsenal, etc.), ce qui l’amène tout naturellement à se pencher sur le lycée de la ville transformé, en partie, en formation hospitalière.

Jean-Paul Nomade a élaboré une monographie hospitalière qui est l’une parmi les plus intéressantes publiée à ce jour. En moins de vingt pages illustrées (ch. VIII, pp. 214-231), l’auteur traite de l’hôpital complémentaire n° 26 et aborde l’ensemble hospitalier roannais depuis la mobilisation jusqu’à la liquidation des structures sanitaires (1921). Cette étude est une parfaite synthèse de l’Histoire hospitalière militaire de la ville en 14-18. Les relations souvent conflictuelles entre l’Administration municipale, l’Instruction publique et les Autorités militaires (santé et 13e région) sont mises en relief tant au niveau de l’accueil des blessés, de l’affectation des locaux que du fonctionnement courant des structures éducatives ; ce qui n’est pas sans poser des problèmes de cohabitation au proviseur Coussé. L’on trouvera dans ce panorama une riche thématique abordée de manière « tonique » au fil des pages de la correspondance officielle : discipline du pensionnat, alimentation « à la manière militaire », laïcité et aumônerie militaire, contentieux, pandémie grippale, etc.

Le travail de Monsieur Jean-Paul Nomade est une oeuvre documentaire incontournable qui doit inspirer les membres des comités départementaux toujours mobilisés, sous la houlette de la mission du Centenaire, à rechercher des thématiques hospitalo-militaires transposables localement.

Notes : M. Nomade ne mentionne pas les fonds documentaires sur Roanne et la 13e région militaire conservés au centre de documentation du musée du service de santé des armées, au Val-de-grâce à Paris. Il est regrettable qu’il n’ait pu les consulter. Cette documentation lui aurait permis : de croiser les points de vue civils et militaires et ainsi de mettre en perspective certaines affirmations du proviseur, en particulier sur l’inertie de l’administration militaire à rendre des comptes à la liquidation de l’hôpital (pp. 227-228) ; d’identifier et de rattacher à leurs portions centrales les annexes et filiales isolées mentionnées par l’auteur (pp. 219-220).

Orientation de recherche à l’intention des généalogistes, dont un ancêtre a été hospitalisé à Roanne (d’octobre 1914 à janvier 1915 pour le moins), en sus des fonds conservés par le service des archives médicales et hospitalières des armées de Limoges, l’on apprend dans l’ouvrage (p. 226) qu’il existe au niveau des archives départementales de la Loire à Saint-Etienne, un fichier de soldats blessés, estimé à mille fiches environ...

Hôpitaux mentionnés : L’hospice de Roanne, les hôpitaux temporaires (puis complémentaires) n° 25, 26, 34, l’hôpital auxiliaire n° 104, plusieurs annexes isolées.

La Guerre de 14-18 : +

Histoire du service de santé militaire : +

Histoire locale : ++

Histoire hospitalière : ++

Le blessé, l’aventure humaine : /

Les hôpitaux militaires de Roanne (13e région militaire) seront présentés dans le tome 4, à paraître, des Hôpitaux militaires dans la Guerre 1914-1918, éditions Ysec de Louviers.

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Journal d'un Poilu sur le front d'Orient

6 Février 2013 , Rédigé par FO Publié dans #varia

Journal d'un Poilu sur le front d'Orient
SORTIE 2003 -

Jean Leymonnerie. Journal d’un Poilu sur le front d’Orient, présenté par Yves Pourcher, Paris : Flammarion-Pygmalion, 2003, 362 p.

Le sergent Jean Leymonnerie (1895-1963), originaire de Ribérac en Dordogne nous offre un témoignage de sa guerre qui mérite d’être redécouvert. Leymonnerie a raconté non seulement son expérience militaire à l’armée d’Orient, au 175e régiment d’infanterie, mais il nous a laissé une relation remarquable de son parcours de blessé ainsi que de ses pérégrinations hospitalières.

Les lettres et carnets de route de Jean Leymonnerie ont été scrupuleusement restitués dans leur contexte par l’ethnologue Yves Pourcher qui ne s’est pas contenté de nous servir le manuscrit lissé par l’auteur au fil du temps ; mais a souhaité accéder aux documents originaux conservés par la famille, contraignant rétrospectivement Leymonnerie « à rester ce soldat de vingt ans qu’il avait été » (p. 14). Appelé par anticipation sous les drapeaux (classe 1915), Leymonnerie s’inscrit dans une stratégie classique d’évitement – tout lui est bon pour échapper au front ! – (volontariats les plus divers, pour le peloton d’élève-officier, pour la Cavalerie, l’Aviation, l’Orient, etc.). Ce dernier volontariat sera accepté et notre crypto-embusqué sera conduit par son mirage d’exotisme au Verdun des Dardanelles : aux ravins du Kévérès-Déré (15 juin au 8 août 1915). Après un séjour épuisant aux tranchées, malade de la dysenterie, il bénéficie d’une convalescence dans le sud de la France. Evacué de Salonique sur le « France II » il est hospitalisé à l’hôpital de Bandol en août-septembre 1915 ce qui lui permet de fréquenter pour ses consultations l’hôpital maritime de Saint-Mandrier. Toujours inscrit dans sa stratégie d’évitement et après moult pelotons et passages au dépôt du 175e qui ont dû lui valoir une solide réputation de tire-au-flanc et probablement lui coûter sa ficelle d’aspirant, Jean Leymonerie retourne, le 3 octobre 1916, à Salonique. Il est presque aussitôt engagé avec le 175e dans le saillant de Kérali lors de la bataille de Monastir (novembre 1916). Grièvement blessé le 14 novembre, « abandonné » dans le no man’s land entre tranchées françaises et bulgares, il échappe à la capture et à la mort mais ne peut éviter, quatre jours plus tard, l’amputation de sa jambe gangrénée.

Commence alors pour lui un long « chemin de Damas » qui va le conduire du poste de secours, à l’ambulance alpine [plutôt ambulance de colonne mobile n°1] de Sakulevo puis à l’hôpital d’évacuation (HOE n° 2) d’Excissou où il sera amputé. Evacué sur la base de Salonique, installé à l’hôpital auxiliaire n°2 [plutôt hôpital temporaire n°2] il attend patiemment son rapatriement en métropole. Débarqué à Toulon, le 12 décembre 1916, du navire-hôpital « Sphinx », il rejoint la Riviera et l’hôpital américain de Nice [hôpital bénévole n° 147 bis] où il séjournera près d’un an. Son séjour à Nice fait l’objet de longs développements (p. 258-309) dans lesquels le jeune mutilé transformé par sa douloureuse expérience cultive son nouveau statut de « héros malgré lui » (R. Cazals, CRID 14-18) : racontant son histoire pour permettre à son hôpital de lever des fonds jusqu’en Amérique ; en se faisant l’observateur sagace et parfois cruel du monde hospitalier et de ses conflits domestiques. Nous l’accompagnons, au travers du Chemin de Croix du Poilu mutilé, balisé par la cicatrisation, les reprises chirurgicales et l’attente de l’appareillage, dans ce milieu cosmopolite et privilégié où se côtoient médecins et infirmières américaines, anglaises, brésiliennes... Cette attente de la « jambe de l’Amérique » tant espérée et qui ne vient pas. Ce patient au long cours est attentif au spectacle d’une formation hospitalière qui vit et se transforme sous ses yeux, l’interpelle et le fait réagir : « Nice – 24 mai 1917, l’hôpital évolue. On le transforme en annexe de chirurgie pour officiers, c’est-à-dire qu’on en fait une maison d’officiers » (p. 276) dans laquelle, lui, le sempiternel élève-officier recalé, l’étudiant en droit de Bordeaux, l’anglophone courtisé, a trouvé toute sa place. L’hôpital américain devient le creuset de sa nouvelle position sociale, celle de combattant décoré, de héros mutilé dont le périple hospitalier se poursuit près de ses proches à l’hôpital complémentaire n°37 de Ribérac, du 22 octobre à novembre 1917, puis au centre d’appareillage de l’hôpital complémentaire n° 35 à Bordeaux qu’il « taille » en formules lapidaires : « Liberté très grande. Nourriture mauvaise ! ».

Jean-François Marc Leymonnerie libéré de ses obligations militaires, le 18 février 1918, se retirera à Ribérac où entouré par les siens, admiré par ses concitoyens, il exercera la profession de conservateur des hypothèques.

Hôpitaux et ambulances d’accueil : Hôpital complémentaire n° 9 de Bandol – Hôpital de la marine de Saint-Mandrier – Ambulance alpine, plutôt ambulance de colonne mobile n° 1 de Sakulevo – Hôpital d’évacuation n° 2 d’Excissou – Hôpital auxiliaire, plutôt hôpital temporaire n° 2 de Salonique – Hôpital bénévole n°147 bis, dit « hôpital américain » de Nice – Hôpital complémentaire n° 37 de Ribérac – Hôpital complémentaire n° 35 de Bordeaux.

La Guerre de 1914-1918 : ++

Histoire du service de santé militaire : /

Histoire locale : /

Histoire hospitalière : ++

Le blessé, l’aventure humaine : +++

Photo : L'hôpital bénévole n° 147 bis, "l'hôpital américain" de Nice. Coll. Musée du service de santé des armées, DR

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André Breton médecin malgré lui

27 Janvier 2013 , Rédigé par FO Publié dans #varia, #les hommes

André Breton médecin malgré lui
SORTIE 2012 -

Gilbert Guiraud. André Breton médecin malgré lui. Préface du docteur Xavier Riaud. Coll. Médecine à travers les siècles. Paris : éd. L'Harmattan, 2012, 83 p.

La première de couverture, un magnifique portrait de Breton portant képi et sanglé dans un uniforme de médecin auxiliaire du service de santé militaire, avait attiré mon oeil. Par je ne sais quelle perception subliminale j'avais voulu y lire : André Breton, médecin [militaire] malgré lui. Que nenni ! Le docteur Guiraud annonce, présente et nous sert son sujet ; il n'y a pas tromperie sur la marchandise. Il s'agit d'une petite monographie aérée, en moins de soixante-dix pages (hors préface, biblio, index ! - mais oui -, illustrations et blancs de page...) d' André Breton, le "médecin". C'est une honorable synthèse, un cours d'épistémologie à l'intention d'étudiants assidus. Mais pour ce qui est d'en retirer du neuf, en particulier sur la "carrière médico-militaire" du maître en 1914-1918, vous repasserez ! Vous en apprendrez plus en parcourant la toile. Mais comme j'ai pu vous le dire, mon attente d'inédit était trop forte.

Sur 1914-1918 : ch. 1 - A la recherche d'une vocation (1896-1919), p. 17-28.

La Guerre de 1914-1918 : /

Histoire du service de santé militaire : /

Histoire locale : /

Histoire hospitalière : /

Le blessé, l'aventure humaine : +

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Oeuvre marseillaise pour les Poilus et Cinéma (1914)

30 Décembre 2012 , Rédigé par François OLIER Publié dans #varia

Oeuvre marseillaise pour les Poilus et Cinéma (1914)
VARIA

26 novembre 1914 : L'oeuvre des plastrons du soldat de Marseille offre une "Grande Matinée cinématographique"

dont profiteront les blessés hospitalisés dans hôpitaux militaires de Marseille.

Commentaires (gauche) : "J'avoue que je préférerais qu'il n'y ait pas de cinéma - Mais puisqu'on les autorise, il est mieux d'en prendre la recette pour les soldats."

(bas) : "environ 36 000 [plastrons] plus 5 ou 6000 gilets et 5 ou 6000 autres vêtements".

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Hôpitaux et Cinéma

21 Décembre 2012 , Rédigé par FO Publié dans #varia

VARIA

En cette année 1915 les sociétés cinématographiques se mobilisent au profit des blessés hospitalisés...
Hôpitaux et Cinéma
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Livre - Je vous écris de mon hôpital...

19 Décembre 2012 , Rédigé par FO Publié dans #varia, #les hommes

Livre - Je vous écris de mon hôpital...

SORTIE 2011

Christophe Dargère (textes recueillis et commentés, par). Je vous écris de mon hôpital… Destins croisés de six soldats ligériens blessés pendant la Grande Guerre. Paris : éd. L’Harmattan, 2011, 157 p.

L’auteur, docteur en sociologie, chargé de cours au centre universitaire de Roanne nous propose un ouvrage très émouvant dans lequel six blessés racontent l’horreur du front au quotidien dans une étude qui a été réalisée à partir de la correspondance brute de six militaires ligériens dont un officier. Dans une première partie intitulée « Les hommes et leurs destins », il nous présente ces « héros » communs de la Grande Guerre : Etienne Chabry, du 2e Zouaves (blessé en 1914), Joseph Duperron, du 278e régiment d’infanterie (RI) de Limoges (blessé en 1917), Pierre Montélimard, du 216e RI de Monbrison (blessé en 1914), Benoît Desseigné du 5e régiment d’infanterie coloniale de Lyon (blessé en 1917), Joseph Devaux du 104e RI de Roanne (Malade ou blessé, en 1915, 1916, 1917 et 1918) et Louis Brunel du 86e RI du Puy (blessé en 1916). Il nous relate, à l’aide des lettres adressées aux familles, leurs heures d’angoisse feutrée pour ne pas inquiéter leurs proches, leur cheminement parfois chaotique (Desseigné) jusqu’à l’hôpital. La seconde partie, qui traite de l’univers hospitalier, permet à notre blessé de retrouver son « visage de l’arrière » en abandonnant celui des « zombies du front ». C’est l’occasion pour l’auteur de s’essayer à des « Réflexions sur l’hospitalisation du Poilu » qui ne nous apprennent que bien peu en matière d’histoire hospitalière sur les différents sites fréquentés, d’Evreux à Paderborn en Westphalie, mais qui se révèlent toutes de finesse dans la compréhension du Poilu, pour lequel, la blessure, la « bonne blessure » est un véritable « brevet de vie » lui permettant de savourer son séjour à l’hôpital, le « seul endroit où l’on se retrouve bien »… Dans sa préface, Jean-Paul Nomade, l’éminent historien roannais, souligne, en toute amitié, que Christophe Dargère l’historien s’est effacé devant Christophe Dargère le sociologue. Je suis bien de son avis !

Réflexions sur l’hospitalisation du Poilu (p. 132-146) : Redécouvrir l’univers féminin – Propreté et reconstruction identitaire – Panser les plaies et les traumatismes – le symbole des draps blancs – la douceur du lit – Le lit, un espace refuge – le lit un espace privé.

Hôpitaux et ambulances d’accueil : hôpital temporaire n°5 d’Evreux – hôpital auxiliaire n°5 de Saint-Genis-Laval – lazarett du Kaiserhof de Paderborn (Westphalie, All.) – hôpital temporaire n°25 de Nantes – hôpital de Plessé, « où le soir on va dans les villages boire quelques petits canons pour nous remettre la tête rouge, elle était devenue pâle » - hôpital complémentaire n°10, casino de Vittel – hôpital mixte de Tulle – hôpital complémentaire n°34 de Tulle – hôpital militaire de Chambéry et ses annexes Jules-Ferry et du Bocage – hôpitaux d’évacuation (HOE) de Courlandon (1917) et de Mont-Notre-Dame (1918) et les ambulances n°222 de Tricot et n°12/1 de Cayeux en Santerre.

La Guerre de 1914-1918 : +

Histoire du service de santé militaire : +

Histoire locale :

Histoire hospitalière :

Le blessé, l'aventure humaine : +++

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HOPITAUX OU AMBULANCES MILITAIRES ?

11 Décembre 2012 , Rédigé par FO Publié dans #recherche archives documentation, #varia

HOPITAUX OU AMBULANCES MILITAIRES ?

VARIA :

AMBULANCES OU HOPITAUX ? … "une terminologie vicieuse"

« Ministère de la Guerre

7e direction du service de santé

Cabinet du directeur

N° 12 792 C/7 - Bordeaux, le 29 octobre 1914

Le Ministre de la Guerre aux Directeurs du Service de Santé [des régions militaires]

[Objet] Terminologie vicieuse abusivement en usage

J’ai pu constater depuis l’ouverture des hostilités l’infiltration progressive dans les comptes-rendus qui me sont transmis de[s] désignations vicieuses susceptibles de jeter la confusion dans les esprits, et qui sont intolérables de la part de personnes qualifiées pour en saisir l’impropriété.

C’est ainsi que le mot « ambulance », qui est exclusivement réservé à la désignation d’une formation sanitaire de l’avant, est à chaque instant employé dans les comptes-rendus pour désigner des voitures de transport de blessés – dont la désignation correcte est « voiture d’ambulance » -, ou des établissements de l’intérieur, que les règlements désignent sous le nom d’ « hôpitaux » temporaires ou auxiliaires.

Dans certains cas, ces dénominations erronées ont été transportées sur des cachets réglementaires, sur des en-têtes de correspondance, ou sur des écriteaux placés à la façade des immeubles.

Enfin, il arrive souvent que des médecins chargés des fonctions de Chef de Service de Santé de la Place n’ont pas hésité, quelque fût leur grade, à prendre la qualification de « Directeur du Service de Santé » ou de « Médecin Principal de la Place ».

J’ai l’honneur de vous prier de donner des ordres immédiats et précis en vue de la suppression de ces terminologies vicieuses et de ces qualifications abusives, et en avisant tout le personnel placé sous votre autorité, qu’il appartienne au Service de Santé ou aux Sociétés de la Croix-Rouge, que je le rendrai personnellement responsable du maintien de ces abus.

Pour le Ministre et par son ordre

Le Directeur du Service de Santé

Signé : TROUSSAINT »

Ce document a précédemment été relevé par M. Laurent Provost aux archives de l' APHP et publié, le 5 septembre 2007, sur le forum 1914-1918.

Marcophilie : Pour la période 1914-1915 il est difficile de bonifier les marques postales de type "ambulance" tellement celles-ci sont nombreuses et présentes dans toutes les régions. On réservera une surcote aux marques encore frappées à la veille de l'Armistice.

Photo : L'hôpital bénévole n° 131bis dite ambulance anglo-française, 70 rue Montaux à Marseille (coll. René Le Verge).

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